Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Paris] Solidarité incendiaire – 9 décembre 2013

Feu à toutes les prisons !

Dans la nuit du lundi 9 décembre, une camionnette de Vinci (constructeur de taules et de centres de rétention) part en fumée, rue Haxo dans le XXe. Comme un dialogue avec l’incendie du centre de rétention du Canet, pour lequel des retenus passaient en procès le 26 novembre dernier. Feu à toutes les prisons !

trouvé sur Indymedia nantes

[Hambourg] Attaque à la peinture contre un bâtiment du SPD en solidarité avec les réfugiés – 4 décembre 2013

Dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre, nous avons attaqué à la peinture le bâtiment du SPD du centre-ville et laissé un slogan – le 21 décembre Lampedusa est partout – Flora reste !

L’attitude du SPD à Hambourg participe activement à la politique raciste d’expulsions de l’Allemagne et de l’Europe, faisant des mobilisations racistes pour « l’aide à la protection » comme à Schneeberg, Greiz ou à Berlin-Hellersdorf. Le racisme en Allemagne n’est pas uniquement le fait d’une doctrine d’extrêmistes de droite affirmée par une bande de « parasites » fachos marginalisés, mais vient aussi du centre de la société. C’est ce que montre par exemple le SPD d’Hambourg, et le SPD dans son ensemble, par leur attitude envers le groupe « Lampedusa ».

Simultanément, la Rote Flora à Hambourg est menacée par les mesures d’urbanisme du Sénat, comme ils ont reconnu que le projet récalcitrant contraste avec les activités de paix et de réaménagement. Le SPD est responsable de la mise en place de «zones de danger» à Hambourg. Celles-ci permettent aux flics d’harceler les passants – en particulier les personnes en raison de leur apparence qui ne rentre pas dans le tableau des blancs Allemands normaux. Du contrôle individuel à l’expulsion, ils ont toutes sortes de représailles à disposition.

Nous voulons exprimer notre solidarité avec les réfugiés et en Allemagne à Hambourg et leur souhaiter plein de bonnes choses dans la lutte contre la politique d’expulsion et d’enfermement et les Etats racistes!

Tous-tes à Hambourg !

Détruisons l’Europe forteresse !

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, 05/12/2013 par lechatnoirémeutier

[Mont-de-Lausanne] Attaques contre la machine à expulser – 22 novembre 2013

Des véhicules de l’Etablissement Vaudois d’Accueil des Migrants ont été ravagés dans la nuit de jeudi (21nov) à vendredi (22nov) au Mont-sur-Lausanne.

« EVAM dégage ; résistance et sabotage ». C’est le slogan retrouvé vendredi matin par les employés de l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants sur l’une de leurs voitures sprayées. Le tag n’a pas été le seul moyen de protestation de la part des auteurs de cette nouvelle attaque envers l’institution. De la peinture rouge a également été projetée sur un autre véhicule, alors qu’une dernière voiture a été « décorée » d’un « EVAM collabo ».

En mai 2013 le guichet de Mont-sur-Lausanne avait été la cible de jet de pierres qui ont dévasté la vitrine, et une banderole EVAM collabo a été posée sur la devanture de l’antenne début novembre.

reformulé (un peu ) depuis la presse via les breves du desordre

[Paris] Une semaine de « mobilisation lycéenne » – 3 au 7 novembre 2013

Malgré les vacances, les diverses intimidations politiques et médiatiques, certain-e-s, lycéen-ne-s ou non, ne lâchent pas l’affaire et ont réalisé une jolie semaine de mobilisation.
Lundi  4  novembre : Une dizaine de lycées bloqués. Rendez-vous à 12 heures pour une manif non déposée cette fois. La nouvelle place de la république a été pensée et aménagée notamment de sorte à ce que l’occupation du terre plein piétons ne puisse enrayer la circulation. La mobilisation d’un nombre important de camions de Gendarmes Mobiles n’empêche pas non plus le transit, les caméras de la ville sont déguisées en projecteurs, le campement du DAL semble faire partie du mobilier urbain réduit, lui aussi, au strict indémontable (anti-émeute) et inconfortable (anti-sdf). Le cortège est quasi exclusivement composé de lycéen-ne-s motivé-e-s qui tentent rapidement une percée. Les flics bien trop nombreux les en empêchent néanmoins facilement. Direction le métro, hésitation brève mais fatale quant à la destination à atteindre par ce moyen de locomotion ; et quelques petites techniques (faire des changements, descendre au dernier moment..) qui n’ont pas su s’imposer à ce groupe hétérogène – suivi de toute façon de près par l’habituelle brochette de civils. Finalement le cortège est encerclé et condamné à piétiner le trottoir entre Voltaire et Nation. Un tract, ainsi qu’un roman photo sont diffusés.
Mardi 5 novembre : Une vingtaine de lycées bloqués. La préfecture refuse que le départ se fasse à Bastille, créant la confusion quant au point de rendez-vous. Le cortège part donc de république, encadré par beaucoup d’adultes et un énorme dispositif policier particulièrement fourni en civils enlevant toute spontanéité au cortège, en conséquence particulièrement triste. Les récupérateurs sont là ( NPA, JC, Unef, PG…), leur SO aussi et comme à leur habitude ils brisent le mouvement en le faisant marcher au pas et dans le cadre défini en accord avec la préfecture. Dispersion triste et rapide à nation.
Jeudi 7 novembre : Les blocages s’essoufflent un peu mais un gros demi-millier de lycéen-ne-s se retrouve à république pour partir en Manif. Le dispositif policier est moins visible, mais tout aussi présent, avec en extra des flics à talons et énormes sacs Gucci, ovnis improbables. Le SO des récupérateurs, la fidl ( branche du Parti Socialiste ), est aussi présent que celui du MILI ( Mouvement inter lycées indépendant ). Ces dernier-e-s, animé-e-s de la volonté de ne pas se faire récupérer, singent les pratiques du SO de la FIDL. Quel dommage ! Heureusement, quelques lycéen-ne-s plus énervé-e-s les dépassent au niveau de Voltaire suite à la tentative d’interpellation d’un jeune par les civils. Belle solidarité, les flics encerclés paniquent, sortent les matraques télescopiques et se voient obligés de relâcher le malchanceux -sans oublier de distribuer d’abord quelques coups-. L’arrivée à Nation se fait dans le calme, mais un certain nombre de présent-e-s n’entendent pas en rester là. Le blocage du périphérique semble trop compliqué, direction gare de Lyon. Les flics sont dépassés, une soixantaine de personnes arrivent devant les quais. Encore une fois, une hésitation de trop et une triste décision. Faire un sitting dans la gare plutôt que d’occuper les voies. Les flics encerclent et compressent le rassemblement pour permettre à la routine de ce lieu de passage de suivre son train-train sans encombres, au son ininterrompu du piano en libre service et en protégeant la visibilité des superpanneaux publicitaires nouvelle génération. Si quelques irréductibles parviennent à s’échapper joliment de la nasse, les autres sont raccompagné-e-s au métro sans ménagement.
Si l’on peut se réjouir de la volonté affichée par nombre de lycéen-ne-s de ne pas se faire représenter, manipuler, contrôler par les adultes et les organisations s’affichant telles, dans la pratique, le mouvement semble gangrené par des (futurs) bureaucrates affiliés aux différents groupes d’Extrême gauche, NPA jeunes en tête. Derrière l’indépendance affichée se cache le cheval de troie de la politique, les manipulations en AG par des militant-e-s aguerri-e-s, les votes à main levée ou toutes les propositions sont biaisées. Une volonté d’indépendance, donc, à laquelle on eut préféré une autonomie, plus friande de liberté et porteuse, à minima, de bases qui lui sont propres. L’exemple des SO est ici particulièrement parlant quant à un rapport collectif à l’autorité.
Le rapport  aux « adultes » semble conditionné par l’appartenance, de la majorité de ces derniers, à des organisations X ou Y, leur assimilation à un essaim de charognards, paraît donc, somme toute, une lecture logique. Cette animosité semble pourant exclure toute une branche gauchiste. Enfin, cette « non-mixité », ponctuellement nécessaire – en tant qu’outil – jusqu’à devenir obsolète, voit aussi ses limites dans les difficultés de rencontres (sur d’autres terrains que celui du militantisme)*.
Le désir, mitigé, de relier l’expulsion de camarades en particulier à la question des frontières, plus globale, peine lui aussi à faire son bout de chemin. Demander la régularisation de tou-te-s les sans-papiers scolarisé-e-s et vouloir en découdre avec l’Etat et sa machine à expulser ne portent, en effet, pas les mêmes critiques. La peur de perdre crédibilité et/ou visibilité peut facilement conduire à la réduction du « mouvement » à une mobilisation amputée, dont la séparation laisse d’ores et déjà entrevoir le dénouement – décidé depuis belle lurette par les récupérateurs, une loi interdisant l’expulsion de scolarisé-e-s.
Si l’on décèle aisément les moments et les initiatives chouettes, c’est aux lycéen-ne-s elleux-mêmes de « transformer l’essai » en entrevoyant des pistes d’ouverture reliant la situation qu’illes combattent aujourd’hui avec les réalités de milliers de personnes prises, comme elleux, dans les griffes de la machine à expulser.
Des rafles aux centres de rétention, en passant par tous les vautours qui font du fric et subsistent grâce aux expulsions, les cibles à attaquer pour lutter contre les frontières tout comme les rapports sociaux à bouleverser sont innombrables. A chacun-e, lycéen-ne-s ou pas, de découvrir ses moyens pour s’y opposer.

 *On signalera la présence de ce quizz lors d’une assemblée lycéenne.

reçu par mail

voir aussi deux autres récits ici et .

[Paris] Feu à la machine à expulser – 6 novembre 2013

6 novembre 2013 _ STOP _ Rue des Montiboeuf 75020 _ STOP _ Kangoo utilitaire collabo cramé _ STOP _ Croix-rouge _ STOP _ Gestionnaire humanitaire des camps, expulsions, guerres _ STOP _

Balances Constructeurs Gestionnaires (…) _ STOP _ A tous les coins de rues _ STOP _

Feu à la machine à expulser _ STOP _ Solidarité avec les lycéen-ne-s en lutte contre TOUTES les expulsions _ STOP _

 

source : https://nantes.indymedia.org/articles/28447

 

[Paris] Quelques tags autour des lycées parisiens – 5 novembre 2013

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[Paris] Affiches contre les expulsions – Novembre 2013

contre toutes expulsions

contre les rafles

contre les centres de rétention

[Berlin] : incendie d’un véhicule utilitaire du vautour Sodexo – 28 octobre 2013

Berlin : Démasquer et attaquer ceux qui profitent de la politique raciste de l’Europe !

Le 03.10.2013, 366 personnes meurent à cause d’un incendie sur un bateau de réfugiés devant les côtes de Lampedusa. Depuis, d’un côté les pseudo politiques sociaux nous abreuvent de oui-oui du bout des lèvres, tandis que du côté de la tendance dure, les Européens fiers de l’être répètent leurs discours de haine ouvertement racistes. En fin de compte les deux faces d’une même monnaie européenne, qui finance et met en place la terreur quotidienne contre les dits «  immigrés illégaux », que ce soit en attaquant les bateaux de réfugiés ou en « protégeant » les frontières de l’Europe par Frontex, le développement des contrôles de flics ouvertement racistes suivant le « racial profiling » ou les campagnes de lynchage médiatique et de diffamation sociale.

Et ce modèle européen règne bien sûr aussi en Allemagne. L’assignation à résidence, une vie dans des camps ou des hébergements spéciaux, les expulsions ou les rafles sous couvert de contrôles courants comme récemment à Hambourg, ne sont pas des abus isolés de la politique d’asile qui va à l’encontre la dignité humaine, en Allemagne comme dans le reste de l’Europe.

Des trusts comme la multinationale Sodexo viennent compléter le tableau. Sodexo ne se contente pas de livrer des repas, elle fait aussi du profit sur l’esclavage moderne avec les prisons privées et gère la « Infracard » avec une de ses filiales (du même nom que la carte).
A Berlin comme dans beaucoup d’autres villes, c’est l’Infracard qui est donnée aux demandeurs d’asile en lieu et place d’argent liquide. Ainsi, par le biais de la Sodexo, l’Etat contrôle non seulement quand, où et à quel prix ils achètent, mais aussi ce qu’ils ne peuvent financer. Par exemple, le fait de ne pas disposer d’argent liquide empêche de payer les services d’un avocat pour régler les questions de droit d’asile et les autorisations de séjour. De plus, priver les réfugiés d’argent liquide pour tout type d’activités correspond à la tentative de les éloigner du paysage social.

Nous refusons d’être partie prenante de ce système humiliant et raciste ! C’est pourquoi, dans la nuit du 28.10.2013, nous avons incendié un utilitaire de l’entreprise Sodexo.

Démasquer et attaquer les profiteurs de la politique raciste de l’Europe !
Personne n’est illégal ! La Liberté plutôt que la Paix !

Traduit de l’allemand de Linksunten.de par cettesemaine.

[Oullins, Rhone] Solidarité avec les demandeurs d’asile – 30 octobre 2013

Jeudi 31 octobre, au matin, la façade principale de l’Hôtel de Ville, sur la Grande Rue d’Oullins, a été découverte agrémentée de plusieurs inscriptions à la peinture rouge.

solidarité avec les sans papiers

La porte principale, les murs et les marches ont été taguées, malheureusement nettoyés rapidement.
La mairie d’Oullins a porté plainte. Une enquête est ouverte pour identifier le ou les auteurs de cet acte de vandalisme qui intervient alors que l’annonce de la réquisition préfectorale d’un terrain à la Saulaie pour accueillir des demandeurs d’asile pour la période hivernale est mal accueillie par le maire

[Hambourg] Attaque du bureau du procureur – 24 octobre 2013

Dans la nuit du 24 octobre 2013, le bureau du procureur d’Hambourg a été attaqué avec des pierres et de la peinture.

Fugitifs, demandeurs d’asile, insatisfaits, opprimés…. nous causons des ennuis à l’autorité !

Des lois, des papiers de contrôle d’exploitation, aux frontières des meurtres quotidiens !

Des uniformes dans les rues, pour protéger leur ordre.

Nous devons nous lever aujourd’hui, et non demain !

Source – Traduit avec contrainfo, par lechatnoiremeutier 27 octobre 2013