Valls, ministre de l’intérieur, a annoncé le 25 octobre 2012 que son ministère réfléchissait sur la possible fermeture de quelques centres de rétention.
Ne nous trompons pas, il ne s’agit pas là d’une déclaration de l’opposition du parti socialiste à l’enfermement des sans papiers, mais bien une mesure d’économie et de rentabilité, certains centres (25 centres pour 1672 places) n’étant jamais entièrement pleins (le fameux « taux d’occupation »). D’autant plus depuis que la garde-à-vue pour unique motif de ne pas avoir de papiers n’est plus possible.
Et puis, il rajoute par la suite qu’il veut expulser plus que l’année précédente (33 000 expulsions en 2011), tout en étant opposé à une « politique du chiffre qui pèse énormément sur… les forces de l’ordre ». Le tout justifié par la nécessité d’une politique ferme mais juste afin d’endiguer les progrès de l’extrême droite.
BREF, dépenser moins pour expulser plus.
Quant à la Cimade (une des association présente dans les centres de rétention), elle se félicite de cette annonce de fermetures, via une de ses responsable Sarah Belaïsch, qui déclare « en 2011, le taux de libération des étrangers en rétention était de 60%. C’est bien la preuve que 6 étrangers sur 10 n’avaient rien à faire dans ces centres »… Par contre les 4/10 autres, alors là, pas de problème !
Un jour plus tôt, le Sénat adoptait en commission le texte qui prévoit de remplacer la garde-à-vue des sans-papiers (devenue illégale) par une « retenue » de 16heures maximum, projet de loi qui sera examiné en séance a partir du 7 novembre.
NI RÉTENTION, NI EXPULSIONS (ni plus ni moins),
DÉTRUISONS LES FRONTIÈRES ET LE MONDE QUI LES PRODUITS !