Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Besançon] Tags contre les prisons pour sans-papiers

Les 2 et 3 septembre, en écho à la campagne contre les camps de concentration en Russie, quelques tags contre les frontières et les camps pour migrants ont été posés sur les murs de la ville de Besançon: « En Russie comme en France, feu aux camps pour sans-papiers« , « no border« , « stop deportation de Moscou à Paris« , « sabotons la machine à expulser« , « feu aux CRA » (centre de rétention administrative, qui signifie prisons pour sans-papiers), « les frontières assassinent »

Source : lechatnoiremeutier

[Milan] Inauguration avec le feu – 8 septembre 2013

Les travaux de rénovation du CIE de Via Corelli à Milan ont terminé il y a deux semaines. Capacité réduite de 182 à 132 places, nouvelles sections conçues spécialement pour prévenir les révoltes, avec le mobilier cimenté pour éviter toute dégradation, tout est prêt pour y enfermer les retenus protagonistes des révoltes de ces derniers mois dans les différents CIE italiens. Les fonctionnaires du ministère ont probablement pensé qu’ils avaient tout prévu et espèrent pouvoir compter sur le centre de Milan pour résoudre leurs problèmes de bureaucrates gestionnaires de la machine à expulser. Mais ils n’avaient pas pris en compte les retenus, qui ont décidé d’inaugurer la nouvelles structure à leur manière. Samedi après-midi (7 septembre) et dimanche matin (8 septembre), des retenus ont commencé à brûler des matelas et du mobilier. Pour le moment, les nouvelles sont rares parce que le règlement du CIE de Milan interdit l’utilisation des téléphones portables. Les agences de presse ne parlent pas d’arrêtés ou de blessés mais il semble que les incendies étaient importants, suffisamment destructeurs pour que les pompiers déclarent qu’une section entière est inutilisable. Deux incendies et trente places en moins, pas mal comme inauguration.

Depuis Macerie

[Ceuta] Passage de frontière – 2 septembre 2013

Une trentaine de migrants ont réussi à passer la frontière qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta ce 2 septembre au matin, profitant que les gardes-civils marocains étaient occupés à faire leur sale boulot ailleurs, empêchant un autre groupe d’une quarantaine de personnes de passer. Ces derniers temps les passages ont été plus nombreux tandis que les autorités marocaines continuent leur répression envers les migrants. Depuis début août, au moins deux migrants ont été tués par les flics marocaines et une migrante a été violée lors de son arrestation. Une manifestation contre les rafles et la situation faite aux migrants est prévue dans le 14 septembre à Rabat.

Encore une belle, Palaiseau trois évasions – 6 septembre 2013

Encore une belle, Palaiseau trois évasions – 6 septembre 2013

Quatre personnes ont tenté l’évasion du centre de rétention de Palaiseau vendredi vers 13h en sciant les barreaux d’une fenêtre située au premier étage. Trois d’entre eux y sont parvenus et un a été repris car il s’est blessé en sautant.

Le 16 décembre dernier, quatre migrants s’étaient également évadés de ce même centre : un des échappés, Ibrahim, a été condamné en avril dernier à une peine d’un an de prison pour cette évasion.

Courage aux fugitifs !

[Gradisca] Cordes et barres – 30 et 31 août 2013

Gradisca : cordes et barres

Le turbulent mois d’août continue dans le centre d’identification et d’expulsion de Gradisca d’Isonzo, un des CIE les plus détruits du pays dans lequels reste moins d’un quart des 250 places prévues, c’est-à-dire une soixantaine. Après les révoltes de début août, qui avaient contraint le préfet à accéder aux requêtes des retenus en leur concédant l’usage des téléphones portables et réouvrant la cantine, les protestations n’ont jamais cessé. Six retenus s’évadent le 19 août et dans les jours suivants deux autres sont incarcérés : l’un pour avoir agressé des matons, l’autre pour avoir détruit un téléviseur et agressé un opérateur de Connecting People (coopérative en charge de la gestion du centre). Dans la soirée de mercredi (28), un groupe de retenus décide à son tour de tenter l’évasion et une vingtaine de personnes montent sur les toits. D’après les reconstitutions des agences de presse ils sont « armés de barres. Des barres qui attachées à des cordes sont lancées contre les grilles d’enceinte et sont alors utilisées comme des grappins qui s’accrochent aux grillages ». La tentative d’évasion échoue, deux d’entre eux tombent et sont emmenés à l’hôpital, mais la protestation ne s’arrête pas et les retenus continuent, à tour de rôle, de monter sur le toit.

Pendant ce temps il semble que les fonctionnaires du ministère de l’intérieur soient assez inquiets. Sur les treize CIE construits, six sont fermés pour restructuration, détruits par les révoltes des retenus. Et ceux qui sont encore en fonction ne le sont pas dans les meilleurs conditions, presque tous sont plus ou moins sérieusement endommagés. Les responsables du ministère auront certainement des données plus à jour que les nôtres, mais que l’on sache sur les presque 2000 places prévues pour enfermer les sans papiers, il en reste moins de la moitié. Pour parer à l’urgence, les responsables des divers centres ont été convoqués à Rome à une réunion au sommet. Évidement nous ne savons pas ce qu’ils se sont dit, ni les décisions qu’ils ont prises : les agences de presse parlent d’une réunion qui aurait servi à « se confronter sur les principales problématiques des structures afin de trouver une meilleure stratégie de gestion et les modalités opératoires dans l’activité de vigilance et de sécurité interne et externe ».

30 août 2013

Mise à jour 31 août. Nouvelle évasion du CIE de Gradisca dans la journée d’hier. Cette fois il semblerait que quelqu’un y soit parvenu même si le nombre des fugitifs n’est pas encore clair. En attente de nouvelles de première main, l’évasion n’est racontée qu’au travers des peu de nouvelles publiées sur le web. Dans un premier temps il a semblé que quatre d’entres eux y étaient parvenus sans rencontrer la moindre difficulté dans leur fuite. En l’espace de quelques heures, tous les quotidiens en ligne se sont alignés sur la reconstitution fournie par la préfecture, copiant servilement un papier qui parle de deux évasions et deux incarcérations. Il semble en fait que dans la tentative d’évasion d’une douzaine de retenus il y a eu un peu de grabuge entre les fugitifs et les opérateurs de Connecting People, d’où les incarcérations avec l’accusation d’agression. La version fournie par TG3 régional de Friuli Venezia Giulia (journal télévisé régional) est encore différente, et reste à vérifier, qui suit depuis plusieurs jours les événements dans le centre notamment au travers de directs téléphoniques avec les retenus : dans l’édition de 14 heures, on parle de six évadés en deux épisodes distincts, un l’après midi, un autre le soir.

Traduit depuis macerie (voir les liens vers les articles de journaux locaux sur le site)

Evasion collective du CRA de Vincennes – Nuit du 30 au 31 août 2013

Dans la nuit de vendredi à samedi, onze sans-papiers se sont évadés du CRA du bois de Vincennes.

D’après les porte-paroles de la police, c’est aux alentours de deux heures du matin que les migrants se sont faits la belle en découpant le grillage de la zone 3 du CRA à l’aide d’une scie à métaux.

Outre cette belle évasion, quatre sans-papiers ont réussi à s’échapper de ce centre fermé durant ces huit derniers mois. L’année dernière, sept migrants s’étaient volatilisés en profitant de la relève des surveillants.

Courage aux onze fugitifs !

Reformulé de la presse, 31/08/2013

Repris sur lechatnoiremeutier

 

Il semblerait qu’il y ait également eu une évasion du centre de rétention du mesnil amelot entre lundi et jeudi.

[Turin] Grimper de corde au Cie – 27 août 2013

Dans la nuit de lundi à mardi, deux retenus ont tenté de s’évader du Cie de Turin en escaladant le mur d’enceinte à l’aide d’une corde. L’un a réussi à s’évanouir dans la nature, malheureusement le deuxième a été arrêté en pleine ascension et violemment battu par les matons.

Suite aux révoltes des derniers mois il ne reste plus que soixante places dans le centre, contre plus de deux cents prévues au départ.

Info trouvée sur macerie

 

[Paris] PS, expulseurs de sans papiers – 21 août 2013

PSCrash1

Permanence du parti socialiste du Xe arrondissement, 1 passage Brady, le 21 août 2013.

Repris du chatnoirémeutier

[Crotone] Le CIE fermé suite à une révolte – 12 août 2013

Encore un centre d’identification et d’expulsion qui ferme. Le centre de Bologne avait été le premier en mars, fermé et vidé pour cause de rénovations qui devaient initialement durer un mois mais qui sont toujours en cours. Quelques mois plus tard, le même sort s’est abattu sur le centre de Modène, évacué avant la mi-août et actuellement en rénovation. C’est maintenant au tour de celui de Crotone, fermé « temporairement mais pour une durée indéterminée » pour reprendre le vocabulaire bureaucratique dont seuls les meilleurs préfets sont capables.

En attendant d’avoir des informations directes, nous rapportons ce que racontent certains journaux en ligne et agences de presse. Dans la nuit du 10 août, un retenu de 31 ans meurt, d’une malaise diront quelques jours plus tard la police et la Misericordia qui dirigent le centre. Une étincelle qui déclenche l’incendie : les retenus du centre, au nombre de 50, donnent vie à une grosse révolte et en quelques heures détruisent murs et système de vidéo-surveillance, brûlent chambres et mobilier. Et ainsi, se retrouvant avec un système inutilisable et ingérable, la préfecture décide de fermer les portes du centre et de transférer les retenus vers d’autres CIE.

Dans les prisons pour étrangers qui fonctionnent encore, le mois d’août est loin d’avoir commencé dans la tranquillité. A Turin, les retenus résistent comme ils peuvent à la violence et aux abus des matons, en particulier ceux des finanzieri, qui maintiennent l’ordre à renfort de baffes et de coups. A Gradisca, dans la soirée du 8 août, les retenus ont refusé de rentrer dans les dortoirs et la police a décidé de les convaincre à coups de matraque et de gaz lacrymos : pour ne pas mourir étouffés les retenus ont brisé une barrière de plexiglas qui entoure la cour. Trois jours après, de nouveaux soulèvements et de nouveaux lancers de lacrymos : certains prisonniers grimpent sur le toit, peut-être pour tenter de s’évader, mais deux en tombent haut. L’un est gravement blessé et les médecins n’ont toujours pas fourni de diagnostic clair. Pour tenter de rétablir le calme, le préfet est contraint d’accéder à certaines demandes des retenus : les téléphones interdits depuis un mois dans le centre ont été restitués, et le réfectoire fermé un temps afin d’éviter les rassemblements dangereux va rouvrir ses portes. Le samedi 17 août près de 200 personnes se rassemblent à l’extérieur des murs  pour exprimer leur solidarité avec les prisonniers en lutte, qui détruisent à nouveau des barrières de plexi et montent sur le toit, où ils resteront jusque tard dans la nuit.

 

Traduit de macerie

[Mesnil-Amelot] Mutinerie au centre de rétention – 22 août 2013

Jeudi la tension est montée dans le cra 3 du Mesnil Amelot entre flics et retenus, après qu’un retenu ait escaladé une grille pour aller chercher le ballon de foot qui avait atterri dans une partie inutilisée du centre. La réaction violente des flics qui se comportent comme s’il s’agissait d’une tentative d’évasion provoque la colère de l’ensemble des personnes enfermées qui se mettent à crier et à taper contre les grilles, jusqu’à ce qu’un grillage du cra 2 cède. Les flics se déploient en nombre, armés de lacrymos et de matraques. Peu après les retenus mettent le feu à deux cellules.

Lors de la journée deux retenus ont été arrêtés par les flics. L’un est retourné dans le cra 3 après quelques heures d’isolement, l’autre après une journée en garde-à-vue et avec une convocation au tribunal, sûrement pour outrage et rébellion.

Les escortes aux TGI de Meaux ont été annulées et toutes les personnes qui devaient passer devant le JLD ce jour-là ont ainsi vu leur détention prolongée.

Solidarité avec les mutin-e-s !

 

Info reçue par mail