Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Modène] Flammes dans le CIE – 16 avril 2012

 

Dans la nuit du 16 avril, certains passants ont pu voir des flammes et de la fumée à l’intérieur du centre de via la Marmora. L’intervention des pompiers a été nécessaire pour arrêter l’incendie.

Les journaux locaux n’ont pas raporté la nouvelle

traduit de nociemodena

[Turin] Nouvelles du CIE – 13 avril 2013

Mise à jour de Corso Brunelleschi. Depuis les révoltes qui ont détruit une bonne partie du CIE de Turin reduisant sa capacité d’enfermement, les chambres brûlées restent férmées et inutilisées. Il reste aujourd’hui 27 hommes et une dizaine de femmes dans le centre. Néanmoins, les arrivées ont peu à peu repris. La « tactique » est celle d’un va-et-vient continu entre l’augmentation des « libérations » avec interdiction du territoire et les expulsions accelerées.

Mercredi en pleine nuit un grand nombre de flics entre dans les sections pour une expulsion de masse. Au moins 4 femmes et 3 hommes nigérian-e-s ont été violemment chargé-e-s dans des fourgons pour être emmené-e-s à Rome et de là expulsé-e-s vers leur pays.

Quelques heures plus tôt, vers minuit, la croix rouge a prouvé une énième fois tout son dévouement. Une femme avait mangé quelque chose qui lui a provoqué une forte réaction allergique. La réponse à ses demandes d’aide fut qu' »il est trop tard », et que pour une intervention « on en reparlera demain matin, après le petit déjeuner ».

traduit de macerie

Arrestations de compagnon-ne-s à Turin [MAJ] – 11 avril 2013

Arrestations de compagnon-ne-s à Turin

Quatre mandats d’arrêt et deux interdictions de territoire : voici les requêtes émises par le juge Giuseppe Salerno, et que la police a tenté d’exécuter à Turin ce matin. Les mandats ont été émis suite au rassemblement devant le centre le 28 février dernier en soutien à un retenu qui résistait à son expulsion lors duquel un reporter de chronique de Turin a été justement maltraité ( regardez ici un exemple de sa prose).

Jusqu’à maintenant la police a réussi à exécuter seulement deux des mandats d’arrêts et à notifier une interdiction de territoire. Il y a eu trois autres compagnon-ne-s arrêté-e-s mais ce n’est pas clair si  elles/ils font partis des recherché-e-s de cette matinée ou s’ils ont été pris-es parce que trouvé-e-s avec les arrêté-e-s : probablement donc que la police cherche encore.

Mise à jour : Deux des trois arrêté-e-s ont été relâché-e-s : un était pris par erreur par les flics qui voulaient partir au plus vite du quartier de Porta Palazzo et à une autre ils devaient notifier une obligation de signer suite à un vol dans un autogrill au retour d’une manifestation No Tav.
Le troisième en revanche a été tapé durant l’arrestation : arrivé au poste sans son tee-shirt  et avec des traces de coups, il a d’abord été emmené à l’hôpital puis à la prison. Sont encore recherchés deux compagnons, destinataires respectivement d’un mandat d’arrêt et d’une interdiction de territoire.

Donc pour le moment une compagnonne a été interdite de la région de Turin, et deux compagnons et une compagnonne sont à la prison de la Vallette. Pour ceux qui veulent leur écrire voici les noms et adresses :

Borzì Martina Lucia
Poupin Gregoire Yves Robert
Milan Paolo
C.C. via Pianezza 300
10151 Torino

Et pour vous remonter un peu le moral après une journée comme celle là nous publions ici un petit reportage photo qui documente dans quel état est réduit le CIE de Turin après les derniers mois de résistances, luttes et révoltes.

traduit librement de macerie

15 avril. Dans la nuit des inconnus vandalisent une filiale de la banque Unicredit corso Brescia. A côté des vitrines, le tag  » feu aux prisons. Pour les enquêteurs le geste serait à connecter avec les trois arrestations survenues à Turin Jeudi

[Bagnolet] Rencontres sans frontières le 4 mai 2013 au Transfo’

Rencontres sans frontières

tract mis en page à diffuser

Samedi 4 mai 2013 à partir de 13 heures
Au transfo, 57 avenue de la république, Bagnolet 93 !
M.9 robespierre ou M.3 gallieni
https://transfo.squat.net

        Les frontières sont omniprésentes sur chaque portion de territoire. Fichiers internationaux, rafles, vidéo surveillance… chaque contrôle peut aboutir à l’enfermement et à l’expulsion. Parallèlement, aux quatre coins du monde, les frontières qui séparent les pays se technologisent et se militarisent. Face à cela des individus, avec ou sans papiers, résistent et se révoltent.

La question des luttes contre les frontières se pose partout : de la Grèce, où des personnes s’organisent avec des migrant-e-s contre les fascistes et les flics, à l’Italie où les prisons pour étranger-e-s sont fréquemment détruites de l’intérieur, en passant par le nord de l’Afrique où les révolutions ont facilité le départ de nombreux harragas vers les métropoles européennes.

De plus, des sabotages petits ou grands viennent enrayer la machine à expulser : de la destruction des centres de rétention aux révoltes individuelles ou collectives ; de l’attaque des charognards humanitaires, capitalistes et politiciens qui se renforcent grâce aux frontières jusqu’aux divers actes quotidiens de résistance au contrôle et à l’enfermement…

        En région parisienne, le 16 novembre 2012, une manifestation a eu lieu devant le centre de Vincennes, suite à laquelle une assemblée de coordination contre les centres de  rétention et la machine à expulser s’est créée et s’est tenue pendant quelques mois. Dans le même temps, départs de feu, mobilier cassé, évasions se sont succédés à Vincennes et à Palaiseau. Si cette assemblée n’existe plus aujourd’hui, plusieurs de ces participant-e-s continuent à lutter contre la machine à expulser et ont voulu proposer ces rencontres sans frontières.

 Des compagnon-ne-s de Turin, Marseille et Bruxelles seront présent-e-s pour partager leurs parcours de lutte, passés ou présents, à partir desquels pourront notamment s’approfondir les points suivants :

  • Comment tenter de construire un parcours autonome. Un parcours qui ne laisse pas de place aux partis et aux syndicats, qui tente de s’attaquer sans médiation à la machine à expulser. Un parcours avec sa propre temporalité et ses propres perspectives, qui suive une continuité. Un parcours qui permette d’avoir les outils pour faire face aux moments d’intensification des luttes tels une révolte dans un centre ou l’arrivée en nombre de migrant-e-s.
  • L’importance de construire un rapport de solidarité avec les luttes à l’intérieur des prisons pour étranger-e-s, d’être attentifs/ives à ce qu’il s’y passe. Comment créer des liens de confiance entre l’intérieur et l’extérieur ne servant pas seulement à la contre-information mais permettant d’apporter une solidarité concrète aux révoltes et de fournir des bases solides pour nos luttes.

 Ce sera l’occasion de confronter nos approches des luttes, prendre le recul nécessaire, ainsi que de nous nourrir d’expériences pour en élaborer de nouvelles. L’occasion de rencontrer des complices et de créer des liens sur des bases anti-autoritaires.

Parce que s’affronter aux frontières permet de construire des luttes dépassant la question spécifique des migrant-e-s et des centres de rétention, en articulant cette question avec celles des prisons, du travail, de la ville. Pour s’en prendre à quelques-unes des racines de ce monde basé sur le pouvoir et la marchandise et en finir avec.

Parce que tant qu’il y aura des frontières, des centres de rétention, des prisons, perdureront les Etats, le pouvoir et l’argent.

Nous invitons à ces rencontres tou-te-s celles et ceux qui désirent lutter contre les frontières et la machine à expulser.

Les discussions pourront se poursuivre le dimanche.
Pour plus d’infos, nous contacter :
rencontrescramai [/arobase/] riseup [/point/]net

afficherencontrescramai

rencontrescramai

[Modena] Autodéfense, révolte, et représailles au Cie – 7 avril 2013

Dans l’après-midi les retenus font savoir que depuis ce matin une révolte est en cours, démarrée suite aux protestations contre le transfert de la prison au CIE d’une personne diabétique en mauvaise condition de santé. Dedans les détenus se sont enfermés dans la section et cherchent à résister, dehors les carabiniers cherchent à forcer pour entrer montrant l’intention d’arrêter la révolte avec les matraques.

Entre 16h30 et 17 heures les carabiniers arrivés en force réussissent à percer et à entrer dans la section et commencent le saccage. Au moins un des retenus reste à terre blessé.  Devant le CIE ont entend des cris et des bruits.

Une ambulance arrive et s’en va, on ne sait pas si quelqu’un est à sont bord (les « forces de l’ordre » disent aux détenus que le détenu a été emmené à l’hôpital). Dans la soirée ils font savoir que la protestation est encore en cours, et quelques solidaires dehors entendent des cris et des bruits.

Solidarité avec celles et ceux qui se révoltent
Ni CIE, Ni prison, Ni cages !

Traduit de informa-azione

[Turin] Sur les toits – 2 avril 2013

La grève de la faim de tou-te-s les retenu-e-s du CIE de Turin continue, et  les prisonnier-e-s racontent que deux d’entre elleux sont aussi en grève de la soif depuis plusieurs jours. Lundi soir, une vingtaine de solidaires s’est donnée rendez-vous Corso Brunelleschi pour  les soutenir dans leur lutte par un salut accompagné de slogans, de bruits et de pétards. Comme d’habitude  la réponse de l’intérieur ne s’est pas faite attendre. En outre, et ceci est nouveau, on entendait clairement les cris des femmes prisonnières. Mardi matin les retenus de la section jaune du CIE de Turin sont montés sur les toits des chambres et demandent dès lors que soient libéré-e-s au moins celles et ceux qui ont déjà passé 6 mois derrière les barreaux.

Nous profitons de l’occasion pour publier une vidéo tournée en février par des retenus de Turin, et gardée jusque là cachée pour protéger les auteurs. Dans ces images on voit clairement les plats consommés à même le sol suite à la suppression des tables, et l’état des latrines. Regarde la vidéo en la téléchargeant au format mp4.

Librement traduit de macerie

[Turin] Grève de Pâques – 31 mars 2013

Tandis que la moitié de l’Italie est attablée autour du repas de pâques plus ou moins garni, au Cie de Turin tou.te.s les retenu.e.s se sont mis.e.s d’accord pour refuser les repas. Toutes les sections, y compris celle des femmes, ont annoncé une grève de la faim de trois jours et il semble que la majeure partie des retenu.e.s ait aussi renoncé aux traitements. A l’ arrivée du dîner, tant pour se donner de la force et encourager les indécis.e.s que pour fêter la réussite de la grève, les retenu.e.s ont décidé d’applaudir tou.te.s ensemble. Les matons du centre semblaient agités : lorsqu’illes s’unissent, les oppressé.e.s font peur…

Librement traduit de macerie

[Turin] Éviter de prendre le large… 30 mars 2012

Dans l’après-midi un retenu du CIE de Turin monte sur le toit de la cantine de la section bleue. N’ayant aucune intention de se faire expulser, il préfère ne pas croire aux fausse promesses que quelques inspecteurs lui font depuis la cour et décide de rester sur le toit jusqu’à l’heure limite pour prendre le bateau qui de Gênes le conduirait en Tunisie. Un groupe de solidaires exprime pendant quelques minutes sa bruyante solidarité au retenu, qui par sa détermination réussit à éviter l’expulsion.

traduit de macerie

[Italie] Évasions et chasse à l’homme à Trapani Milo – 26mars 2013

Dans la nuit de mardi 26 mars une quinzaine de prisonniers du centre de rétention de Trapani Milo ont réussi à s’enfuir en escaladant le mur d’enceinte de la prison puis en suivant la ligne de chemin de fer. Une véritable chasse à l’homme s’est alors engagée et 7 évadés ont été repris au petit matin  alors qu’ils volaient de la nourriture dans un restaurant. Ils sont en prison inculpés de vol aggravé et de résistance à dépositaire de la force publique.

d’après la presse

[Turin] En morceaux – 16 mars 2013

Incendie après incendie, le CIE de corso Brunelleschi continue à perdre des morceaux. Le dernier, hier soir, survenu durant une brève émeute déclenchée vers 20 heures par les retenus de la section violette, avec matelas et articles ménagers mis au feu dans les chambres. La révolte a pris corps une demi-heure après un rassemblement bruyant devant le centre d’une vingtaine d’ennemis des expulsions, avec petards, slogans, cris, et messages de solidarité. Il ne reste plus de chambres disponibles dans la zone violette, et les prisonniers ont dû dormir soit dans la cantine soit dans une autre section. Depuis les dernières émeutes, il ne reste plus qu’une chambre dans la section bleue ainsi que dans la rouge où dorment 8 ou 9 personnes,. La section jaune, où le 24 février trois chambres étaient parties en fumée sur cinq, est la plus bondée : une chambre a été rouverte et donc les retenus sont répartis dans trois chambres ainsi que, bien sûr, dans la salle à manger.

 

macerie @ Marzo 16, 2013