Sans Papiers Ni Frontières

Icon

Contre les frontières et leurs prisons

[Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école de la rue Ohlauer à Kreuzberg, Berlin

[Gießen] Occupation du local des verts, 4 juillet 2014

Près de 25 personnes solidaires avec la lutte des réfugiés ont investi les bureaux des verts aux cris de « Personne n’est illégal; Droit de rester pour tou-tes » vendredi 4 juillet. Outre le fait de dénoncer la politique d’asile raciste des verts, c’est une action en solidarité avec les réfugiés de l’école rue Ohlauer à Berlin qui ont été cernés par la police pendant plusieurs semaines.Gießen 4 juillet14

[Berlin] Attaque d’une patrouille de police à coups de pierres à Gleisdreieckspark, 6 juillet 2014

Dans la soirée de dimanche 6 juillet à Berlin, un véhicule de patrouille de police a été attaqué avec des pierres. Cette attaque a été une réponse à la répression policière pendant des semaines contre les occupant-es de l’école de la rue Ohlauer et plus globalement contre la police en tant qu’institution d’État.
Le communiqué de l’attaque se termine par « Droit de rester partout et immédiatement ! En solidarité avec tous les réfugiés DE l’école Ohlauer et de tous les autres endroits qui continuent à lutter ! »

[Leipzig] Attaques solidaires contre le pouvoir, 7 juillet 2014

Dans la nuit de dimanche à lundi 7 juillet, les bureaux de Bettina Kudla du parti de la CDU situés dans le quartier Gohlis au niveau de la Stockenstrasse, ont été attaqués avec des pierres et de la peinture. Un grand graffiti a recouvert la façade, faisant référence à l’école occupée par les réfugiés. Les bruits de fissuration de la paix sociale ont réveillé un citoyen du secteur vers 1h30 qui a immédiatement appeler les keufs. Heureusement, les assaillants ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.

Dans la nuit de vendredi 27 juin 2014, la mairie située rue de Prague avait déjà été attaquée par le même procédé. Il s’agit plus précisément d’une attaque contre le bureau de l’immigration en solidarité avec les réfugiés de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin). 22 fenêtres ont été pétées au total. La nuit précédente, c’est le bureau des verts qui étaient pris pour cible.leipzig 7 JUILLET14

[Hambourg] Bureau du SPD attaqué, 9 juillet 2014

Les bureaux de la politicienne soce-dém’ Monika Scheel (SPD) situés à Hambourg-Niendorf ont reçu une visite à dans la nuit du 8 au 9 juillet 2014. Des récipients de verre remplis de peinture ont été balancée sur la façade, cassant des vitres au passage. Un message sur papier « droit de rester pour tous » laissé devant l’entrée du local explique le motif de cette irruption sauvage.

[Berlin] Attaque de l’office central des étrangers en solidarité, 9 juillet 2014

Dans la nuit du 8 au 9 juillet, des pierres ont pété les vitres de sécurité des autorités centrales pour étrangers situées à Friedrich-Krause-Ufer 24. De la peinture a également été balancée sur la façade grise du bâtiment. C’est notre réponse à la politique d’asile actuelle de l’union européenne, de l’Allemagne de l’ouest et plus précisément de Berlin. Avec cette action militante, nous rendons hommage aux réfugiés de la rue Ohlauer et de Bruxelles qui se battent pour leurs droits, indique le communiqué.

[Berlin] Occupation d’une tour de télévision, 9 juillet 2014

Le 9 juillet 2014 à Berlin, la tour de télévision a été occupée par des réfugiés et des solidaires. Près de 36 réfugiés (venant pour la plupart de l’Oranienplatz et de la rue Ohlauer) ont réussi à pénétrer à l’intérieur du bâtiment et à occuper jusqu’en fin d’après-midi la cafétéria du bâtiment. Plus de 115 flics ont été envoyés sur place par la société d’exploitation pour les expulser. L’accès a été fermé au public une bonne partie de la journée. Des manifestant-es solidaires étaient présent-es avec des banderoles dans le bâtiment.

[Berlin] Occupation du musée Chek point Charlie en solidarité avec la lutte des réfugié, 11 juillet 2014

Vendredi 11 juillet, le musée Check-point Charlie de Berlin a été occupé par des migrant-es et des solidaires. Le thème du moment exposé retrace l’histoire des migrants réfugiés. Seulement, ça n’a rien d’historique… les frontières de l’Europe tuent en permanence des migrants qui tentent de fuir les guerres et les ravages du capitalisme (pour exemple, plus de 25000 morts dans les 25 dernières années). Des tracts ont été jetés depuis le toit du bâtiment, des banderoles ont été accrochées tandis qu’un rassemblement se tenait devant le musée.

Traduit de indymedia linksunten par Le chat noir émeutier

Pour les jours précédents, voir :

[Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

1er, 2 & 3 juillet 2014. Suite à la tentative d’expulsion des réfugié-e-s et solidaires qui occupent l’école Gerhart Hauptmann, les actions de solidarité continuent en Allemagne.

Lycéen-ne-s et étudiant-e-s ont manifesté ce mardi 1er juillet pour le droit de rester des réfugiés. Durant une bonne partie de l’après-midi, il y a eu des affrontement sporadiques avec la police, accompagnés de slogans anti-police, avant que la manif se termine rue de Vienne à proximité de l’école G-H dans l’après-midi. Des sit-in pour empêcher une possible expulsion se sont également tenus à proximité de l’école.

Les bureaux politiques des verts (conseil municipal et mairie) ont été occupés par des solidaires. 20 personnes ont investi le conseil municipal dans l’après-midi: il y a eu trois arrestations et un-e occupant-e s’est fait casser le nez par les flics. Les autres ont été pris dans une nasse policière.

Des appels à accentuer les actions de solidarité circulent en ce moment contre la menace d’une nouvelle expulsion. Les réfugiés qui sont présents dans le bâtiment rapportent qu’ils sont privés de vivres par les barrages des flics. Les réfugiés de l’école menacent de se suicider en cas d’expulsion.

Suite aux déclarations du conseiller municipal des verts Panhoff qui exigeait l’expulsion immédiate des occupant-es de l’école de la rue Ohlauer, des manifs et occupations se sont tenues aux quatre coins du pays. Un petit récapitulatif:

  • Le 1er juillet 2014 à Francfort, plus de 300 personnes ont manifesté vers 21h en solidarité avec les occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann. Parties de la Merianplatz, des flyers sur la situation dans le quartier de Kreuzberg ont été distribués aux passant-es.
  • A Hambourg mardi 1er juillet, 200 personnes se sont rassemblées malgré une forte présence policière. La manif, qui n’a pas été déposée, a été déterminée et sauvage: en plus des slogans multiples contre la police et les expulseurs (verts, spd…), des pétards et des pierres ont été lancés sur les flics, et un bleu qui s’est mangé une pierre a du être hospitalisé. Les flics ont rapidement dispersé la marche à Schanzenviertel, et des panneaux de signalisation ont été arrachés et utilisé pour bloquer les rues du quartier, notamment sur la Schanzenstrasse. Des barricades ont été érigées à travers le quartier de Sankt-Pauli. Au total, 19 manifestant-es ont été interpellé-es. Samedi 5 juillet est prévu une grande manifestation en solidarité avec les réfugiés du groupe « Lampedusa à Hambourg » afin d’exiger immédiatement le droit de rester pour tous les réfugiés ainsi qu’une autorisation de travail.
  • Dans la nuit du 1er au 2 juillet 2014,  dans le quartier de Kreuzberg, il y a eu quelques gestes incendiaires : à l’angle de la Cuvrystraße  et de la Görlitzer Straße, des barricades ont été érigées puis incendiées, et un véhicule auto-service a été en proie aux flammes. Les pompiers sont rapidement intervenus mais les émeutiers ont réussi à disparaitre dans l’obscurité.
  • A Lübeck dans la nuit du 1er au 2 juillet, des tags ont recouvert le bureau des verts avec les inscriptions « Refugees Welcome – Fight Racism ». Le communiqué dit à la fin « Pour le droit de rester ! Contre les expulsions ! Contre les zones de danger et les zones restreintes ! Contre la police paramilitaire ! »
  • A Münich mercredi 2 juillet, un groupe d’une soixantaine de personnes solidaires a occupé le bureau du parti des verts. Des banderoles ont été accrochées au bâtiment en solidarité avec les réfugiés.

lubeck juillet2014     Berlinjuillet2014  Berlinjuillet2014 bis

Compilation faite par Le chat noir émeutier

Mise À Jour au 5 juillet alors que depuis deux jours la police s’est en partie retirée du quartier de Kreuzberg, même si 200 flics continuent à surveiller le quartier. Les barrages de flics sont moins nombreux aux alentour de l’école occupée. Par ailleurs, les autorités ont passé le relais à une entreprise de sécurité privée pour s’assurer qu’aucun autre réfugié viennent rejoindre celles et ceux présent-es dans l’école Gerhart Hauptmann. Les dix jours de siège policier auraient coûté plus de 5 millions d’euros à l’Etat.

  • On apprend tardivement que dans la nuit du 26 au 27 juin, le parti des verts a reçu une visite à son QG d’ un groupe solidaire avec les réfugiés du quartier de Kreuzberg à Berlin. Ces dernier ont pris le temps de toquer aux vitres du local à coups de pavés et de prendre la fuite.
  • Le 3 juillet, les verts du quartier Haslach à Fribourg ont reçu la visite d’une poignée de solidaires.
  • Toujours ce jeudi 3 juillet, 150 personnes ont manifesté à travers les rues de la ville de Darmstadt (Berlin) en solidarité avec les réfugiés de l’école.
  • Près de 50 personnes se sont rassemblées à proximité d’une église à Berne (Suisse) ce jeudi 3 juillet et ont déambulé dans les rues en solidarité avec les migrants de la rue Ohlauer à Kreuzberg (Berlin), mais également pour les sans-papiers de Calais (arrêté-es mercredi 2 juillet et enfermés dans plusieurs centres de rétention sur l’ensemble du territoire)
  • Un appel à une grande manif pour le droit de séjour des réfugiés et contre une éventuelle nouvelle expulsion des occupant-es de l’école de la rue Ohlauer a été lancé ce samedi 5 juillet sur la Hermannplatz à Neukoln. En ce début d’après-midi, plusieurs milliers de personnes ont répondu présent. 850 flics antiémeute ont été mobilisés pour l’occasion. Au départ de la manif, des pétards et des feux d’artifice ont été allumés par un groupe de personnes solidaires depuis le toit d’un immeuble tout en tenant une banderole, tandis que résonnait depuis les rues le slogan « Feu et flammes aux expulsions ». Le cortège a fait une courte halte sur la OranienPlatz, lieu où s’étaient installés avec leurs tentes il y a quelques temps plusieurs réfugiés de Berlin en lutte. Certain-es ont tenté de grimper aux arbres et se sont heurté-es à la police, qui a cependant interpellé plusieurs manifestant-es malgré la résistance déterminée d’une partie du cortège (on ignore le nombre d’arrestations). Par la suite les flics ont encerclé les arbres de la place… La manif, qui a diminué quasiment de moitié en nombre, s’est ensuite dirigée vers l’école occupée, où les unités de police ont quadrillé le secteur et remis pour l’après-midi des barrières tout autour du squat. La manif s’est dispersée vers 19h. Il a été rapporté que les porcs en uniforme ont procédé à des contrôles et arrestations après la dispersion.

Bernjuillet2014  berlin 5 juillet 2014

 

voir aussi :

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

et

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

Depuis mardi 24 juin 2014 midi à Berlin, plus de 900 unités de police, armées de fusils mitrailleurs, se sont positionnées autour du quartier de Kreuzberg dans l’optique d’expulser les réfugiés sans-papiers qui ont réquisitionné l’école Gerhart Hauptmann, sur la Ohlauerstrasse. Si la majorité des occupant-es a accepté une proposition de relogement de la part du sénat (et en l’occurrence du sénateur écolo Panhoff ), près de 40 squatteurs déterminé-es sont monté-es sur les toits de l’école afin de ne pas rentrer dans la négociation avec le pouvoir. Le quartier de Kreuzberg est occupé par les forces de l’ordre, tandis que des agents de police venant de plusieurs régions d’Allemagne encerclent le squat avec l’aide de vigiles de boîte de sécurité privée. Un appel à la solidarité avec les réfugiés expulsés de l’école a été publié en français.

En réponse à la répression, des actions et manifs sont depuis organisés avec les réfugiés de l’école:

  • Le soir même, à Friedrichshain et Kreuzberg, des bennes à ordures sont incendiées, tandis qu’un immeuble récemment construit a eu une de ses vitres double-vitrage par le lancé d’un pavé: des poukaves qui traînaient dans le secteur ont immédiatement fait appel aux flics. Mais les vandales ont réussi à prendre la fuite avant leur arrivée.
  • Dans la nuit du 24 au 25 juin, un immeuble de luxe récemment construit rue Samplon s’est fait fracasser ses vitres du rez-de-chaussée.
  • Toujours durant la même nuit à Prenzlauerberg, les bureaux du parti des verts de la Raumerstraße se mangent des tags en solidarité avec les réfugiés sur sa façade. Les flics ont ouvert une enquête.
  • Dans la journée du 25 juin, les bureaux du maire Herrmann (verts) de Kreuzberg ont été occupés par des personnes solidaires.
  • Plus tard vers 22h30, une manifestation de solidarité s’est tenue dans Kreuzberg: outre des slogans et banderoles contre les frontières (« no border no nation stop deportation »), des barricades sont érigées à travers les rues et des vitres d’immeubles du processus de gentrification sont défoncées.
  • Le 26 juin 2014 dans le quartier de Neuköln, une manifestation sauvage part de la Reuterplatz vers 22h00. 60 personnes y prennent part: des barricades fleurissent dans les rues, tandis qu’un immeuble du quartier d’affaires perd quelques vitres et des manifestant-es s’affrontent avec les keufs.
  • Dans la nuit du 27 juin 2014, une attaque incendiaire vise le tribunal de Tempelhof-Kreuzberg en solidarité avec les occupant-es de l’école. Le communiqué dit entre autre « Des balles pour le maire Hermann, le sénateur Henkel, le conseiller municipal Panhoff – Liberté pour tous les prisonniers – Droit de rester pour tous !
  • Tôt dans la nuit du 28 juin à Berlin, un véhicule de l’entreprise de sécurité Dussmann est incendié. L’attaque est réalisée en solidarité avec les réfugiés, contre les « mercenaires de l’agence Frontex » (la revendication de l’attaque est lisible en allemand)
  • Samedi 28 juin 2014, 5000 personnes ont manifesté à Berlin contre l’expulsion de l’école occupée et en solidarité avec les sans-papiers qui restent à l’intérieur du bâtiment. Le cortège, parti de Herrmannplatz, est passé par Oranienplatz jusqu’à l’école de la rue Ohlauer. Les flics étaient toujours en masse dans la ville, avec des unités de flics venant de toute l’Allemagne (de Bavière,  Thuringe, Rhénanie du Nord-Westphalie et du Brandebourg).
  • Dans la nuit du 28 au 29 juin à Cologne, les locaux du parti des verts, situé en plein centre-ville, s’est fait refaire sa façade à la peinture en réponse à l’expulsion des occupant-es de l’école Gerhart Hauptmann et à l’état de siège policier du quartier de Kreuzberg.

MAJ

  • Dans la nuit du 29 au 30 juin 2014, des tags ont recouvert le bureau fédéral des verts dans le centre-ville de Bonn. On pouvait lire « les verts envoient les réfugiés à la mort », « solidarité avec les occupant-es de l’école à Berlin »…

 

Voir aussi :

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

Repris de Le Chat Noir Emeutier

[Berlin] Expulsion d’un squat de migrant-e-s et solidarité

 24 juin 2014. 900 policiers ont encerclé une école squattée par des réfugiés à Berlin depuis un an et demi et ont occupé le quartier en tenue anti-émeute durant plusieurs jour.

L’hypocrite parti vert est le responsable directe de cette action cynique, prétextant les conditions de vie inhumaines dans l’école, où  200 personnes environ vivaient. La carotte, promesse vide d’un hébergement alternatif et le fouet, la menace d’une expulsion par la présence massive de la police devant et en partie dans l’école ont réussi à pousser la plupart des habitants à quitter «volontairement»  l’école. Ils sont maintenant de retour dans les camps logés, desquel ils ont fui à l’origine, ou tout simplement sans-abri.

Néanmoins, environ 40 réfugiés se sont barricadés dans le bâtiment et sur le toit. Les policiers ont brouillé les ondes pour empêcher les communications téléphoniques.

Dehors, dans la nuit du mercredi 25 juin 2014, une manif spontanée a été organisée en solidarité avec les squatteurs de l’école de la rue Ohlauer et tous les autres réfugiés.

A Bruxelles dans le cadre de la semaine d’action contre les frontières, un groupe de 20 personne a occupé l’ambassade d’Allemagne.

A Berlin, le 24 au soir, un immeuble de bourges s’est fait fracasser les vitres du rez de chaussé  et le 27 juin c’est le tribunal cantonnal qui a prit feu en solidarité durant la nuit.

Une manifestation est appélée samedi 28 juin à Berlin

 

Compilation mal traduite de l’anglais et de l’allemand…

 

Les jours suivant voir

[Berlin] Suite à l’expulsion de l’école Gerhart Hauptmann

et

[MAJ][Allemagne] La solidarité continue avec les occupant-e-s de l’école Gerhart Hauptmann

[Hambourg] manifestations sauvages et émeutes contre les frontières et leurs gardiens

5 juin 2014. Après l’attaque brutale des flics sur un rassemblement de réfugiés de Lampedusa et de solidaires à Rathausmarkt à Hambourg jeudi 5 juin, des centaines de personnes sont sorties dans les rues de St. Pauli vendredi soir.

Une grosse manifestation non-autorisée avec près d’un millier de personnes a commencé vers 20h au nouveau Pferdemarkt et a défilé dans la rue Schulterblatt. Des slogans contre l’État et les frontières ont été tagués sur des murs, des banques et des magasins, des feux d’artifice ont été tirés et la manif a fait du bruit.

Après que les flics ait bloqué la manifestation, la foule s’est séparée et s’est retrouvée à différentes heures et en différents lieux du quartier. Il y a eu plusieurs manifestations en même temps. Le bureau du SPD [1] de St. Pauli a été attaqué tandis que l’entrée de la maison de la « sénatrice de la justice » [2] de Hambourg de Brigittenstraße a été détruite. Beaucoup de barricades ont été construites et les flics ont été attaqués. Ce ne sont que quelques impressions de cette nuit.

Les flics n’étaient pas en mesure de contrôler la situation. C’était plaisant de voir qu’il y avait beaucoup d’initiatives individuelles et qu’elles avaient été bien préparées.

Pas de frontières ! Pas d’État !
Pour beaucoup de nuits d’été incontrôlées !
Comme on pouvait le lire ce soir sur un mur de St. Pauli, fraîchement inscrit :
« Pour la révolte sociale ! »

[1Sozialdemokratische Partei Deutschlands, parti social-démocrate, deuxième parti d’Allemagne et celui du maire actuel de Hambourg

[2Justiz-Senatorin, membre du gouvernement de Hambourg chargée de la justice (comme Berlin, Hambourg est une ville-région donc avec son propre gouvernement)

 

[traduit d’un mail par leurs soins.]

Feux du nouvel an 2014

Feux d’artifice et rassemblements solidaires devant les taules du monde entier

Région parisienne :

Saluts solidaires devant les taules, 31 décembre 2013 : Des pétards, feux d’artifice et des cris (liberté, bonne année, feu aux prisons, courage, etc) ont été lancés simultanément devant les prisons de Bois d’Arcy, Fresnes, devant le centre de rétention de Vincennes, la prison pour femmes de Versailles et celle de la Santé à Paris. À Bois d’Arcy, Fresnes et la Santé, des échanges ont eu lieu entre l’intérieur et l’extérieur.

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers.

Amiens :

Feu d’artifice devant la taule d’Amiens : Hier mardi 31 au soir, des feux d’artifice ont été tirés à la Maison d’Arrêt d’Amiens. Cette action anti-carcérale vise à exprimer notre solidarité envers tous les prisonniers.

Feu aux prisons ! Liberté pour tou.te.s !

Besançon :

Feux du nouvel an à la maison d’arrêt de La Butte : dans la soirée du 31 décembre 2013, des feux d’artifice ont été tirés en solidarité avec les prisonniers devant la maison d’arrêt de la butte. Alors que les gens s’échangeaient des voeux hypocrites et tout un tas de conneries pour cette nouvelle année, quelques feux d’artifice ont été allumés devant la maison d’arrêt de Besançon. Des slogans contre l’enfermement ont été scandés (« les prisons en feu les matons au milieu; solidarité avec les prisonniers; pierre par pierre, mur par mur nous détruirons toutes les prisons »). À l’intérieur on pouvait entendre le dawa des prisonniers qui tapaient sur les portes et qui criaient leur rage depuis leurs cellules. Un autre groupe de solidaires étaient également présent devant la taule et tiraient des feux d’artifice.

Détruisons les murs et les frontières qui nous séparent ! Feu à tous les lieux d’enfermement ! Liberté pour tou.te.s !

Angers :

Ce 31 décembre plusieurs personnes se sont retrouvées face aux murs de la maison d’arrêt d’Angers. Des fusées et fumigènes ont été craqué près des ailes ouest et est de la taule. Des cris ont été échangés entre les prisonniers, des voisins et plusieurs groupes venus devant la prison. crève la taule !

Marseille :

Une dizaine de personnes se sont rendues vers 21h devant le CRA du Canet pour crier leur solidarité avec les retenus enfermés à l’intérieur et lancer quelques feux d’artifices. À minuit, devant la maison d’arrêt des Baumettes, c’est une petite trentaine de personnes qui durant une vingtaine de minutes a tiré des feux d’artifices devant la taule, et crié sa haine des murs, d’abord devant la maison d’arrêt des hommes, puis devant l’entrée de celle des femmes. Quelques fumigènes ont été balancé par dessus les murs, devant les encouragements et les cris de joies de nombreux prisonniers. Du côté de la M.A femme, pas d’échanges cependant.

Nantes :

Feux d’artifices devant la maison d’arrêt de Nantes-Carquefou, devant le centre de détention et devant l’EPM de Orvault.

Calais :

Rassemblement devant le centre de rétention.

Athènes (Grèce) :

Manif de solidarité du réveillon devant les prisons de Koridallos, où plusieurs anarchistes sont incarcéré.es : Lors de la manif de cette année, la solidarité s’est fortement exprimée à la fois à l’intérieur et à l’extérieur des prisons de Korydallos. Près d’un millier de personnes solidaires étaient présentes au rassemblement avant minuit et ont commencé à scander des slogans haut et fort. Plusieurs compagnon.nes ont allumé des feux d’artifice, alors que les prisonniers faisaient du bruit et lançaient des objets enflammés des fenêtres des cellules. Peu de temps après que la foule se soit déplacée du parc en face de la prison des hommes à un parking en face de la prison des femmes, les flics anti-émeute ont utilisé des gaz lacrymogènes pour réprimer la grande manifestation et ont chassé les manifestant.es dans les rues avoisinantes. 4 arrestations. photos & vidéo ici.

Feu aux prisons !

Volos (Grèce) :

Manifestation devant la prison pour mineurs. Les manifestants ont scandé des slogans au milieu des feux d’artifice; «La passion pour la liberté est plus forte que toutes les prisons», «Feu et explosion à ce bordel », et plus encore.
La solidarité est notre arme! vidéo ici.

Larissa (Grèce) :

Réveillon devant la prison, où le compagnon en grève de la faim Spyros Stratoulis est incarcéré. Voir une vidéo ici.

Omaha et Lincoln (Nebraska, USA) :

Des banderoles avec des slogans anti-prison ont été accrochées dans ces deux villes. À Omaha, une manifestation s’est rendue devant la prison et il y a eu du boucan des deux côtés du mur.

Helsinki (Finlande) :

Manif solidaire à la prison pour migrants de Metsäla à Helsinki

Lors de la nuit de la St-Sylvestre, un groupe de 40 personnes a rendu visite au centre de rétention Metsälä à Helsinki. Nous voulions dire aux migrants, emprisonnés en raison de leur origine, que nous ne les avons pas oubliés en pleine célébration du Nouvel An. Nous avons envoyé des salutations de derrière la clôture avec des cris d’encouragement, des tambours, des feux d’artifice et une banderole: Pas de frontières – solidarité avec les prisonniers. Les prisonniers ont pu se précipiter dans la cage qui ressemblait vaguement à un balcon pour entendre notre message, mais après un certain temps les gardiens de l’unité de rétention les ont contraints de retourner à l’intérieur. Après cela, nous avons continué à faire du bruit sous leurs fenêtres.

Les flics ont participé à la manifestation à une gare ferroviaire et ont suivi notre route en parcourant les ruelles latérales à la prison. Sur place les policiers nous attendaient en tenue anti-émeute, torturant leurs chiens en les retenant de force à proximité de l’escouade, du bruit et des fusées, mais ils n’ont pas réussi à bloquer l’accès au grillage entourant la prison. Dès le début les flics se sont comportés de manière agressive, nous menaçant avec violence, avec les chiens et gaz lacrymo et poussant les gens à terre. Lorsque le moment est venu de se retirer de la grille, les flics ont attaqué la foule et ont réussi à prendre deux manifestants avec eux, tandis que deux autres ont réussi à s’échapper. Les manifestants arrêtés ont été libérés le lendemain.

L’unité de rétention est un établissement fermé pour 40 migrants, des personnes retenues par la police ou par le contrôle des frontières en vertu de la loi finlandaise sur les étrangers – pas à cause de n’importe quel délit. L’emprisonnement dure généralement pendant des semaines, au pire jusqu’à six mois ou plus. La prison des migrants de Metsälä est actuellement la seule en Finlande, et est constamment remplie de «clients» allant des enfants aux adultes. En règle générale, les immigrés emprisonnés à Metsälä attendent de se faire expulser par les flics en coopération avec les autorités de l’immigration et, par exemple, les compagnies aériennes.

En montrant notre solidarité nous critiquons aussi les États-nations et leurs politiques frontalières qui génèrent le racisme et les inégalités économiques. En détruisant la liberté de circulation les frontières permettent l’exploitation du travail pas cher et poussent les gens à s’affronter les uns aux autres. Les frontières sont une entreprise qui tue des gens comme «l’incident» Lampedusa le 3 Octobre nous l’a montré, quand 363 immigrés se sont noyés sur la côte italienne, aux frontières de l’Union européenne. Cette entreprise mortelle ne s’arrête pas aux frontières nationales: c’est une politique transversale de contrôle, visant à surveiller, identifier et gouverner tout le monde au nom des menaces sur la sécurité.

Solidarité avec les migrants emprisonnés ! Nous attaquerons les raisons de nos souffrances. Il n’y aura plus de frontières demain!

Traduit de l’anglais par le chat noir émeutier

Brême (Allemagne) :

Près de 80 personnes se sont rassemblées devant la prison de Oslebshausen à Brême. Les slogans scandés à l’extérieur ont répondu aux cris et barouf des prisonniers. Accompagnés de musique, les manifestant-e-s ont lancé des feux d’artifice; Un texte « pour une société sans prisons et pour la liberté de tou.te.s » a été lu au mégaphone. De la peinture a également été balancée sur les murs de la prison.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Münich (Allemagne) :

Lors de la nuit de la Saint-Sylvestre, une vingtaine de personnes s’est rassemblée devant les murs de la méga-prison de Giesing (qui enferme plus de 1500 personnes). E, plus des slogans lacés pour la liberté de tous les prisonniers, des tags ont été inscrits (comme « les prisons en feu ») et des dizaines de sacs de peinture ont été balancés sur la tour de contrôle et les murs de la prison.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Hambourg (Allemagne) :

En début de soirée du réveillon, près de 40 personnes se sont rassemblées devant la section femmes de la prison Holstenglacis en montrant leur solidarité avec les prisonnières par des feux d’artifice, slogans, des messages de solidarité lus au mégaphone. Les détenues ont répondu par des cris et en allumant des bouts de papiers à leurs fenêtres de cellule.

Plus tard dans la soirée, 40 personnes ont manifesté devant la prison et aux premiers tirs de fusées, les keufs ont déboulé des deux côtés de la prison, gâchant la soirée de solidarité.Mais un autre groupe solidaire d’une cinquantaine  de personnes s’est également rassemblé en faisant du bordel devant la taule.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Berlin (Allemagne) :

500 personnes se sont rassemblés devant la prison de Moabit à Berlin et lancent des feux d’artifice. Ensuite, dans les quartiers de Berlin, plusieurs accrochages avec les flics ont lieu.

Stuttgart (Allemagne) :

Rassemblement de 300 personnes devant la taule de Stammheim. Ensuite, manif sauvage contre les prisons et pour la solidarité révolutionnaire dans les rues de Stuttgart.

Hanovre (Allemagne) :

Le 31 décembre vers 23h, environ dix personnes se sont rassemblées devant la prison de Hannovre à Schulenburger Landstrasse pour saluer solidairement les prisonniers avec des feux d’artifice grandioses, sauvages et inattendus. Ainsi on a pu percer l’isolement de ce grand complexe de bâtiments entouré de barbelés et de murs d’un mètre de haut avec des fusées et des cris mutuels entre les détenus et les solidaires au moins pour un moment. La prison de la route de l’école est au centre de la Basse-Saxe et la plus grande. En ce qui concerne les feux d’artifice du 31.12.2013 à cette prison, ce sont les premier de ces dernières années. Faisons en sorte que ce ne soit pas les derniers ! Liberté pour tou.te.s !

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Fribourg (Allemagne) :

En début de soirée du 31 décembre, 50 personnes se sont réunis en face de la prison de Fribourg pour exprimer leur solidarité avec tous les prisonniers, dont le compagnon Thomas Meyer-Falk. Le rassemblement a commencé devant le centre de détention préventive, où un texte en solidarité avec Thomas a été lu. La manif s’est ensuite déplacée jusqu’à la porte principale de la prison avec des tirs de feux d’artifice et des slogans criés tels « Liberté pour tous les prisonniers », tout en étant escorté de loin par quelques flics. Un rassemblement a eu lieu devant l’entrée de la prison, durant laquelle un discours contre la prison a été lu au haut-parleur par le groupe anarchiste de Fribourg. Des messages de solidarité avec les prisonniers ont également été lus en différentes langues. Les matons ont provoqué la manif, en filmant et en photographiant le cortège. Les prisonniers ont réagi buyamment par des cris et des sifflets. En fin de soirée, le bâtiment des matons a été visé par des engins pyrotechniques, ce qui a de nouveau été accueilli par des cris de rage de l’intérieur.

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier

Turin (Italie) :

Nouvel an au CIE : À sept heure du soir, une quarantaine de solidaires se sont retrouvés sous les murs du CIE de Turin pour saluer les retenus avec slogan, battiture et feux d’artifice. Les retenu-e-s ont répondu en criant et des colonnes de fumée se sont élevées des aires blanche et jaune : dans la cour des matelas et des couvertures brûlent. Un retenu a tenté de s’évader en faisant un trou dans le grillage, mais il a été arrêté par la police avant d’avoir pu escalader le mur d’enceinte.

Un peu avant minuit, une cinquantaine de solidaires se sont rassemblés devant la prison de la Vallette et se sont rapprochés au plus près du bloc D malgré la présence des flics. Chansons, slogans, fumigènes et feux d’artifices ont été lancés.

Utrecht et Schipol (Pays-Bas) :

Rassemblement devant le camp de rétention de Zeist à Utrecht et 100 personnes devant le centre de rétention de Schipol aux cris de liberté pour tous les prisonniers personne n’est illégal.

 Bassel (Suisse) :

Une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le centre de rétention avec feux d’artifice et slogans.

D’autres initiatives étaient prévues, mais nous n’avons pas vu de nouvelles sur internet :

Espagne : Mallorca : marche vers la prison ; Barcelone : rassemblement devant le CIE zone franca puis marche avec torches et fumigènes à la prison ; Navalcarnero : rassemblement devant les portes du centre pénitenciaires ; Madrid : rassemblement devant le CIE d’Aluche.

Italie : Rome : rassemblement sous la prison de Rebibbia ; Cosenza : nouvel an sous la prison ; Modène : rassemblement devant la prison ; Padoue : rassemblement sous la prison de Due Palazzi.

Angleterre : Brixton-London : manifestation bruyante.

Utrecht

Schipol

Athènes

Brême

[Hambourg]Solidarité avec les réfugiés ! Solidarité avec la grève lycéenne ! – 12 décembre 2013

Sans frontières ! Solidarité avec les réfugiés ! Solidarité avec la grève lycéenne à Hambourg !

Voici un tract qui a été distribué à Hambourg lors de la grève des lycéen.ne.s en solidarité avec les réfugiés. Plus de 3000 lycéen.ne.s se sont impliqué.e.s contre les menaces provenant des établissements, du gouvernement et des parents.

schuleblack

Le 12 décembre 2013, des lycéen.ne.s se sont mis en grève à Hambourg. Ils luttent contre l’expulsion imminente de réfugiés du groupe ‘Lampedusa’. Le jour de la grève les lycéen.nes ont lancé un appel à ne pas se rendre en cours et à se joindre à la manif contre la politique du gouvernement de ségrégation et de contrôle raciste.

Même si nous ne sommes plus lycéen.nes, nous nous sentons lié.e.s à l’action. Nous pouvons clairement nous rappeler combien il est difficile, dans le cadre d’une journée au bahut, de mettre en œuvre vos idées en action et nous trouvons que le moment d’auto-organisation entre lycéen.nes méritent déjà notre solidarité et notre soutien. Nous trouvons important de lutter pour les ami.e.s, les camarades de classe et tou.te.s les participant.es persécuté.e.s, sans que ce sujet soit inclus dans le programme d’études.

Lorsqu’il s’agit d’une grève sur les expulsions de personnes, c’est qu’il existe donc des frontières dans ce monde. Le « droit » existant de dire qui a le droit de faire partie de la société et qui doit quitter de nouveau le pays, nous ne voulons pas accepter le « droit » de nous punir et de nous éduquer quand nous faisons ce que nous pensons être juste. Nous voulons l’auto-détermination et vivre librement et cela est possible uniquement dans un monde sans frontières, sans lois, sans papiers et tout ce que les autorités mettent en place pour garder le contrôle sur nos vies.

Le fait que les lycéen.ne.s soient menacé.e.s d’absentéisme et des conséquences nous montre seulement quel rôle joue l’école comme institution d’Etat dans le conflit. Dans ce système, sera uniquement accepté si tout fonctionne bien, ce qui signifie refuser la grève sauvage. Pendant un moment, et sans demander la permission, il est prévu que nous partions et ce qui signifie par conséquent d’interrompre le bon fonctionnement de la normalité, du racisme et de l’oppression des gens au quotidien.

Nous laissez pas intimider ! Vous êtes fort.e.s lorsque vous bloquez ensemble avec vos ami.e.s. Pour ce faire, vous n’avez pas besoin de parti ou d’organisation, qui parlent à votre place quand vous voulez élever votre voix.

Pour une résistance auto-organisée ! Pour le refus de la normalité raciste !

Contre toute autorité et toute oppression !

Traduit de l’allemand par le chat noir émeutier de no prison no state, 17 décembre 2013

[Berlin] : incendie d’un véhicule utilitaire du vautour Sodexo – 28 octobre 2013

Berlin : Démasquer et attaquer ceux qui profitent de la politique raciste de l’Europe !

Le 03.10.2013, 366 personnes meurent à cause d’un incendie sur un bateau de réfugiés devant les côtes de Lampedusa. Depuis, d’un côté les pseudo politiques sociaux nous abreuvent de oui-oui du bout des lèvres, tandis que du côté de la tendance dure, les Européens fiers de l’être répètent leurs discours de haine ouvertement racistes. En fin de compte les deux faces d’une même monnaie européenne, qui finance et met en place la terreur quotidienne contre les dits «  immigrés illégaux », que ce soit en attaquant les bateaux de réfugiés ou en « protégeant » les frontières de l’Europe par Frontex, le développement des contrôles de flics ouvertement racistes suivant le « racial profiling » ou les campagnes de lynchage médiatique et de diffamation sociale.

Et ce modèle européen règne bien sûr aussi en Allemagne. L’assignation à résidence, une vie dans des camps ou des hébergements spéciaux, les expulsions ou les rafles sous couvert de contrôles courants comme récemment à Hambourg, ne sont pas des abus isolés de la politique d’asile qui va à l’encontre la dignité humaine, en Allemagne comme dans le reste de l’Europe.

Des trusts comme la multinationale Sodexo viennent compléter le tableau. Sodexo ne se contente pas de livrer des repas, elle fait aussi du profit sur l’esclavage moderne avec les prisons privées et gère la « Infracard » avec une de ses filiales (du même nom que la carte).
A Berlin comme dans beaucoup d’autres villes, c’est l’Infracard qui est donnée aux demandeurs d’asile en lieu et place d’argent liquide. Ainsi, par le biais de la Sodexo, l’Etat contrôle non seulement quand, où et à quel prix ils achètent, mais aussi ce qu’ils ne peuvent financer. Par exemple, le fait de ne pas disposer d’argent liquide empêche de payer les services d’un avocat pour régler les questions de droit d’asile et les autorisations de séjour. De plus, priver les réfugiés d’argent liquide pour tout type d’activités correspond à la tentative de les éloigner du paysage social.

Nous refusons d’être partie prenante de ce système humiliant et raciste ! C’est pourquoi, dans la nuit du 28.10.2013, nous avons incendié un utilitaire de l’entreprise Sodexo.

Démasquer et attaquer les profiteurs de la politique raciste de l’Europe !
Personne n’est illégal ! La Liberté plutôt que la Paix !

Traduit de l’allemand de Linksunten.de par cettesemaine.

[Radio] Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013 en ligne

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 1er novembre 2013

Au sommaire : *lutte des demandeurs d’asile en Allemagne et solidarités contre les contrôles et la police*brèves : Calais, Marseille, Italie, Tanger, Moscou, Libye, Lutte des lycéen-ne-s et rendez-vous*

Téléchargez/écoutez l’émission ici

Émission tous les premiers vendredi du mois de 19h à 20h30 (rediffusion le mardi suivant à 8h)

sur radio Fréquence Paris Plurielle, 106.3 FM en région parisienne et sur internet partout ailleurs

Prochaine émission le 6 décembre

[Allemagne] Solidarité avec la lutte des demandeurs d’asile – octobre 2013

Dans la soirée du vendredi 25 octobre 2013, près de 10.000 personnes ont manifesté dans les rues d’Hambourg, contre les rafles et les expulsions de sans-papiers.. Et plus précisément contre les lois racistes adoptées récemment au sénat par le parti social-démocrate (SPD)*.

Demo-St

270 migrants venus de Lampedusa, vivant actuellement à Hambourg, luttent pour obtenir le droit d’asile depuis plusieurs semaines, via le collectif « réfugiés de Lampedusa » à Hambourg. La manif de solidarité avec les sans-papiers a reçu le soutien de nombreux supporters de clubs de foot (la manif étant soutenue par 100 clubs de foot d’Hambourg et d’ailleurs).

Depuis quelques semaines, la lutte des sans-papiers s’est exprimée par de nombreuses manifestations spontanées, des actions directes et de solidarité**

L’église de Sankt-Pauli est actuellement occupée par les demandeurs d’asile dans le quartier ‘Altona’ (80 réfugiés sans-papiers auraient réquisitionné l’église). Vendredi, la mairesse Liane Melzer (SPD) a déclaré que les migrants devront obligatoirement se faire identifier auprès des autorités s’ils veulent pouvoir se déplacer : les demandeurs d’asile refusent ce fichage, tout simplement par crainte de pouvoir se faire expulser à tout moment.

Une vidéo de cette manif dans Sankt-Pauli à Hambourg (25.10.2013) :

Voir la vidéo

Reformulé de leur presse (neues-deutschland.de), 26/10/2013

__________________________________________________________________________________________

Berlin, depuis le 9 octobre, plus de 30 réfugiés sans-papiers sont en grève de la faim et squattent au pied de la porte de Brandebourg pour obtenir leur régularisation.

RefugeesBrendeburg

Par ailleurs, deux attaques ont eu lieu à Berlin en solidarité avec les réfugiés de la porte de Brandebourg en grève de la faim:

  • la Junge Union, l’organisation de jeunesse du parti de la CDU, a retrouvé les vitres de ses bureaux brisées vendredi 25 octobre 2013. (Le communiqué de l’action en allemand est à lire ici)
  • Dans la nuit de dimanche à lundi 28 octobre 2013, le bureau du parti du SPD (MaisonKurt-Schumacher) a été attaqué avec des pierres et du bitume. (Lire intégralement le communiqué en allemand ici)

____________________________________________________________________________________________________

En signe de solidarité avec les sans-papiers d’Hambourg et d’ailleurs, le tribunal de Flensburg*** a été attaqué à deux reprises:

___________________________________________________________________________________________________

Notes:

* Et en particulier de la loi ‘Dublin II’ : adoptée par le SPD au sénat récemment, celle-ci restreint l’accès au droit d’asile pour tous les réfugiés et la multiplication des contrôles au faciès des flics.

** On pourra se reporter à l’attaque du bureau du SPD à Francfort, ainsi qu’à la manif sauvage et de l’attaque du bureau du procureur à Hambourg,

*** Flensburg est une ville du nord de l’Allemagne, située à la limite de la frontière danoise.

 

source : lechatnoiremeutier