Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Bagnolet] Soirée de soutien au MILI, 26 avril 2014

On fait tourner…

Le 26 Avril, débat et concert de soutien au Mouvement Inter Lycées Indépendant au Transfo (57 avenue de la République à Bagnolet, métro Gallieni ou Robespierre) à partir de 17h.

Nous organisons une soirée de soutien à notre collectif, le Mouvement Inter Lycées Indépendant. Notre but est de permettre à des jeunes et des moins jeunes de se rencontrer, d’échanger politiquement ou pas, le tout autour d’un verre, avec des artistes engagés pour assurer le show.
Si tu ne connais pas le MILI, piqûre de rappel. Nous nous sommes formé lors du mouvement pour la régularisation des élèves sans papiers, à l’automne dernier. Nous avons en commun une volonté d’indépendance vis-à-vis des partis politiques et syndicats, et nous basons notre organisation sur des principes autogestionnaires. Il n’y a pas de hiérarchie entre nous, et nous prenons nos décisions en AG. Depuis les manifs de l’automne, de l’eau a coulé sous les ponts, et nous avons pu mener et organiser différentes actions et manifestations, que ce soit dans l’antifascisme, en solidarité avec les plus précaires, pour les droits des sans-papiers, etc.
Cependant, on a besoin de thunes pour préserver l’indépendance qui fait notre force et notre rapidité d’action. D’où cette soirée du 26 avril.
Tout se passera dans l’espace occupé « Le Transfo ».
Le Transfo est un espace occupé illégalement (ce qui nous permet de ne pas payer de location de salle) mais avant tout un lieu de vie, ainsi « Nous tenons à préciser que ce squat n’est pas le dernier bar pas cher du coin, un centre d’hébergement d’urgence, un squat conventionné et subventionné par la mairie, un parti politique, une organisation caritative, un endroit où on fait tout ce qu’on veut (non, on ne pisse pas sur les murs). »

Au programme :

17h – 19h : présentation du Mouvement inter lycées indépendant, des actions qu’on a menées, des luttes sur lesquelles on se concentre, de ce qu’on compte faire, etc. Suivie d’un débat autour des sans-papiers.

19h – 20h : repas prix libre, qui normalement sera du riz avec des légumes.

20h- 00h30 : Concert + bar à prix libre + Tombola

20h – 21h : Nebula -> Rock

21h – 22h : Les Rois Mages -> rap

22h – 22H30 : Tombola

22h30 – 00h30 : Kenji Sim’s -> Sound

contre toutes expulsions

[Bruxelles] Perturbations sur la ligne pour la STIB

Mars 2014

Suite à la multiplication des contrôles et des arrestations de sans papiers dans les transports bruxellois, au début du mois de mars une affiche imitant la charte graphique de la STIB (société qui gère les transports publics à Bruxelles) a été collée partout dans la ville, notamment dans les stations et à la gare du nord. On peut y lire : « Les expulsions passent aussi par la STIB » et « Avec la STIB, les centres fermés n’ont jamais été aussi proches ».

Le 11 mars, un incendie s’est déclenché dans un tunnel de la station Pannenhuis à Laeken (commune de Bruxelles). La station a dû être évacuée et la circulation a été interrompue.

Le 13 mars, le réseau de tram a été perturbé à Saint Gilles (autre commune de Bruxelles) par un dégagement de fumée issu d’une sous-station électrique. Plusieurs lignes n’ont pas pu circuler dans la journée.

Peut-être que certain-e-s ont été inspiré-e-s par les affiches et ont voulu signifier à la STIB que sa collaboration aux expulsions de sans papiers (comparable à celle de la SNCF en France par ailleurs) ne serait pas exempte de conséquences.

 

Infos trouvées sur cettesemaine

 

[New-York] Manifestation bruyante et solidaire avec les sans-papiers en lutte

6 avril 2014. Une caravane de militant-e-s de New-York – en solidarité avec la résistance des migrants – a rejoint le « Tour pour la liberté : cortège d’automobiles internationaliste anti-expulsions » afin de se rendre au centre de rétention au 182-22 150 Avenue, Queens, NY par une manifestation bruyante.new york 6 avril 1

La manifestation a été un succès. Il n’y a eu aucune arrestation et nous avons fait entendre nos voix haut et fort contre la cruauté du complexe carcéral et les expulsions ayant eu lieu récemment. La manif a aussi été faite en solidarité avec les grévistes de la faim: « ce mois-ci, 1000 migrants retenus dans l’Etat de Washington ont lancé une grève de la faim contre les conditions inhumaines et les expulsions. À l’extérieur, les manifestant-e-s se sont enchaîné-e-s ensemble et ont bloqué les bus d’expulsion en direction de la frontière. »

Nous avons été rejoints par des traîtres de classe comme: la police anti-émeute de la prison, les matons (qui, dans leur confusion et ne sachant quoi faire, ont commencé à nous filmer bien que nous étions pleinement conscient-e-s qu’il y a des caméras partout à l’extérieur de la prison). Il y avait aussi une camionnette blanche apparemment utilisée pour le transport carcéral, quelques voitures de flics et un fourgon de police pour transférer les personnes arrêtées.

new york 6 avril 2

Ci-dessous l’appel à la manif:

Les migrants de partout à travers le pays sont debout: ce mois-ci uniquement, 1000 migrants retenus dans l’Etat de Washington ont lancé une grève de la faim contre les conditions inhumaines et les expulsions. A l’extérieur, les manifestant-e-s se sont enchaîné-e-s ensemble et ont bloqué les bus d’expulsion en direction de la frontière. À San Diego, 150 migrants mexicains précédemment expulsés ont de nouveau franchi la frontière américano-mexicaine pour rejoindre leurs familles dans un acte de désobéissance civile. Et au Texas, les détenus migrants ont déclaré une deuxième grève de la faim contre la détention et les expulsions.

À New York, le rêve américain reste un cauchemar. Après avoir traversé les frontières militarisées, les migrants n’arrivent qu’à trouver uniquement l’exploitation brutale, les flics racistes, les patrons cruels, et des logements délabrés. Le gouvernement de l’État refuse de fournir une aide financière aux étudiants sans-papiers, privant les jeunes migrants d’avenir.

Contre ces obscénités, la récente vague de résistance des migrants donne de l’espoir à tou-te-s ce-lles-ux qui sont pauvres, exploité-e-s, contrôlé-e-s ou incarcéré-e-s. Debout avec les rebelles à Washington, en Californie et au Texas!

Ensemble, nous pouvons démolir toutes les prisons et toutes les frontières, et partager la richesse et la liberté qui appartiennent à nous tou-te-s. »new york 6 avril 1

Traduit de nycantifa par le chat noir émeutier

[Rennes] Communiqué à propos de l’agitation et des actions contre les expulsions de sans-papiers

Apeuré et dos au mur : « la gauche unie » face à sa politique raciste

« Tout est français, c’est-à-dire haïssable au suprême degré. » Arthur Rimbaud, mai 1871

Aly Touré, étudiant à Rennes, assigné à résidence depuis janvier, a été incarcéré en Centre de Rétention Administrative lundi dernier. Son expulsion était prévue jeudi. Grâce au rapport de force que nous avons réussi à imposer en ces trois jours de lutte, Aly est libéré.

Mercredi, à l’annonce de son expulsion imminente, des étudiants se sont réunis et ont organisé les débrayages de Rennes 2 et du lycée Coëtlogon. L’objectif était d’occuper la préfecture de Beauregard pour exiger la libération et la régularisation immédiate d’Aly. Elle fut investie au cri de « Des papiers pour tous ou pas de papiers du tout », et le mobilier réorganisé afin d’y tenir une AG. Une banderole « Contre l’Etat policier » a été accrochée au plafond, celle-là même qui avait été brandie par les lycéens lors du mouvement contre les expulsions de l’automne dernier. Comme on pouvait s’y attendre, les Brigade d’Intervention et Brigade Anti-Criminalité finirent par nous repousser violemment à l’extérieur, non sans résistance de notre part.

Déterminés à ne pas en rester là, nous avons alors décidé d’amener le débat politique là où il n’est pas ; c’est-à-dire dans le simulacre de débat qui devait se tenir entre Appéré et Chavanat organisé à l’Institut d’Etudes Politiques. A une centaine, nous avons empêché ce récital électoral, consensuel dans son soutien aux expulsions et au racisme d’Etat, en scandant « Libérez Aly ». Un camarade saisit l’occasion pour interpeller Appéré et lui demander de se positionner. En vain. L’agitation a persisté jusqu’à l’annulation du « débat ».

C’était décidément une sale journée pour Appéré ! Nous imaginons son visage se décomposer lorsque, plus tard dans la soirée, elle a appris que 200 personnes avaient forcé les portes d’entrée de son meeting Salle de la Cité, pour exiger l’arrêt de toutes expulsions et la destruction de tous les centres de rétention. En effet, notre camarade Aly n’est que l’un des 30 000 immigrés expulsés chaque année par les pouvoirs de droite comme de gauche. Pendant plus d’une heure, nous avons tenu la tribune, empêchant les carriéristes de la pseudo-gauche –Front de Gauche, EELV, PS et compagnie – de tenir leurs discours électoralistes. « Vous êtes de gauche, prouvez-le ! », criait-on à la salle pendant que quelques militants dépassés essayaient désespérément d’atteindre le micro. Finalement, Edmond Hervé, ancien maire de Rennes, protégé par des notables s’improvisant gros bras pour l’occasion, tentait un discours pathétique en insistant sur la supposée absence de crédibilité de notre action. Et ce alors même que la crédibilité de la gauche locale a été définitivement écornée lorsque nous avons révélé la parfaite hypocrisie de leur communication électorale ! Une fois de plus, la Gauche-Unie-de-Rennes nous accusait de faire le jeu de la droite et du FN, alors même que le gouvernement actuel se vante d’avoir expulsé d’avantage d’immigrés que son prédécesseur.

Nous affirmons au contraire que le FN n’est pas une verrue sur le beau visage de la République, mais la déclinaison la plus autoritaire et réactionnaire de l’ordre républicain. Quant à ceux qui pleurnichent sur notre peu de respect « du droit » et de « la démocratie », nous leur répondons que l’Etat de droit et la démocratie libérale se définissent précisément en établissant une extériorité dans laquelle sont rejetées les personnes jugées indigne d’avoir des droits. Nous n’avons aucune leçon à recevoir de partis qui se disent proches des travailleurs tout en permettant la surexploitation des ouvriers sans papiers. Nous méprisons aussi leurs discours incantatoires à propos de « la citoyenneté », alors qu’ils n’ont même pas été capables en plus de trente ans de tenir leur promesse misérable de « donner aux étrangers le droit de voter aux élections locales ».

La constante augmentation de l’abstention prouve que, depuis longtemps, beaucoup ne croient plus aux promesses de cette fantomatique « gauche unie » ou à l’espoir d’un « front républicain ». En empêchant leur meeting d’union sacrée, il s’agissait pour nous de rappeler que ce soi-disant rempart contre la montée du FN n’est que la façade de leur politique de défense du capitalisme « en crise », et de sa nécessaire composante sécuritaire.

Malgré le chantage d’Appéré proposant un hypothétique rendez-vous en échange de notre départ, nous avons décidé de poursuivre la lutte jusqu’à la libération et régularisation effectives d’Aly, refusant de participer aux stratégies politiques habituelles. Face à notre détermination, contraints et forcés, ils ont quitté la salle. Le meeting fut annulé : Pas de négociation avec les expulseurs !

Jeudi, décidant de continuer la stratégie d’occupation des lieux de pouvoir, nous avons tenté de rentrer dans la mairie. Trouvant porte close, nous avons occupé son annexe. L’action fut animée par des discussions sur les perspectives de la lutte, sur la légitimité de nos moyens d’action et sur la condition quotidienne des sans-papiers.

Vendredi, le tribunal administratif statuait sur le cas d’Aly : il allait être libéré ! Un rassemblement regroupant une centaine de personnes s’était tenu devant un tribunal protégé par un important dispositif policier.

Ces trois jours ont une nouvelle fois montrée qu’il n’y a rien à attendre d’hypothétiques négociations avec les politicards en place. Seule la lutte paie.

Attendez-vous à de nouvelles actions tant que les expulsions continueront !

Etudiant-e-s, Lycéen-ne-s, Chômeurs/euses, Travailleurs/euses en lutte contre toutes les expulsions

Repris du Chat noir émeutier

[Paris] Sous marin policier devant une maison occupée

23 mars 2014. Suite à la révolte du vendredi 14 février au centre de rétention de Vincennes, un feu d’artifice est tiré devant la prison pour étrangers. Deux détenus sont condamnés à deux mois fermes, accusés d’avoir jeté une porte sur les flics et l’un d’eux à deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN. Deux autres personnes sont écroué-e-s, accusé-e-s d’avoir participé au feu d’artifice, puis d’avoir en garde à vue refusé de donner noms, empreintes, photos et ADN aux flics.

Mardi 25 février, une audience de remise en liberté s’est tenue pour ces dernier-e-s. Une vingtaine de compagnon-ne-s étaient présent pour apporter du soutien aux deux incarcéré-e-s. La juge a décidé de les faire sortir après 8 jours de taule et trois de garde à vue et dépôt avec le même contrôle judiciaire que leurs trois co-inculpé-e-s, interdiction d’entrer en contact et de quitter l’Ile-de-France.

Dans l’après-midi certain-e-s compagnon-ne-s présent-e-s sont suivi-e-s plus ou moins ostensiblement. Dans le métro, le bus, dans la rue, parfois avec un appareil photo… un flic a même pris le taxi. Dans la soirée, tandis que les deux fraîchement libéré-e-s sont à Fleury pour prendre leurs affaires, la surveillance est toujours plus visible. Une maison occupée, dans le 19ème arrondissement de Paris est particulièrement ciblée.

Déterminé-e-s, un groupe de personnes solidaires décide de ne pas laisser les flics faire leur sale boulot tranquilles, et poursuit l’un d’eux dans la rue. “Sale flic”, “tu le diras à tes collègues”, “Eh mais d’habitude quand on traite les gens de flics ils se retournent”, “police dégage”, “remets jamais plus les pieds dans le quartier t’es grillé”. Une partie du dispositif était apparente : Alors qu’à quelques rues de là, 5 ou 6 flics complotaient, le groupe découvre une camionnette Citroën Jumpy blanche immatriculée 9420 XC 94, vingt mètres au dessus de la maison. Les vitres arrières sont voilées par une bâche noire qui semble bouger, et des signes de présence émanent de la voiture lorsque le joyeux groupe s’approche.

S’approchant encore, il entend distinctement un son électronique en fonctionnement, laissant penser qu’à l’intérieur de la voiture se trouve du matos d’écoute et d’enregistrement. Menaces, boucan dans le voisinage, secouage de voiture, le(s) flic(s) dedans a(ont) du avoir un petit coup de stress et deux de ses(leurs) collègues débarquent en courant, l’un monte dans la camionnette, l’autre dans une voiture garée plus haut et tous deux partent sans demander leur reste.

Les semaines suivantes la surveillance n’a pas cessé (filatures, contrôles d’identité impromptus…) Qu’ils surveillent et répriment celles et ceux qui affichent de ne pas se plier aux lois et aux normes, qui décident d’apporter leur solidarité aux prisonnier-e-s mutin-e-s, qui refusent la résignation et se révoltent n’est pas étonnant. Cela n’empêchera pas les révolté-e-s de se battre, ici et maintenant, pour la liberté !

Reçu par mail

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : les 2 compagnon-ne-s libérées

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces enfoirés de flics ont débarqué à 4 heures du mat’ pour expulser l’un des enfermés. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras obstruées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. La réponse de ces derniers ne s’est pas faite pas attendre et 23 camions débarquent pour mater la mutinerie. Pas de flics blessés mais 13800 euros de dégâts TTC. Du coup, 48h de GAV pour deux révoltés présents qui se reconnaissent sur la vidéo d’une caméra mal obstruée. Au poste, les flics sont agressifs et les montent l’un contre l’autre pour qu’ils s’accusent mutuellement dans leur déclaration . Déferés à paris, ils prennent deux mois de taule pour avoir jeté une porte et l’un d’entre eux prend deux mois de sursis supplémentaires pour refus ADN…
Le soir même un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Les flics s’étaient préparés et les renseignements généraux avaient demandé à la brigade cynophile de faire des rondes et à quelques effectifs de se disposer à différents endroits autour du  centre. Cinq personnes sont interpellé-e-s peu après dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de dépôt ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction d’entrer en contact et de quitter l’île de France.
Les  chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le  procès au 24 mars au  motif de doutes sur l’identité des accusé-e-s qui avaient refusé de donner leurs empreintes. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont  donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent dans leurs affaires. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience en plus de déclarer plusieurs domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils sont sortis mardi 25 février, après dix jours d’enfermement suite à une audience de remise en liberté.
Au lendemain de l’incarcération, un rassemblement de solidarité s’est tenu à Barbès, des tracts racontant l’histoire et appelant à la solidarité ont été  distribués et deux banderoles accrochées : « Sabotons la machine à  expulser. Liberté pour toutes et tous » et « Feu aux centres de  rétention. Détruisons toutes les prisons ».
Plus tôt dans la journée, les flics avaient une nouvelle fois raflé des sans papiers dans ce même quartier, arrêtant plus de 60 personnes.
Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs  sbires.
Les  frontières sont partout, au centre de  rétention, dans la rue, dans les  transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du  tribunal, jusque dans les têtes. Des  dispositifs concrets de contrôle  et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à  expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme  refuser de donner ses empreintes et  son ADN, participe à saboter la  bonne marche de la répression.
Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies, contre toute autorité ! 
Pour la liberté vive la révolte des deux côtés du mur !
Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

[Carte postale] Solidarité avec les révolté-e-s de Vincennes

21 février 2014

Quatre personnes sont toujours incarcéré-e-s suite aux révoltes en dedans et au dehors du centre de rétention de Vincennes les 13 et 14 février derniers.

Pour faire tourner les infos, avoir les numéros d’écrou et leur écrire, … : fouldega [arobaz] riseup [net]

Ci-dessous une carte postale issue des images du rassemblement de solidarité à Barbès mardi dernier.

 

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Pour la liberté, vive la révolte des deux côtés du mur !

[Tract Fr/It] Révolte et solidarité

Le 13 février 2014 une révolte a éclaté au centre de rétention de Vincennes. Les flics ont voulu expulser un retenu, qui avait déjà résisté à une tentative d’expulsion le jour d’avant, et sont venus le chercher à trois heures du matin. Des expulsions il y en a quotidiennement dans les prisons pour étrangers. Seulement cette fois-ci ça ne s’est pas passé comme prévu pour les flics : toutes les personnes enfermées se sont révoltées pour empêcher cette expulsion : des caméras de vidéosurveillance ont été bouchée avec du beurre, des portes dégondées ont servi de barricade ou de projectiles, des extincteurs vidés et balancés, des vitres brisées. Des renforts de flics ont été appelés : 23 compagnies et des coups de matraque pour mater la révolte. Plusieurs personnes sont blessées et deux arrêtées et placées en garde-à-vue.

Le lendemain, le 14, des feux d’artifice sont lancés depuis l’extérieur sous les murs du centre pour saluer la révolte et exprimer la solidarité. Quelques minutes plus tard, cinq personnes sont arrêtées dans le bois de Vincennes et mises également en garde-à-vue.

Après 48 heures, les sept sont déférés au dépôt du tribunal et présentés en comparution immédiate. Les deux retenus du centre de rétention ont été jugés pour destruction en réunion et condamnés à deux mois de prison avec mandat de dépôt. L’un d’eux a aussi pris deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN lors de la garde-à-vue. Pour les cinq autres personnes, inculpées d’attroupement armé et masqué et d’avoir refusé de donner leurs empreintes, photos et adn, le procès a été reporté au 24 mars. En attendant trois sont sous contrôle judiciaire et deux en détention préventive. Une audience de remise en liberté est prévue le 25 février. Le soir les quatre ont passé la nuit à la prison de Fleury-Mérogis.

Mardi 18 au soir, un rassemblement de solidarité s’est tenu à Barbès, des tracts racontant l’histoire et appelant à la solidarité ont été distribués et deux banderoles accrochées : « Sabotons la machine à expulser. Liberté pour toutes et tous » et «  Feu aux centres de rétention. Détruisons toutes les prisons ».

Plus tôt dans la journée, les flics ont une nouvelle fois raflé des sans papiers dans le quartier, arrêtant plus de 60 personnes. À Barbès la pression policière est quotidienne pour chasser vendeurs à la sauvette, sans papiers, et tou.te.s celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre voulu par les politiciens et les investisseurs : un quartier attractif, branché où les pauvres rasent les murs et les bourgeois occupent la rue.

De Barbès à la prison ou au centre de rétention il n’y a qu’un pas, chacun.e le sait bien. Un contrôle peut très vite aboutir à l’enfermement : pas de papiers, un outrage, un refus de donner ses empreintes, un truc illégal sur soi, etc.

S’opposer à la pression policière, empêcher une expulsion, faire péter des feux d’artifice devant une prison, c’est refuser de devoir toujours baisser la tête dans cette société faite de contrôle et d’exploitation qui tente de briser les individus jusqu’à ce qu’ils se soumettent à leurs règles et à leurs normes.

La lutte continue
Solidarité avec les 4 incarcérés
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

tract mis en page en pdf

Rivolta e solidarietà

 

Il 13 febbraio 2014 è scoppiata una rivolta al CIE di Vincennes [Parigi, NdT]. Gli sbirri volevano espellere un detenuto che il giorno precedente aveva già opposto resistenza ad un tentativo di espulsione e sono venuti a prenderlo alle tre di notte. Ogni giorno ci sono delle espulsioni nelle prigioni per stranieri. Questa volta, però, non è andata come gli sbirri prevedevano: tutte le persone rinchiuse si sono rivoltate per impedire questa espulsione: delle telecamere di sorveglianza sono state tappate con del burro, delle porte scardinate sono state usate come barricate o come proiettili, degli estintori sono stati svuotati e lanciati, dei vetri infranti. Gli sbirri hanno chiamato rinforzi: 23 compagnie e dei colpi di manganello per soffocare la rivolta. Molte persone rimangono ferite e due vengono arrestate e portate in commissariato.

La sera dopo, il 14, fuori dalle mura del centro vengono sparati dei fuochi d’artificio, per salutare la rivolta ed esprimere solidarietà. Qualche minuto più tardi, cinque persone vengono fermate nel bosco di Vincennes e messe agli arresti.

Dopo 48 ore, i sette vengono trasferiti nelle celle del tribunale e portati a processo per direttissima. I due detenuti del CIE sono stati giudicati per “distruzione in concorso con altri” e condannati a due mesi di prigione da scontare immediatamente. Uno dei due si è anche beccato due mesi aggiuntivi, con la condizionale, per aver rifiutato il prelievo del DNA durante l’arresto. Per la altre cinque persone, accusate di “adunata sediziosa armata e a volto travisato” e di aver rifiutato di farsi prendere impronte, foto e DNA, il processo è stato rinviato al 24 marzo. Nel frattempo, tre sono in libertà vigilata e due in carcerazione preventiva. Un’udienza per la loro liberazione è prevista per il 25 febbraio. I quattro sono finiti alla prigione di Fleury-Mérogis.

La sera di martedì 18 c’è stato un presidio di solidarietà a Barbès [quartiere popolare del nord di Parigi, NdT], sono stati distribuiti dei volantini che raccontano quanto successo e chiamano alla solidarietà e sono stati appesi due striscioni: “Sabotiamo la macchina delle espulsioni. Libertà per tutti e tutte” e “Fuoco ai CIE. Distruggiamo tutte le prigioni”.

Lo stesso giorno, poco prima, gli sbirri hanno ancora fatto una retata di clandestini in quel quartiere, arrestando più di 60 persone. A Barbès, la pressione poliziesca è continua, al fine di cacciare venditori abusivi, clandestini e tutti/e quelli e quelle che non rientrano nel quadro voluto da politici e investitori: un quartiere attraente, alla moda, in cui i poveri marciano stretti ai muri ed i borghesi occupano la strada.

Da Barbès alla prigione o al CIE c’è soltanto un passo, tutti/e lo sanno bene. Un controllo può velocemente concludersi con la reclusione: la mancanza di documenti, un oltraggio ad agente, il rifiuto di farsi prendere le impronte, qualcosa di illegale in tasca, etc…

Opporsi alla pressione poliziesca, impedire un’espulsione, sparare dei fuochi d’artificio davanti ad una prigione, significa rifiutarsi di abbassare sempre la testa in questa società fatta di controllo e di sfruttamento, che cerca di spezzare gli individui perché si sottomettano alle loro regole ed alle loro norme.

La lotta continua.

Solidarietà con i quattro incarcerati.

Libertà per tutti e tutte, con o senza documenti.

Contre la machine à expulser et à enfermer Que la rage explose comme un feu d’artifice

Contre la machine à expulser et à enfermer Que la rage explose comme un feu d’artifice

Dans la nuit du 13 février, une révolte éclate à la prison pour étrangers de Vincennes pour empêcher l’expulsion d’un retenu. Des caméras, des portes, du mobilier et des extincteurs sont détruits ou balancés sur les flics. Deux retenus sont condamnés à deux mois de prison. Le lendemain, des compagnon/nes viennent exprimer leur solidarité devant les murs du CRA avec des feux d’artifice et des cris de liberté, cinq personnes sont arrêtées dans la foulée. Trois sont placées sous contrôle judiciaire et deux sont incarcérées à Fleury-Mérogis (leur procès est prévu pour le 24 mars), tou/tes sont accusé-e-s d’« attroupement armé et masqué » et de refus de fichage (ADN, empreintes, photos), certaines également d’avoir fourni une fausse identité pour ralentir le travail des flics.

Cette répression ne sort pas de nulle part. Depuis qu’ils existent, les centres de rétention ne laissent pas tout le monde indifférent, puisqu’ils sont souvent le théâtre de révoltes à l’intérieur et de réponses à l’extérieur (manifs, attaques directes contre les profiteurs et gestionnaires de la machine à expulser, etc). Cette affaire n’est qu’une énième vengeance de l’État contre celles et ceux qui tentent de rendre ces prisons ingérables en luttant sans médiation. Une chose est sûre, il ne nous intéresse absolument pas de savoir si ces révolté-e-s de l’intérieur comme de l’extérieur sont innocents ou coupables, car nous ne réfléchissons pas avec leur code pénal mais avec la rage dans nos cœurs. Aujourd’hui, rien ne sert de s’indigner, être solidaires c’est contribuer à la destruction de la machine à expulser et à enfermer. Si la répression a pour but de paralyser les volontés en instillant la peur d’agir, elle ne fait qu’attiser notre haine de cet existant fait de fric, de flics et de barbelés. La liberté, c’est faire la guerre à ce monde-là.

Politiciens, juges, flics, capitalistes, vous ne dormirez plus en paix, tas de charognes !
18 février 2014,
Des anarchistes.

[Tract trouvé dans les rues de Paris, 18 février 2014 puis trouvé par nous sur non fides.]

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : 4 incarcérations. Rassemblement ce soir.

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte éclate dans la nuit de jeudi à vendredi. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras défoncées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. Ces enfoirés étaient venus expulser à 4 heures du mat’ l’un des enfermés. Du coup, la justice condamne deux personnes à deux mois de taule pour avoir dégondé une porte et l’une d’entre elle à deux mois se sursis supplémentaires pour refus ADN…

Le vendredi soir un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Cinq personnes ont été interpellé-e-s dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de dépôts ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de se voir et de quitter l’île de France.

Les chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le procès au 24 mars au motif de doutes sur l’identité des prévenu-e-s. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent sur elleux. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience et qui ont déclaré deux domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs sbires.

Les frontières sont partout, au centre de rétention, dans la rue, dans les transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du tribunal, jusque dans les têtes. Des dispositifs concrets de contrôle et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme refuser de donner ses empreintes et son ADN, participe à saboter la bonne marche de la répression.

Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies, contre toute autorité !

Rassemblement ce soir 20 heures (mardi 18 février) à Barbès sortie de métro coté la chapelle !

Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

pour leur écrire et le soutien matériel : fouldega@riseup.net