Deux retenus du centre de rétention du Mesnil Amelot ont tenté de s’évader après avoir appris qu’ils devaient être expulsés le lendemain. Malheureusement ils n’y sont pas parvenus : après avoir escaladé les grillages, ils ont été rattrapés par les flics. L’un d’entre-eux, blessé, a été conduit à l’hôpital et l’autre ré-enfermé au centre de rétention.
Dans la nuit de mardi à mercredi 4 décembre, nous avons attaqué à la peinture le bâtiment du SPD du centre-ville et laissé un slogan – le 21 décembre Lampedusa est partout – Flora reste !
L’attitude du SPD à Hambourg participe activement à la politique raciste d’expulsions de l’Allemagne et de l’Europe, faisant des mobilisations racistes pour « l’aide à la protection » comme à Schneeberg, Greiz ou à Berlin-Hellersdorf. Le racisme en Allemagne n’est pas uniquement le fait d’une doctrine d’extrêmistes de droite affirmée par une bande de « parasites » fachos marginalisés, mais vient aussi du centre de la société. C’est ce que montre par exemple le SPD d’Hambourg, et le SPD dans son ensemble, par leur attitude envers le groupe « Lampedusa ».
Simultanément, la Rote Flora à Hambourg est menacée par les mesures d’urbanisme du Sénat, comme ils ont reconnu que le projet récalcitrant contraste avec les activités de paix et de réaménagement. Le SPD est responsable de la mise en place de «zones de danger» à Hambourg. Celles-ci permettent aux flics d’harceler les passants – en particulier les personnes en raison de leur apparence qui ne rentre pas dans le tableau des blancs Allemands normaux. Du contrôle individuel à l’expulsion, ils ont toutes sortes de représailles à disposition.
Nous voulons exprimer notre solidarité avec les réfugiés et en Allemagne à Hambourg et leur souhaiter plein de bonnes choses dans la lutte contre la politique d’expulsion et d’enfermement et les Etats racistes!
Tous-tes à Hambourg !
Détruisons l’Europe forteresse !
Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, 05/12/2013 par lechatnoirémeutier
« Ça c’est passé comme d’habitude. La police est venue vers 16h dans le quartier, elle entrait dans les appartements où logent les Subsahariens pour les embarquer dans des cars et les expulser. Elle est arrivée dans celui de ce jeune, même pas 20 ans. Il a probablement voulu résister ; quelques minutes après, on l’a vu tomber du 4e étage, il est mort en touchant le bitume ». Ce mercredi 4 décembre la police marocaine a encore assassiné un migrant, Cédric, lors d’une rafle dans le quartier de Boukhalef. Les flics ont pris la fuite laissant le corps gésir sur le bitume.
Mais cette fois-ci la réaction de la part des autres migrants ne se fait pas attendre. Ils sont plus de 700 à se rassembler et à marcher en portant le corps aux cris de « policiers assassins » et « police raciste ». La police et les militaires se sont interposés, la tension est montée d’un cran et des coups ont été échangés, pierres et bouteilles contre matraques.
Vidéo de Tanja actualités
Le 3 décembre 2013 un retenu a été découvert mort dans son lit au centre fermé de Bruges.
40 détenus ont entamé une grève de la faim au centre fermé de Bruges et 20 autres détenus au centre fermé de Vottem en solidarité avec les détenus de Bruges et avec la lutte des Afghans.
Le 6 décembre la grève s’étend : refus de manger, refus de dormir, refus de douche et de télé. Une partie des détenus de Bruges a passé la nuit dehors refusant de monter au dortoir.
Un retenu enfermé au CIE de Zona Franca – Barcelone a été retrouvé mort dans une cellule d’isolement mardi 3 décembre au matin. Alik était enfermé au CIE depuis 12 jours et placé à l’isolement. La veille, selon d’autres retenus, il avait été tabassé par les matons et étranglé avec les lacets de ses chaussures. Il avait ensuite passé une partie de la nuit à crier. Aujourd’hui, le 5 novembre, 30 retenus se sont mis en grève de la faim pour dénoncer sa mort et les conditions qui y ont conduit.

La nuit dernière, il semble qu’une tentative d’évasion ait été déjouée au centre de rétention de Pian del Lago, à Caltanissetta. Les journaux rapportent que les retenus du centre avaient préparé des matelas et différents objets pour y mettre le feu et profiter de la confusion pour s’échapper. Malheureusement, après quelques heures de tension, les flics auraient réussi à reprendre le dessus sur la situation. On leur souhaite une prochaine tentative plus réussie.
On apprend également que dans les jours précédents retenus et solidaires que les journaux qualifient « d’extra-communautaires » avaient protesté contre les conditions d’enfermement des deux côtés des murs du centre.
Repris de Macerie
Le nombre d’évasions centre par centre pour l’année 2012 (il est fort possible qu’il en manque quelques-unes, et on ne sait pas combien ont été retrouvés par les flics ensuite)
Mesnil-Amelot : 10 évasions – Rouen-Oissel : 9 évasions – Metz : 8 évasions – Vincennes : 7 évasions – Palaiseau : 4 évasions – Marseille : 4 évasions – Plaisir : 3 évasions – Nîmes : 3 évasions – Strasbourg : 2 évasions – Coquelles : 2 évasions – Lille : 1 évasion – Guyane : 1 évasion – Toulouse : 1 évasion – Nice : 1 évasion – Perpignan : 1 évasion – Rennes : 1 évasion
Soit un total de 58 évasions pour l’année 2012 !
Source : rapport 2013 des associations intervenant dans les centres de rétention.
Aujourd’hui en fin de matinée, un incendie s’est déclenché au Centre de rétention de Bari Palese. Il semble que l’étincelle qui a fait exploser les protestations ait été la non-libération d’un retenu, qui s’était lourdement tailladé hier soir. Après un bref passage à l’hôpital, il a été raccompagné dans le centre, où ses compagnons de réclusion ont tout de suite commencé à protester. Quand l’incendie s’est déclenché, la police à fait sortir les retenus des chambres, réussissant péniblement à éteindre les flammes. Dans la confusion un retenu a été pris les flics et séparé des autres, probablement pour être incarcéré. Pour le moment, l’étendue des dégâts n’est pas encore claire, mais il semble qu’un pavillon entier soit hors d’usage. En attendant des nouvelles, il vaut la peine de rappeler que le Centre de Bari Palese, géré par la coopératice Connecting People (ceux-là même qui géraient Gradisca jusqu’à sa totale destruction il y a un mois), était déjà fortement endommagé et il restait seulement une centaine de places sur les deux cents prévues.
Traduit de Macerie
Ibrahim, retour à la case départ
Incarcéré suite à l’évasion du centre de rétention de Palaiseau le 16 décembre 2012, Ibrahim avait été condamné à 1 an de prison ferme par la cour d’appel de Paris le 2 avril 2013. Aujourd’hui, mercredi 4 décembre il arrivait en fin de peine et devait être libéré.
Malheureusement il n’est pas sorti seul de la prison de Fleury Mérogis, mais sous escorte de la PAF pour être transféré au centre de rétention du Mesnil Amelot. Il avait déjà été condamné à une Interdiction du Territoire Français de trois ans le 5 novembre 2012.
À Fleury Mérogis, une brigade spéciale de flics est chargée de veiller à ce que les sans papiers incarcérés soient expulsés ou enfermés en centre de rétention à l’issue de leur peine.
Lundi il devrait passer devant le JLD, situé dans la nouvelle cité judiciaire qui jouxte le centre du Mesnil Amelot, dans l’anonymat de la zone aéroportuaire Roissy Charles de Gaulle. Soyons nombreux et nombreuses pour le soutenir (heure à confirmer, mise à jour ici).
Reçu par mail
À moins de moins de vingt-quatre heures de la dernière, hier soir il y a eu une autre évasion au centre de rétention de Trapani Milo. Dans la nuit de samedi (30) à dimanche (1er), profitant d’une panne d’électricité qui a causé un blackout temporaire, beaucoup ont tenté de s’enfuir. Cette fois aussi quelques-uns ont été capturés tout de suite à l’extérieur du centre, mais il semble vraiment que beaucoup aient réussi. Dans le centre, pendant ce temps là, sont encore retenus les soixante dix sans papiers débarqués il y deux jours sur les côtes trapanaises, tous en cages […] contraints à rester dans des petits pièces sans chauffage avec des matelas jetés au sol.
Pour une description détaillée de ce qui se passe dans le centre sicilien, vous pouvez écouter les paroles d’un retenu (en italien) interviewé ce matin par radio Blackout. La nourriture immangeable, les visites inutiles des parlementaires et les nombreuses évasions : « chaque jour cinq ou six s’échappent, en se mettant d’accord pour essayer en masse : à l’heure préfixée tous sautent et qui réussit, c’est bien, qui ne réussit pas retourne en arrière« . Prêt à réessayer à la prochaine occasion.
Mise à jour le 2 décembre. La nouvelle de l’évasion a été reprise par des quotidiens locaux, qui ne manquent pas de donner un peu d’espace aux habituelles lamentations des syndicalistes en uniforme. Cette fois c’est au tour du syndicaliste de la CGIL Pietro Amodeo, évidemment préoccupé par « la sécurité des forces de l’ordre« .
Traduit depuis Macerie