Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Grèce] Manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Grèce : manifestation contre les rafles et les pogroms fasciste – 21 août 2012

Des actions antifascistes ont été tenues dans plusieurs villes grecques depuis que l’opération de police massive contre les immigrés/réfugiés a débutée début août et surtout après qu’un homme ait été poignardé à mort dans le centre d’Athènes, vraisemblablement par des nationalistes.

(*le 12 août un homme d’origine irakienne a été tué par des fascistes qui avaient auparavant attaqué deux autres immigrés)

Le mardi 21 août vers midi, environ 150 compagnons sont allés dans les rues centrales d’Athènes, dans les zones d’Omonia, de Monastiraki et de Thissio, pour manifester contre le terrorisme étatique/fasciste.

Cette intervention dans la rue était une première réponse minimum aux attaques meurtrières et aux pogroms contre les immigrés. Partant de Monastiraki, les antifascistes ont collé des affiches, distribué des textes en plusieurs langues aux passants et marché dans les rues Athinas, Sophocleous, Sapphous, Sarri, Asomaton et Adrianou.

Les compagnons ont protesté exactement là où à l’aube du 12 août des brutes fascistes ont assassiné un immigré après leur tentative d’en attaquer deux autres. Ils sont intervenus avec un discours anarchiste dans les quartiers du centre où de nombreux immigrés et réfugiés vivent, travaillent et sortent malgré le fait que les contrôles d’identité et les arrestations sont toujours fréquents pendant la journée.

L’affiche en arabe, anglais et français :

Italie : Révolte et évasion à Pozzallo (Sicile) – 19 août 2012

Révolte et évasion à Pozzallo (Sicile) – 19 août 2012

Dimanche dernier les prisonniers du Centre de « premier secours et d’assistance » de Pozzallo (province de Raguse, au sud de la Sicile), une centaine de tunisiens tout juste transférés de Lampedusa où ils avaient débarqués quelques jours auparavant, se sont révoltés contre la menace imminente d’un rapatriement. Les liste des dégâts est vraiment impressionnante : système de vidéo-surveillance détruit, portes arrachées, vitres internes et externes défoncées, bureaux inondés à la lance anti-incendie, armoires d’uniformes de la Protection Civile détruites, matériel informatique et ordinateurs de la Police détruits, extincteurs, éclats de verre, morceaux de portes, pieds de lits, briques, chaussures et robinets utilisés comme arme contre la police, câbles du système électrique arrachés et utilisés pour descendre du toit où les révoltés s’étaient barricadés. Au final, 70 prisonniers réussirent à s’enfuir, 30 ont été rattrapés immédiatement, 14 arrêtés et inculpés*. Quelques policiers ont été blessés et plusieurs parties du bâtiment sont impraticables.

*les inculpations sont : dévastation, résistances et coups et blessures aggravées (sur personne dépositaires de la loi). Les personnes inculpées sont incarcérées à la prison de Raguse ou au centre pénitentiaire de Modica.

http://www.autistici.org/macerie/?p=29214

quelques photos :

http://www.autistici.org/macerie/wp-content/uploads/pozz3.jpg

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et une vidéo sur la conférence de presse de la police :

http://www.dailymotion.com/video/xkojiv_arrestati-13-migranti-in-fuga-le-menti-della-rivolta-a-pozzallo-dal-cps-nel-ragusano-erano-fuggiti-6_news

Marseille l’été… Son soleil, ses plages… et son centre de rétention ! – Bis

BROCHURE MISE À JOUR

Brochure 12 pages à télécharger, imprimer et diffuser : ici

– PETITE CHRONOLOGIE NON EXHAUSTIVE DES ÉVÉNEMENTS DES DERNIERS JOURS

– RÉCIT DE L’OCCUPATION DU RADAR DU “ CARTHAGE ”

– LUTTE DE CRASSE

– SOLIDARITÉ AVEC LES INCULPÉS DE L’INCENDIE DU CRA DU CANET !

 

Marseille : ! Lutte de CRAsse !

! Lutte de CRAsse !

Les migrations – et les politiques migratoires – sont une question de travail autant que le travail est une question de migrations .

 Pour les patrons, l’exploitation des travailleurs migrants est une réponse efficace (et pas chère) aux exigences actuelles du mode de production de la marchandise, de la valeur et du profit .

En effet, le capitalisme tire en partie sa dynamique de la circulation. Plus la circulation de la marchandise s’intensifie, plus elle prend de la valeur et plus elle rapporte de l’argent. Par circulation de la marchandise, il faut entendre aussi bien circulation financière, de l’information, des biens de production et de consommation … mais aussi des travailleurs ! La mobilité s’impose aujourd’hui comme faisant partie intégrante de la condition du travailleur. Autrement dit, pour survivre, il va falloir se rendre mobile. « Ici », d’un petit boulot de merde à l’autre ; « là-bas », d’un continent de merde à l’autre.

Les travailleurs migrants sont une main-d’œuvre flexible que les patrons peuvent employer au coup par coup, pour des missions précises (une saison, un chantier), au même titre que les intérimaires, ceux qu’on fait travailler au black ou à coup de contrats précaires . Les sans-papiers forment ainsi les régiments de prolos qui permettent pour nombre de secteurs d’effectuer une confortable « délocalisation-sur-place » (BTP, restauration, services, agriculture…). Cela permet aux patrons d’exercer une pression sur le marché du travail et de niveler les salaires vers le bas pour l’ensemble des travailleurs.

Ainsi, le but des politiques migratoires, ce n’est pas que le territoire devienne un bunker ni même une « forteresse », mais bien de se doter des moyens de trier les migrants en fonction de leurs profils et des besoins spécifiques du marché du travail (l’immigration choisie : tout est là!).

Dans ce monde de la mobilité obligatoire, dans cette société à grande vitesse, c’est par la multiplication des frontières dans notre quotidien que les dominants entendent nous tenir à l’œil et au boulot!

Plus la mobilité des personnes et des marchandises s’accroît, moins leur contrôle est évident. Et qui dit moins de contrôle dit moins d’argent. Pour y remédier, il faut disséminer la frontière dans l’espace, afin de créer les conditions d’un contrôle omniprésent et permanent.

De ce point de vue, le contrôle des migrants est un terrain d’expérimentation autant qu’un bon révélateur des pratiques de contrôle généralisé de la population. La traque quotidienne des sans-papiers accompagne la banalisation des pratiques de contrôle policier. Le contrôle de papier sert aussi de prétexte au contrôle tout court, le fichage administratif précède l’extension du fichage policier et les dispositifs d’arrestation de sans-papiers, en particulier les rafles, renforcent l’occupation policière de nos quartiers. La frontière est bel et bien un mode généralisé de gestion de la population, et pas seulement une conséquence de l’ordre économique de ce monde. Des grilles du centre de rétention aux bornes biométriques des cantines scolaires, des portiques du supermarché aux caméras « intelligentes » dans les gares, les aéroports et la rue, du fichage ADN au fichage Base-élèves pour les mineurs scolarisés, les dispositifs de contrôle sont devenus notre quotidien. On sent que la frontière est diffuse tout autour de nous, et qu’elle peut se matérialiser à tout moment pour nous radier, nous arrêter, nous enfermer…

Les migrants, avec ou sans papiers, nous rappellent sans cesse que ce ne sont pas nous qui traversons les frontières, mais bel et bien les frontières qui nous traversent, nous isolent et nous divisent…

Alors que la précarité devient la condition sociale la plus généralisée et tandis que nos marges de débrouilles pour survivre individuellement se réduisent, la tendance est plutôt au replis identitaire et à l’atomisation. Le climat de peur et de solitude face à la répression est le meilleur effet de l’éclatement de la frontière.

Aussi, nous ne pouvons que saluer les tentatives qui battent en brèche la résignation quotidienne et nous solidariser de ces résistances .

Lorsque les habitants d’un quartier résistent contre les expulsions locatives, lorsque des passants dans la rue s’opposent à des interpellations, lorsque des révoltes éclatent dans les centres de rétention, nous pensons qu’il est important de ne pas les laisser isolées. Agir en solidarité est aussi un moyen de renforcer le rapport de force. La solidarité est une arme pour briser certaines de nos frontières.

Nous ne sommes pas solidaires de la misère, mais de la vigueur avec laquelle les hommes et les femmes ne la supportent pas.

Nous ne nous battons pas seulement contre les frontières et les centres de rétention mais contre le système qui les produit.

Marseille : chronologie des derniers jours au centre de rétention du Canet

Marseille : chronologie des derniers jours au centre de rétention du Canet

Mardi 14
Un retenu qui était sorti après vingt-cinq jours est de retour au centre deux semaines après. À son arrivée, les flics l’amènent dans un bureau. Ils l’accusent d’être le lien vers l’extérieur. Ils lui montrent des photos du rassemblement  et lui disent qu’ils savent tout.

Deux refus d’embarquement vers l’Algérie par avion. Les retenus se sont
opposés physiquement au keufs, ils ont été ramené au centre.

Mercredi 15
Un des deux retenus qui a refusé l’embarquement le veille se plaint de maux de ventre. Il tombe dans les pommes. Il demande à voir le médecin, une infirmière lui propose des cachets pour la tête, il les refuse sachant bien qu’il s’agit de tranquillisant. Les flics le ramène dans sa cellule. Il demande à aller à l’hôpital, pour seul réponse les flics lui donnent une « patate dans la tête ».
En réaction, tous les retenus du bloc entassent leurs matelas et menacent de les faire cramer. Un autre bloc fait de même. La police n’intervient pas et attend un retour au calme.
« ils font les gentils pour qu’on se calme, pour les flics les sans-papiers c’est comme les moustiques, ils nous écrasent »

jeudi 16
Un retenu refuse l’expulsion vers l’Afghanistan, c’est son quatrième refus !

Émission Sans Papiers Ni Frontières du 3 août 2012

Émission diffusée le 3 août 2012 sur radio Fréquence Paris Plurielle (106.3)

Pour télécharger l’émission, il suffit de cliquer sur l’image ci-dessous (ou clique droit « enregistrer la cible du lien sous »)

 


SOMMAIRE :

– Brèves Malte, Indonésie, Italie (témoignages), Mayotte…

– Actualité juridique Fin de la garde à vue pour les sans papiers.

– Rafles Discussion avec un habitant de 4 Chemins sur les rafles et le harcèlement policier quotidien dans ce quartier.

 Télécharger l’émission de août 2012

Merci à l’émission Au fond près du radiateur d’héberger les émissions sur son blog

Sans Papiers Ni Frontières est une émission contre les frontières et leurs prisons, enregistrée et diffusée le premier vendredi de chaque mois sur la radio Fréquence Paris Plurielle (106.3) de 19h à 20h (rediffusée le mardi suivant de 8h à 9h30)

Télécharger l’affiche de présentation de l’émission ici.

Marseille : rassemblement au tribunal vendredi 7 septembre 2012, 8h30

Dans la soirée du mercredi 8 août,  des pétards sont lancés  devant le Centre de Rétention (prison pour sans-papiers) du Canet à Marseille. Deux personnes sont arrêtées. Après 40h de garde à vue, ils ont été déféré devant le procureur et le juge des libertés et de la détention. Ils en sortent avec un contrôle judiciaire hebdomadaire et une interdiction de s’approcher des centres de rétention. Ils sont accusés de «mise en danger d’autrui (risque immédiat de mort ou d’infirmité) par violation manifestement délibérée d’une obligation réglementaire de sécurité ou de prudence», alors que les sans-papiers sont quotidiennement mis en danger par les politiques migratoires: des milliers de morts lors de franchissement de frontières, harcèlement policier, rafles, ratonnades, exploitation, enfermement, etc.
Ce procès a lieu dans un contexte d’extrême tension au centre de rétention: tabassages réguliers, camisoles chimiques, refus d’embarquements, actes de résistance individuels et collectifs, rassemblements, etc. Une retenue a frôlé la mort, laissée à l’isolement, elle a du subir une greffe du foie suite à une intoxication. Elle avait déjà refusé deux embarquements. A son arrivée à l’hôpital, son corps était couvert d’hématomes et ses poignets portaient des marques de menotte. Les parloirs sauvages (parler, crier, faire du bruit, pétards, feux d’artifices,…) sont une pratique courante de solidarité avec les enfermés. Si aujourd’hui le chef d’inculpation est aussi lourd, c’est par volonté de stopper la mobilisation et de mettre la pression sur tous ceux qui agissent contre ce centre.
soutenons les deux inculpés
poursuivons cette lutte
RASSEMBLEMENT AU TRIBUNAL LE VENDREDI 7 SEPTEMBRE 2012, 8H30

Marseille : suite des événements au centre de rétention du Canet – 7 au 13 août 2012

Marseille : suite des événements au centre de rétention du Canet

7 au 13 août 2012

Mardi 7 août
18h, rassemblement devant le centre de rétention.
Cette nuit là, fouille générale, les flics ont empêché toute la nuit  les retenus de dormir. Depuis se jour il est interdit aux visiteurs de ramener de la nourriture pour les retenus.

Mercredi 8 août
Un retenu, qui a fait 1 mois de taule  aux baumettes suite à deux refus d’embarquement,  est de retour au centre.
Le soir des personnes se rendent au centre et tirent un feu d’artifice en solidarité avec les retenus.

Vendredi 10 août
Les briquets sont interdits dans le centre. Pour allumer leurs cigarettes, les retenus doivent sonner à l’interphone afin que les flics viennent l’allumer. Les flics se rendent compte qu’un retenu cache un briquet, ils lui confisquent et le tabassent. Le retenu n’en reste pas là, il sonne à l’interphone sans discontinuer pendant une demi heure, jusqu’à se  qu’un flic vienne, le maîtrise au sol, l’écrase et lui dit qu’il ne lui donnera pas de feu.

Samedi 11 août
Un tunisien qui avait déjà refusé l’embarquement est expulsé. Pour ce faire, les flics le baillonent et l’attachent avec du scotch.
La retenue qui était entre la vie et la mort vient de recevoir une greffe du foie, elle est toujours à l’hôpital.

 Lundi 13 août
Le retenu qui a avalé une pile 10 jours auparavant n’a toujours pas reçu de soin. Il est pourtant malade et alité.
Un autre retenu est malade, il doit suivre un traitement 2 fois par jour, mais le matin comme le soir il doit batailler pour qu’on lui donne ses médicaments. Pour protester, il boit des produits ménagers (eau de javel et détergeant). Les flics le tabassent , lui donnent des vomitifs et l’enferment en cellule d’isolement pendant 8h.

 

Algérie : 14 harragas incarcérés à Mostaganem, puis libérés – 8 août 2012

MISE À JOUR :

Lundi 12 août, les 14 ont été présentés devant le tribunal qui les a relaxé du chef d’inculpation d’émigration clandestine.

Devant le tribunal, beaucoup de gens étaient venus les soutenir.

Algérie : 14 harragas incarcérés à Mostaganem – 8 août 2012

14 harragas qui tentaient de rejoindre les côtes espagnoles depuis l’Algérie ont été arrêtés en mer et présentés devant le magistrat instructeur du tribunal de Mostaganem qui a ordoné leur mise sous mandat de dépôt préventif au centre de détention de Sidi Othmane. 

Marseille : Récit de l’occupation du radar du Cartage – 4 août 2012

Marseille : Récit de l’occupation du radar du Cartage – 4 août 2012

Le samedi 4 août, les flics avaient prévenus les retenus d’une expulsion collective vers la Tunisie, par bateau. Des personnes extérieures au centre décident de s’opposer à cette expulsion.
Jusqu’au dernier moment, les infos provenant du centre n’indiquent aucun départ. Puis, rapidement, un retenu est emmené. Deux autres, en provenance de Nîmes, sont déjà à bord.

Une banderole « NON AUX EXPULSIONS » est déployée, visible par les passagers du bateau.
Une dizaine de personnes pénètrent dans le port en grimpant un grillage et montent à bord du Carthage, un bateau appartenant à la compagnie Tunisienne CTN. Ils se trouvent donc en territoire tunisien , ce qui implique la présence de flics tunisiens et des difficultés pour l’intervention des flics français. Dès qu’ils arrivent à l’entrée du bateau, ils se précipitent en courant à l’avant de la cale, empruntent un escalier et arrivent sur le pont le plus haut du bateau. Là, ils occupent la tourelle où se trouvent les radars, les empêchant ainsi de tourner : le bateau est immobilisé.

Ils refusent de descendre de la tourelle tant que les sans-papiers ne seront pas débarqués du bateau. Le capitaine peut prendre cette décision. S’ensuit un dialogue de sourds avec une partie de l’équipage. Le capitaine ne vient pas, plusieurs membres de l’équipage disent être le capitaine. Des
flics tunisiens en civil sont présents. Quatre keufs Français montent à bord, ils viennent au pied du radar, ils ne peuvent rien faire et prennent note des revendications des occupants.

Le temps passe, les passagers sont hostiles aux occupants, les insultes fusent.

Il y a bien quelques personnes qui font des signes de solidarité, de plus en plus discrètement, mais ils ne sont pas nombreux. Alors que le représentant de la compagnie CTN s’engage à faire redescendre un sans-papier. Des passagers complètement hystériques montent jusqu’au radar. Un premier occupant est saisi par les pieds, il est roué de coups jusqu’à la cabine de pilotage. Sept autres descendent sous les coups, les filles subissent des attouchements. Deux personnes grimpent sur une échelle et se trouvent sur le point culminant du bateau, elles descendent quelques instants plus tard.

Tous les occupants se retrouvent dans le poste de pilotage, le capitaine est présent, il refuse de débarquer les sans-papiers prisonniers dans les cellules de la cale. Il menace de partir, les amarres sont détachées. Les occupants n’ont plus le choix que de descendre escortés par l’équipage. Tout le long de la sortie, les coups, morsures, attouchements, pleuvent.

Les keufs français s’emparent des occupants à la sortie du bateau. Un flic tunisien particulièrement violent et vicieux se prend un bon coup de pied dans les couilles, c’est la moindre des choses. Un des occupants esquive les keufs et saute à l’eau, ce qui retarde le bateau une demie-heure de plus. Les pompiers, arrivés en zodiac, le sortiront de l’eau en état d’hypothermie et le conduiront à l’hôpital d’où il sortira tout de suite. Un simple contrôle d’identité orale pour les neufs autres et ils seront reconduits par la Police Aux Frontières à la sortie du port. Les autorités ont préféré ne pas engager de poursuites, certainement afin de ne pas ébruiter la situation dans le centre de rétention du Canet. L’expulsion n’a pas pu être évitée cette fois-ci.

Le déchaînement de haine de certains passagers est à l’image de la guerre de tous contre tous que nous subissons au quotidien. En ces temps de crise, les pauvres s’entre-tuent au bénéfice de l’État et des patrons, les identitarismes pullulent, alors qu’il est plus que temps de se montrer solidaire !

Même si nous savons que ce n’est pas en évitant une expulsion qu’on abattra les murs et les frontières, cette action a permis de sortir de la résignation et des beaux discours, et de tisser des liens de solidarité active avec les retenus. Elle a reçu un bon accueil à l’intérieur du centre.

La solidarité peut s’exprimer aussi au-delà des mots. Il est possible de soutenir de manière offensive.

Avec ou sans papiers, nous vivons tous dans le même monde.

Nous ne nous battons pas seulement pour la fermeture des centre de rétention et la régularisation de tous les sans-papiers mais surtout contre le monde qui les produit.