Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Belgique] Résistance aux expulsions sur un vol Air Algérie et une arrestation

5 décembre 2014. Une expulsion depuis la Belgique sur un vol Air Algérie a été empêchée par la résistance de la personne expulsées et la solidarité des passagers qui ont protesté contre les flics belges. Après deux heures de retard ceux-ci ont cédés et ont fini par renoncer à l’expulsion.

Cependant, les policiers sont revenus arrêter une passagère, accusée d’avoir provoqué la protestation. Malgré l’interposition des autres passager.e.s qui affirmaient que tou.te.s avaient participé à empêcher l’expulsion, cette personne a été arrêtée par les flics. Comme souvent, les employés de Air Algérie n’ont rien dit.

Depuis plusieurs années les flics tentent de rendre la résistance aux expulsions plus difficile notamment par des intimidations (distributions de flyers aux passagers indiquant que s’opposer à une expulsion est condamnable) et par des arrestations à bord.

Pour aller plus loin, voir les archives du Comité Anti-Expulsion : Expulsions et inculpations de passagers et Guide pratique d’intervention dans les aéroports.

[MàJ][ParisBanlieue] Contre les Etats et les frontières, solidarité !

Mise à jour 27 décembre 2014
Brahim a été libéré aujourd’hui !

Contre les Etats et les frontières, solidarité !

Brahim est incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis depuis avril 2014.

C’est son quatrième séjour en taule depuis son arrivée en France. Des années d’enfermement, dont différents passages en prison pour étranger-e-s. Le 16 décembre 2012, il avait pris un an ferme pour avoir tenté de s’évader du centre de rétention de Palaiseau avec d’autres retenus. Quatre avaient réussi à se faire la belle mais lui était resté aux mains des flics qui avaient porté plainte pour violences. Une matonne s’était faite extorquer ses clefs et un autre maton avait été maintenu pour permettre la fuite.
Brahim avait été condamné pour cela vu qu’on ne peut pas être poursuivi-e pour « tentative d’évasion » lorsqu’on est en rétention.
Cette fois, et comme pour ses autres condamnations, c’est une baston avec les flics dans la rue lors d’un contrôle d’identité qui l’a conduit dedans. 28 jours d’ITT (Interruption Temporaire de Travail) pour un condé et une année de plus en prison pour « violence sur agent » pour Brahim dont la sortie est prévue en février 2015.
Brahim n’a pas de papiers. La révolte est sa réponse afin d’éviter l’expulsion vers un pays où il ne veut pas vivre. S’évader lorsqu’il est enfermé, se défendre lorsque les flics tentent de le contrôler.

Comme lui, de nombreuses personnes sans papiers résistent et se révoltent, individuellement et collectivement, contre l’État et ses flics qui leur mènent la guerre au quotidien. Le 22 juin 2008 le centre de rétention de Vincennes avait été entièrement brûlé par la rage des retenus. Depuis sa réouverture, il y a eu d’autres tentatives de le détruire de l’intérieur. La dernière connue est celle du 15 avril 2014, lors de laquelle des retenus ont entassé draps et matelas dans une chambre avant d’y mettre le feu, en réponse au tabassage de l’un d’eux par les flics.
Au centre d’Amygdaleza près d’Athènes, une coupure d’électricité avait déclenché des affrontements entre retenus et matons en août 2013. Une unité d’habitation était partie en fumée et une dizaine de personnes avait pu s’évader.
En Italie, les coups portés aux centres de rétention de part et d’autre des murs en ont fermés bon nombre.

Un peu partout les migrant-e-s s’auto-organisent pour passer les frontières.
A Calais, nombreux sont ceux et celles qui tentent de passer en Angleterre. En attendant illes occupent des bâtiments et des terrains et manifestent contre les uniformes et fachos en tout genre qui les jugent indésirables. Le 17 septembre dernier, 250 personnes ont tenté de rejoindre la zone de contrôle des camions dans le port. Les barrières en interdisant l’accès ont été ouvertes et les flics attaqués à coup de pierres. Depuis septembre, il y a une multiplication des tentatives de monter en force à nombreux et nombreuses dans les camions qui traversent la Manche.
A Melilla, l’enclave espagnole située sur le territoire marocain, les assauts collectifs de la frontière sont réguliers, malgré les dispositifs de sécurité toujours plus dissuasifs et la brutalité de la Guardia civil espagnole. En 2013, plusieurs milliers de migrant-e-s ont réussi à entrer à Ceuta et Melilla, d’autres y ont laissé leur peau, mais depuis des centaines d’individus continuent d’attaquer les barbelés et leurs chiens de garde.

Ici et ailleurs, des solidarités se créent pour la liberté avec ou sans papiers.
A Calais, des personnes soutiennent les migrant-e-s en participant à l’ouverture de squats et en organisant leurs propres manifestations. En Italie, les échos entre l’intérieur et l’extérieur des centres de rétention sont constants et permettent que les actes se répondent. En France, lorsque ça speed à l’intérieur des cra, la colère s’exprime régulièrement à l’extérieur, entre autres par des feux d’artifice. Et lorsque la répression frappe, la solidarité continue à attaquer, comme au moment du procès des retenus accusés de l’incendie de Vincennes : une occasion supplémentaire de saboter les rouages de la machine à expulser et d’étendre la révolte.

Les États sont prêts à tout pour maintenir chacun-e à sa place, en imposant les frontières et les taules.
Tenter l’évasion c’est donc aussi s’exposer à leur répression : tabassages par les flics, mort-e-s aux frontières comme en Méditerranée, emprisonnements…

ÊTRE SOLIDAIRES LES UN-E-S DES AUTRES FACE À L’OPPRESSION, C’EST AUSSI CONTINUER A LUTTER POUR SA DESTRUCTION. NOUS NE SERONS PAS LIBRES TANT QU’IL Y AURA DES FRONTIÈRES ET DES PRISONS.

La caisse Kaliméro de solidarité avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale envoie des mandats à Brahim chaque mois.
Pour participer, envoyer de l’argent, demander des informations ou pour être tenu-e au courant des prochains rendez-vous et s’inscrire sur la mailing list de la caisse : kalimeroparis [a] riseup.net

Pour écrire à Brahim :
(Pour l’argent il faut passer par Kaliméro car, au-delà d’une certaine somme reçue dans le mois, les flics se servent pour les dommages et intérêts.)
Brahim Eloua
413615G
Bât D5
MAH
7 avenue des Peupliers
91705 Ste Geneviève des bois cedex

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Reçu par mail

 

Tracing movement : projection-débat sur les luttes migratoires, 17 décembre 2014

Tracing movement : projection-débat sur les luttes migratoires

Mercredi 17 décembre, soirée débat-projection sur les luttes migratoires eu Europe à la Bibliothèque associative autogérée de Malakoff (BAM), à 19h30. 14 Impasse Carnot à Malakoff – M° Etienne Dolet sur la ligne 13

Projection de plusieurs films courts suivis de débats avec une des réalisatrices et des activistes des réseaux No Border de lutte contre les frontières.

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TRACING MOVEMENTS est un projet collaboratif de recherche audio-visuelle, de documentation des luttes politiques contre une Europe qui tente inlassablement d’entraver, filtrer, sélectionner et contrôles les mouvements de personnes à travers et à l’intérieure de ses frontières.

Dans le contexte d’une crise capitaliste, d’une montée de l’extrême-droite, d’un discours politique anti-migratoire et d’une sécurisation violente des territoires européens, de nombreuses luttes de migrants auto-organisées et mouvements de solidarité ont émergé et se sont développés

En tant qu’activistes et preneurs d’image, nous ressentons la nécessité de faire des connections entre les différentes luttes existantes, de documenter comment opèrent les systèmes de contrôle et domination qui nous divisent, et comment ils sont vécus et combattus.

La façon dont nous nous organisons contre les frontières, la forme que prennent nos luttes, les objectifs qu’elles se donnent et les connections qu’elles créent, sont des questions essentielles pour tous ceux qui sont impliqués dans des organisations politiques autonomes.

TRACING MOVEMENTS est une volonté de créer une plate-forme visuelle qui contribue aux discussions à venir et aux échanges entre les groupes qui sont activement engagés contre les politiques, discours et valeurs que produit ce système de frontières et de contrôle migratoire en Europe.

Durant l’été 2011, nous avons voyagé à travers la Grèce, la Bulgarie, l’Italie avec un cinéma ambulant et des documentations concernant de nombreuses luttes et le contexte de leur émergence. Cette façon de se rencontrer et échanger des expériences à travers des films et débats a constitué la base du matériel audio-visuel que nous avons collecté.

- nous ne sommes pas des journalistes intéressé à brosser une histoire basée sur une démarche d’investigation, nous collectons simplement des histoires de luttes en même temps que nous partageons nos expériences militantes propres. Dans chaque lieu que nous visitons, nous demandons aux personnes de contribuer à leurs témoignages, d’organiser les projections d’autres films de lutte et d’échanger des ressources écrites et visuelles avec des groupes locaux.

- nous documentons des histoires de résistance contre les politiques d’immigration et le système de contrôles frontaliers européen, non pas pour mettre en scène des portraits héroïques de personnes ou de groupe, mais pour créer une ressource audio-visuelle qui peut être utilisée collectivement pour illustrer les façons de résister ou les difficultés rencontrées en le faisant

- beaucoup de documentaires sur le sujet des migrations utilisent les témoignages des sans-papiers pour véhiculer l’image d’un migrant victime d’une réalité immuable. Le sujet de nos films est la résistance collective, et non pas de donner la parole à des personnes dont les discours et réflexions sont entendues ou connues. Dans le respect de cette démarche, nous avons choisi d’inclure seulement des histoires personnelles si la personne interviewée ressent qu’il est pertinent de transmettre et d’entendre son témoignage dans un contexte d’une lutte particulière.

- nombre d’individus interviewés ont souhaité rester anonymes. C’est souvent par peur de menaces d’arrestation et d’expulsion pour ceux qui sont sans statut légal, mais également les répercussions de groupes néo-fascistes qui ciblent des individus qui luttent contre le racime, le nationalisme ou qui appartiennent à des groupes anarchistes ou d’extrême-gauche.

http://tracingmovements.tumblr.com/

repris de Paris Luttes Infos

[Turin] Les Cie ne seront pas réformés, ils seront détruits. Rassemblement le 21 décembre.

Depuis le 25 novembre, la nouvelle loi réduisant à 90 jours le temps maximal de rétention dans les centres est entrée en vigueur. Cette loi, saluée par les associations humanitaires et par toute la gauche comme une garantie des droits des retenus, est une mauvaise blague.

Les seules choses à être garanties seront les bénéfices des gestionnaires comme GEPSA, le mastodonte français du buisiness pénitenciaire, futur gestionnaire du CIE de Turin. Depuis l’entrée en vigueur de la loi, le flux d’entrée comme de sortie du CIE a augmenté vertigineusement, comme les rafles de police, militaires et vigiles urbain dans les rues et sur  les place.

Le CIE de Turin, ces dernières années, a été quasiment totalement détruit par les retenus révoltés.

L’unique moyen pour s’opposer à la machine à expulser est lutter en s’organisant ensemble à l’interieur comme à l’exterieur des CIE.

Les  CIE ne seront pas réformés, ils seront détruits.

Rassemblement devant le CIE corso Brunelleschi dimanche 21 décembre à 17 heures.

 

traduit de ch.indymedia.org

 

[Paris] Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré

il y a une semaine la vitrine de la dorothys gallery (rue Keller à Paris XI – http://dorothysgallery.com/art/ ) a été recouverte d’affiches. D’autres ont été collé autour dans le quartier. Ce n’est qu’une petite réaction face à l’exposition « un demi-métre carré de liberté » qui a lieu là-bas depuis la mi-octobre.

sodexo

Pour que la liberté ne se limite pas à un demi mètre carré, à bas toutes les prisons !

IL Y A CE QU’ON VOIT, ET CE QU’IL Y A DERRIÈRE…

Difficile d’apprécier une œuvre artistique et la comprendre sans connaître son contexte. C’est un peu pareil pour l’exposition “Un demi-mètre carré de liberté”. Derrière la petite devanture et les intentions « charitable » et « progressiste » qui dégouline de la dorothy’s gallery, coule le goût âpre de l’enfermement.

En premier lieu on trouve son mécène, sodexo, qui spécule sur l’enfermement en gérant 34 prisons en France, et plus de 80 autres prisons et centre de rétention à travers le monde (Angleterre, Italie, Chili, Australie, Espagne et Hollande). Derrière Il y a aussi certains de ces intervenants et le discours qu’ils veulent faire passer. On pourrait citer les architectes Christian Demonchy et Bruno Michel qui ont réfléchi et pensé les prisons dans les années 80 et 90’s ou encore dessiné de grandes réussites architecturales comme les Baumettes ! Pierre-Victor Tournier, du CNRS, qui conceptualisa le principe de contrainte pénale, intégré dans la loi «Taubira».
Cela crée un élargissement du contrôle judiciaire au-delà des peines (toujours trop longues) et n’est rien d’autre qu’un contrôle supplémentaire sur nos vies…
Enfin avec cette expo, Une nouvelle fois les marchands en arts jouent ce rôle bien connu d’intégration des valeurs dominantes.

Il y a quelque chose de dégueulasse à ce que des pourritures qui participent à l’enfermement viennent nous présenter des oeuvres de prisonnier-e-s. On nous propose de s’émerveiller et de s’émouvoir, mais c’est pour mieux nous servir des discours sur la réinsertion et légitimer la prison. En taule, les enfermé-e-s dessinent, parlent, lisent, resistent, s’évadent, se révoltent, vivent. Ils ne le font pas grâce à Sodexo, mais malgré lui et souvent contre. Parce que tant qu’il y aura des murs pour nous enfermer, il y aura des gens pour se battre et les démolir.

CRÈVE LA TAULE !

Repris de indy nantes

[Croatie] Rassemblement devant le centre de rétention de Ježevo

29 novembre 2014

Samedi 29 novembre une vingtaine de solidaires des migrant-e-s emprisonné-e-s s’est rassemblée devant le centre de rétention de Ježevo en Croatie.

Illes ont pu communiquer directement avec les retenus à l’intérieur, bien que les matons les empêchaient de sortir dans la cour. Des déclarations de solidarité ont été lues et jouées dans plusieurs langues, des slogans criés.

L’idée était de briser le quotidien de la prison, rendre visible la situation des retenus, protester contre l’enfermement des migrant-e-s et les politiques migratoires européennes.

 

Communiqué en anglais et croate sur linksunten indymedia

 

[Italie] Durée de rétention et changements de gestionnaires

5 décembre 2012

Durée de rétention et changements de gestionnaires

Le 25 novembre la loi qui fixe à trois mois le temps maximum de rétention est entrée en application. Il n’était pas explicitement indiqué quel sort subiraient ceux qui à cette date seraient en rétention depuis plus de 90 jours. Après une semaine, voici quelques chiffres : au Cie de Bari, sur 79 retenus, 12 sont sortis ; le pourcentage est plus élevé à Rome et à Turin : à Ponte Galeria sur 59, 22 sont sortis, et 13 sur 28 à Corso Brunelleschi. Cependant les flics ne sont pas restés les mains dans les poches et la population des centres a rapidement réaugmenté, bien qu’elle reste inférieure à quand ils fonctionnaient « à plein régime ». A Turin il y a actuellement 30 retenus ; dans les jours suivants il y a eu plusieurs expulsions immédiatement compensées par de nouvelles arrivées. 
L’histoire d’un mec marocain est significative. Enfermé pendant 4 ans à la prison d’Ivrea, il est amené au Cie de Turin où il reste pendant plus de 4 mois. Libéré en même temps que plein d’autres le 25 novembre, il rentre à Milan où sa famille l’attend, libre mais avec une feuille d’expulsion (« foglio di via« ) qui lui somme de quitter l’Italie dans la semaine. Quelques jours plus tard il est contrôlé juste devant son domicile. Ne pouvant nier qu’il habite là et étant privé de papiers, il est amené au commissariat. C’est toujours la même rengaine : de gré ou de force il doit quitter l’Italie. N’ayant pas abandonné le pays, toujours avant l’échéance légale, la police vient le visiter de nouveau et le remets à Corso Brunelleschi.
A Rome, où les retenus sont environ 80, il y a du nouveau, comme on l’apprend sur certains blogs et journaux. L’appel d’offre lancé il  y a plus d’un an par la préfecture de Rome a été remporté, comme à Turin et à Milan, par le groupement temporaire d’entreprises formé par Gepsa et l’Association culturelle Acuarinto, qui succèdera à Auxilium à partir du 15 décembre et demandera 28,8 euros pour chaque retenu, contre les presque 41 euros par tête du gestionnaire précédent. Au delà de la coupe prévue dans le budget (au lieu de garantir une permanence médicale 24h sur 24 il y aura une infirmerie, l’assistance psychologique sera réduite, les retenus recevront 2,5 euros par jour au lieu de 3,5, des économies seront faites sur la restauration et le ménage) qu’ont agité les principaux syndicats, préoccupés par le sort des 67 honnêtes travailleurs de la structure, la Gepsa, grâce à ses 20 ans d’expérience dans les institutions pénitentiaires transalpines est plutôt experte pour diminuer les coûts des structures qu’elle gère.
Par exemple, comme il est ressorti d’une inspection effectuée en septembre au Cara (Centre d’accueil des demandeurs d’asile, NdT) romain de Castelnuovo di Porto géré depuis fin 2011 par Gepsa et Acuarinto, le nombre d’assiettes servies est inférieur au nombre de demandeurs d’asile, il n’y a pas de correspondance entre le nombres d’heures de nettoyage requis dans l’appel d’offre et celui qui résulte du calcul des heures effectivement travaillées du personnel, l’ambulance prévue n’a également jamais été achetée. 
Le Cie de Trapani-Milo a aussi un nouveau gestionnaire. En octobre la Badia Grande est revenue après deux ans d’absence. Cette société coopérative proche de la diocèse trapanaise avait déjà fait fonctionner le Cie de juillet 2011 à août 2012, et, à lire son CV, est mouillé à à peu près tous les niveaux du secteur de l’enfermement des migrants. En cherchant dans les archives des sites internet il est facile de retrouver les nombreuses plaintes, déposées y compris par la communauté européenne, pour sa gestion du Cara de Salinagrande qui devait fermer en septembre, de même que l’accusation infamante contre celui qui était le référent principal des structures gérées par les diocèses, Don Librizzi. Le prêtre, qui dirige la Caritas de Trapani, profitait de son rôle de membre de la commission territoriale pour la délivrance des statuts de réfugiés politiques afin d’extorquer des prestations sexuelles aux demandeurs d’asile.
Traduit de Macerie

[Calais] Semaine d’échanges de savoir et manifestation « contre le mur de la honte » – 13 au 20 décembre

Du 13 au 20 décembre à Calais aura lieu une semaine de solidarité et contre les frontières : discussions, projections, ateliers. Le 18 décembre une manifestation est appelée « contre le mur de la honte », projet de palissade infranchissable autour du port avec un financement du Royaume-Uni à hauteur de 15 millions d’euros.

Ici sur le littoral du nord de la France et dans ses terres la bidonvillisation,la violence font parti des modes opératoires de l’état en réponse aux personnes voyageant avec ou sans documents officiellement reconnus par l’état français. A calais elles sont entre 2000 et 2500. Les réponses à cette situation : plus de sécurité c’est à dire plus de police et donc plus de violences et un grillage pour rendre plus difficile l’accès au port et donc au passage. L’ouverture d’un centre de jour serait la face « humaine » des politiques et pour mme bouchart, maire de calais, une illusion promise aux calaisiens-ennes de débarrasser la ville des « migrants-es ».

Dans ce contexte ou tout est fait pour séparer et mettre en concurrence les « migrants-es » et les « calaisiens-ennes » et ou la stigmatisation des politiques mise en scène par les médias dominants est incessante il parait essentiel de favoriser des échanges solidaires et de les mettre en pratique. Qu’il n’y a pas les « migrants-es » qui ont besoin d’aide d’un côté et les « soutiens » qui apportent l’aide de l’autre mais bien que toutes et tous avons des connaissances à partager.

Ceci est donc un appel à toutes et tous les habitants-es permanents-es ou temporaires à calais et plus loin aussi à participer à cette semaine d’échanges de savoirs et de proposer des temps de rencontre autour d’ateliers, cours, transmissions de savoirs-faire, discussions, une banderole, un graffiti, une tarte…

Aussi l’hiver est bel et bien la et c’est aussi dans cette perspective que certaines idées de base ont émergées, construction de cabanes, de poêles, rocket-stove (mini poêle), chauffe eau, pulls en laine… Mais pas que, au programme aussi des informations sur la demande d’asile dans différents pays européens, du self-défense pour femmes, des activités pour les enfants et sans oublier la préparation de la manifestation du 18 décembre « contre le mur de la honte ».

Pour cela il y aura besoin de matériaux, en voici une liste sûrement à compléter, qu’on veillera à actualiser selon les besoins sur le site www.calaismigrantsolidarity.wordpress.com bâches, palettes, vis, clous, conserves toutes tailles, cordes, chevrons, bidons métal, marteaux, ficelle, bois à bruler, bâches à banderoles, tuyaux(cheminées), poste à souder, meuleuses, groupes électrogène, enceintes, osier, peintures, pinceaux, rouleaux…

Pour toutes propositions ou questions hésitez pas à nous contacter également au 07 53 47 51 59 (nouveau numéro de communication CalaisMigrantSoidarity)

[Japon] Un mort au centre de rétention de Tokyo

22 novembre 2014. Un retenu est mort au centre de rétention de Tokyo. Alors qu’il disait se sentir mal et avait réclamé en vain de voir un médecin il avait été placé en isolement, loin du regard des autres détenus. Quelques mois auparavant, deux autres personnes sont mortes dans les mêmes circonstances dans un autre centre de rétention dans la région d’Ushiku.

Dans les prisons, les centres de rétention, les commissariats, tous les lieux d’enfermement, la police et les matons tuent à coup de taser, d’étouffement ou de mépris. Pour eux ce sera toujours une mort naturelle, pour nous un assassinat. La prison tue… alors crève la taule !

Pour rappel : 21 août 2014, mort d’Abdelhak Goradia au centre de rétention de Vincennes ; 6 novembre 2014, mort de Mohamed Asfak au centre de rétention d’Amygdaleza en Grèce ; 5 septembre 2014, mort d’un retenu au centre de rétention de Morton Hall (Royaume-Uni) ; 15 février 2013 mort d’un détenu à la prison de la santé à Paris ; et tant d’autres.

Depuis plusieurs semaines manifestations, actions, AG, blocages et sabotages se multiplient en réaction à la mort d’un manifestant dans le Tarn et plus généralement face aux violences policières. Que ce soit aux frontières, dans les quartiers, dans les luttes, l’État tue. Voir ici quelques brides de la mobilisation en cour : tag violences policières / tag meurtres de la police / tag armes de la police sur Paris Luttes Infos.

 

[France] Évasions awards 2013

Les évasions 2013, mur par mur, pierre par pierre…
Paris-Vincennes : 24 (!!!)
Marseille-Canet : 17
Coquelles : 5
Strasbourg-Geispolsheim : 5
Palaiseau : 4
Lille-Lesquin : 3
Metz-Queuleu : 3
Lyon-Saint-Exupéry : 2
Hendaye : 2
Mesnil-Amelot : 1
Perpignan : 1
Rennes-Saint-Jacques : 1
Rouen-Oissel : 1
Nice : 1
Nimes-Courbessac : 1
Soit 71 évasions, 13 de plus qu’en 2012.
Source : rapport 2014 (sur l’année 2013) des associations intervenant dans les centres de rétention.