Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Israël] Révolte au centre de rétention de Saharonim – 5 mai 2013

Des centaines de migrants africains ont mené une brève révolte dimanche 5 mai au centre de rétention de Saharonim, situé près de la frontière égyptienne.
Plus de 350 migrants venus du Soudan et de l’Érythrée ont refusé de quitter la cour du centre de rétention qui enferme plus de 700 personnes. Les matons de la prison sont intervenus et les ont contraints par la force à rentrer dans leurs cellules. En février dernier une autre révolte avait éclatée dans ce même centre.

[Bruges] évasions et grève de la faim au centre fermé – 7 mai 2013

Lundi 6 mai, une dizaine de prisonniers du centre fermé de Bruges « de refuge » sont montés sur le toit du centre. Trois d’entre eux ont réussi à s’évader et sont dans la nature.

Suite à cet événement une cinquantaine de femmes enfermées au centre ont entamé mardi 7 mai une grève de la faim pour protester contre leurs conditions de détention.

Trois autres détenus sont en grève de la faim depuis plusieurs jours au centre fermé de Vottem à Liège. Eux aussi protestent contre leurs conditions de détention. Et au Pays Bas un mouvement de grève de la faim est en cours dans les centres de rétention de Schiphol et de Rotterdam.

VIVE LA BELLE !

[Modène] Rassemblement contre le CIE en solidarité avec les retenus en lutte – 11 mai 2013


Rassemblement contre le CIE en solidarité avec les retenus en lutte

Contre les lagers de la démocratie, où depuis 1999 sont enfermés les immigrés sans papier et en attente d’expulsion jusqu’à 18 mois au maximum. Les détenus sont contraints à subir à l’intérieur de ces structures des coups continus, des mauvais traitements, de la bouffe avariée souvent farcie de psychotropes.

Contre la police et l’armée qui en protègent les murs.
Contre les associations (Croix Rouge, L’Oasi, Connecting People, LegaCoop) qui se font du fric sur la détention des immigrés, contribuant à la machine à expulser.
En solidarité aux révolte qui depuis toujours enflamment ces centres, ici à Modène, comme dans toute l’Italie. La rage et la détermination des retenus ont mené à la fermeture de beaucoup de ces lagers, parmi lesquels ceux de Lampedusa, de Gradisca, de Bologne et aux dommages causés à beaucoup d’autres, aujourd’hui quasi inutilisables.

FERMER LES LAGERS DE LA DÉMOCRATIE
LIBERTÉ POUR TOUTES ET TOUS MAINTENANT
SAMEDI 11 MAI A 15 HEURES DEVANT LE CIE DE MODENA

VIALE DELLA MARMORA – uscita 10bis della tangenziale

source : no cie modena

PRESIDIO-AL-CIE-DI-MODENA-2

[Turin] Révocation des arrestations domiciliaire pour Greg, Marta et Fabrizio – 3 mai 2013

Quelques mises à jour sur les compagnon-ne-s arrété-e-s le 11 avril 2013.

Les arrestation domiciliaires ont été révoqués pour tous, Greg et Marta sont interdits de Turin et sa région ; dans les dernières semaines la police a trouvé un autre compagnon, Fabrizio, qui lui aussi a eu une interdiction de Turin

traduit de informa-azione

[Etats-Unis] Evasions du centre de rétention de Farmville – 22 avril 2013

Deux hommes se sont évadés du centre de détention de Farmville (dans l’Etat de Virginie) lundi après-midi. Des étrangers sont enfermés dans ce centre pour le compte du service de l’immigration et de la douane (Immigration and Customs Enforcement – ICE), une branche du Département de la sécurité intérieure.

Juste avant 15h deux hommes, un Mexicain et un Belizien, ont escaladé une clôture de la cour et ont rampé sous une porte côté ouest du centre, alors qu’ils étaient dehors en promenade.

Le service de police de Farmville et le bureau du shérif du comté se sont joints à la chasse à l’homme aux côtés des flics du centre. Pas de bol, ils ne sont pas en position d’interpeller les deux évadés : « Sans un crime commis, les polices locale et d’Etat ne peuvent pas arrêter les sujets » a déclaré le chef de la police de Farmville.

Les détenus du centre de Farmville ne sont pas enfermés pour des violations des lois locales ou nationales, mais pour des violations du droit de l’immigration que les agents de la police locale et d’Etat ne peuvent pas mettre en application. A part demander poliment aux deux hommes de revenir au centre, les officiers sont impuissants, à moins qu’ils soient suspectés d’un autre crime.

Mardi, la personne mexicaine a été arrêtée par les membres du bureau des opérations d’application et d’expulsion de l’ICE. L’autre court toujours.
Son nom et sa description ont été diffusés dans la presse américaine, avec un appel à contacter la hotline de l’ICE pour transmettre des informations…

 

Info tirée d’un article de journaflic qui appelait à balancer le fugitif

[Rome] Entretien avec un retenu de ponte galeria

Feu à Ponte Galeria

D. Salut. Lundi 18 février au CIE de Ponte Galeria à Rome est survenue une révolte. Tu peux nous raconter ce qui s’est passé et comment tu as été libéré ?

R. La révolte a éclaté parce qu’ils ont commencé à taper un mec nigérian qui cherchait à résister à son expulsion. Ils l’ont tapé de manière inhumaine. Pour eux nous ne sommes que des numéros. D’autres mecs nigérians ont alors commencé à foutre le bordel pour essayer de le défendre… et de là a éclaté la révolte.

D. D’après beaucoup de journaux, ce ne sont que des nigérians qui se sont révoltés, c’est vrai ?

R. Au départ, comme je disais, c’était les nigérians, mais après les autres aussi ont foutu le bordel, géorgiens, moldaves, marocains, albanais… Nous étions tous ensemble parce que nous vivions tous les mêmes conditions, nous avions tous le même problème : vivre. Ils ont arrêté des mecs nigérians parce qu’ils ont vu sur les vidéos que c’étaient eux les premiers… Après nous nous sommes tous unis et nous avons commencé à allumer le feu, qui s’est diffusé dans tout le centre. Les personnes se sont révoltées parce que de toute façon la situation est difficile ; qui n’est pas passé par Ponte Galeria ne peux pas s’imaginer ce que signifie y vivre. C’est insupportable, une vie qu’il n’est pas possible non plus de raconter.

D. Il y a donc eu cette révolte avec le feu. C’est la première que tu as vécue ? Depuis combien de temps es-tu à Ponte Galeria ?

R. j’y suis resté un mois. Les choses de ce genre ont déjà eu lieu deux ou trois fois, toujours avec le feu, car l’unique chose que peuvent faire les détenus pour exprimer leur rage est d’allumer des feux. Cette fois le feu s’est diffusé partout, il a pris le plastique (les vitres de plexiglas qui protègent les barreaux, pour empêcher les retenus de s’en approcher). Les flics n’ont pas réussi à intervenir avec la rapidité et la violence habituelles parce qu’il y avait des journalistes présents ce jour-là… Ils devaient être trop pris à se faire interviewer, qui sait. En plus ils ont dû attendre les docteurs pour soigner le mec nigérian qui devait être expulsé, ils l’avaient tapé fort…

D. Qu’est-ce qui a brûlé à part les panneaux de plexiglas ?

R. Les fils qui connectent les caméras de vidéo-surveillance… La structure n’a pas été rendue inutilisable, mais le système de contrôle ne fonctionne plus.

D. Tu me racontais que cette fois, à la différence d’autres, quelques heures après la révolte la police, la nuit, s’est trouvée en difficulté…

R. La police s’est mise en poste en pleine nuit, et nous a contraints à dormir lumière allumée pour pouvoir mieux contrôler si nous nous levions ou si nous tentions de nous échapper. Ils ont été contraints à rester tout le long du périmètre du centre, comme ils ne le font jamais de nuit.

D. A cause des dommages causés au système de surveillance ils ont vidé le CIE.

R. Oui, ils le vident entre transferts dans d’autres centres, expulsions, et personnes qui ont été libérées parce qu’elles n’ont pas été identifiées. Cependant, neuf mecs ont été arrêtés et quatre ou cinq mis à l’isolement. C’est difficile de comprendre précisément combien ont été transférés, combien expulsés et combien libérés. Au moment de la révolte à l’intérieur nous étions 150, maintenant il n’en reste que 30 ou 40… Je répète, je ne sais pas combien sont sortis au total. Avec moi sont sortis quatre ou cinq personnes.

D. A la différence d’autres révoltes, cette fois ils ne vident pas le CIE parce qu’il est inutilisable…

R. Avec cette révolte nous n’avons pas rendu le CIE moins utilisable qu’avant parce que avant aussi cet endroit était dégueulasse pour y vivre. Avec la crasse qu’il y a, nous étions enfermés dans cet endroit comme dans une cage à poule. Ils nous enfermaient dans les chambres à 21 heures et les ré-ouvraient à 9 heures du matin.

D. T’as raison, ce qui les intéresse c’est seulement les dispositifs de sécurité, les panneaux pour empêcher de s’échapper…

R. Oui c’est vrai, par exemple ce que je te disais qui est arrivé la nuit de la révolte, la lumière allumée pour nous surveiller, est arrivé d’autres fois, est une forme de punition. Quand il y a du bordel, des protestations, des révoltes, ils laissent les lumières allumées jusqu’à deux heures, trois heures du matin. C’est des lumières très fortes que nous ne pouvons pas éteindre et qui nous empêchent de dormir.

D. Ceci, plus qu’une punition est une torture. Les tortures du genre sont diffuses dans certaines prisons… Tu sais si des fois ils utilisent des psychotropes dans la bouffe ? A Turin, beaucoup des prisonniers dans le centre se sentent fatigués et confus après avoir mangé…

R. Non, ici à Rome non, ici ils laissent la lumière allumée et ils essayent de te fatiguer psychologiquement.

D. Évidemment, vu que le CIE de Turin est géré par la Croix-Rouge, ils ont des compétences médicales spécifiques, ils savent utiliser les psychotropes. A Rome je ne sais pas en quoi est spécialisée la coopérative Auxilium qui gère le centre…

R. Eux sont spécialisés dans le tour de clés.

 source : traduit de Invece – mensile anarchico – n°22 mars 2013 – italie

[Sri Lanka] 10 retenus s’évadent du centre de rétention de Mirihana – 15 avril 2013

Les évasions se sont succédées pendant quelques jours au centre de rétention de l’île de Mirihana dans la banlieue de Colombo, la capitale sri lankaise.  Au total, ce sont dix personnes qui se sont fait la belle. Une chasse à l’homme a été lancée par la police.

Le centre compte 70 places, mais plus de 100 étrangers y sont enfermés actuellement. Le ministère de l’Immigration et de l’Emigration sri lankais aurait donc décidé de libérer les étrangers arrêtés en échange de leur passeport,  jusqu’à ce que le problème de surpopulation soit résolu.

 

Traduction libre depuis la presse

[Mellila] 70 migrants parviennent à franchir la frontière lors d’un assaut collectif – 25 avril 2013

Entre 150 et 200 migrants ont organisé un assaut massif pour franchir la barrière grillagée séparant le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. 70 personnes sont parvenues à passer la frontière ce qui a donné lieu à un affrontement avec la police.
Six immigrants auraient reçu des soins pour « contusions légères » et un policier ainsi que deux gardes civils pour « contusions légères et morsures ».
La préfecture a annoncé le renforcement des effectifs de la garde civile…

Quatre jours plus tôt, dix migrants armés de couteaux et de bâtons avaient, eux aussi, réussi à entrer dans l’enclave.

Repris librement de la presse

[Turin] Paolo « libre », Greg et Marta aux arrestations domiciliaires – 25 avril 2013

Paolo est sorti de la prison de la Vallette  le 17 avril et a été « libéré » le 24 , Greg et Marta sont hors les murs depuis le 22. Ces deux derniers sont aux arrestations domiciliaires, avec toutes les restrictions (ce qui signifie interdiction de sortir, de visite, de tout contact avec l’extérieur par téléphone ou internet, possibilité d’une visite des flics à tout moment du jour et de la nuit). Une prochaine audience aura lieu lundi 29.

–> pour rappel : arrestation de compagnon-e-s à Turin et Lettre de Greg

[Modène] Rassemblement solidaire devant le CIE – 20 avril 2013

Samedi, à partir de 15 heures, s’est tenu un rassemblement devant les murs du centre de Modène. Une soixantaine d’anti-racistes ont crié des slogans et salué au mégaphone les internés, qui ont répondu avec du bruit et des cris. Le rassemblement a duré une heure et demi, puis un petit cortège a traversé le centre de la ville, une banderole en tête : Solidarité avec celles et ceux qui se rebellent dans les CIE, Fin des lagers d’État. Des interventions et des slogans ont suivit toute la via Emilia, interrompant le placide après-midi de shopping

La lutte contre ces lagers ne s’arrête pas là, un appel pour une autre journée de lutte et de solidarité devant les murs du CIE de via la Marmora a Modene suivra prochainement.

Des CIE et des prisons, on ne veut en voir que des ruines. Liberté pour tous et toutes !

traduit de nociemodena