Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Sicile] Pietre sulla policia – 22 octobre 2013

Des pierres contre la police

Des demandeurs d’asile du « centre d’accueil » (CARA) de Minéo près de Catane en Sicile ont exprimé leur colère dans la rue le 22 octobre dernier. Ils ont bloqué la route nationale et ont assailli une station service. Des affrontements à coups de pierres les ont opposés aux forces de l’ordre et les voitures de flics stationnées le long de la route ont été systématiquement attaquées.

Dans ce centre de semi liberté, et donc de semi enfermement, 4000 personnes attendent depuis des mois la réponse à leur demande d’asile. Les demandeurs d’asile exigent une réponse afin de pouvoir enfin vivre et organiser leur vie sans dépendre du centre d’accueil, de ses flics et de ses humanitaires.

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[Tanger] La police assassine un migrant – 10 octobre 2013

À Tanger, dans le quartier de Boukhalef, un migrant, Moussa Seck, a été tué par la police le 10 octobre 2013. Il a fait une chute du quatrième étage de l’immeuble où il habitait. Les autorités et les flics parlent d’un accident, M.S. aurait voulu prendre la fuite par la fenêtre en apprenant l’arrivée de la police.

Une personne présente avec M.S. dans l’appartement raconte lui que quand les flics ont débarqué dans l’appartement ils l’ont insulté puis tabassé à coup de matraque avant de le basculer par dessus le balcon et de prendre la fuite.  Dans le quartier, on raconte que pendant trois jours, toutes les rues étaient quadrillées par la police et les militaires qui raflaient tous les migrant-e-s subsaharien-ne-s présent-e-s.

Quelques jours après, la personne qui a témoigné (auprès des associations de défense des migrants) s’est faite arrêtée par la police pour l’expulser. Quand au corps de Moussa Sick il n’a pas pu être vu par ses amis et par les associations qui l’ont pourtant réclamé afin de pouvoir y constater les traces de coups de matraques des flics qui l’ont tué.

Ça fait plusieurs années que le Maroc (comme d’autres), en bon gendarme de l’Europe et moyennant des accords économiques, contrôle ses frontières extérieures pour empêcher coûte que coûte le passage clandestin en Europe (comme a Ceuta et Melilla), et rafle des centaines de migrant-e-s dans les villes et provinces avant de les déporter dans le désert à la frontière avec l’Algérie ou la Mauritanie. En août déjà, lors de grosses rafles, plusieurs migrant-e-s ont été tabassé-e-s. Une femme a été violée par des flics et un homme battu a mort.

Le 28 mai dernier, une centaine de migrant-e-s avaient occupé l’ambassade du Sénégal à Rabat contre l’acharnement de la police marocaine à leur encontre puis s’étaient affronté-e-s pendant plusieurs heures avec la police.

(à écouter également, une interview dans l’émission Sans papiers ni frontières du 6 septembre 2013 sur la situation à Melilla et les rafles)

[Radio] Reportage sur l’agence Frontex dans l’émission Au fond près du radiateur

Dans l’émission Au fond près du radiateur (radio FPP, Paris-Banlieue) du mardi 22 octobre, un reportage sur l’agence Frontex.

Pour écouter l’émission en ligne c’est . Pour télécharger l’émission c’est ici (clic droit enregistrer sous).

[Valence] Grève de la faim et tabassage au CIE de Valence – 11 octobre 2013

Au Centro de Internamiento para Extranjeros de Valence (Espagne) 20 prisonniers se sont mis en grève de la faim pour s’opposer à leur expulsion vers l’algérie. Ils ont alors été roués de coup par les flics du centre et placés à l’isolement.

[Allemagne] Balade incontrôlée à Hambourg & texte sur la lutte contre le controle – 18 octobre 2013

Dans la soirée du 18 Octobre 2013, une balade incontrôlée partie de St. Pauli jusqu’au quartier Schanze a eu lieu.

Avec une banderole, des chants, des affiches, des tracts, des graffitis, des pierres et des marteaux, près de 80 personnes ont exprimé leur colère contre les «zones de danger», les contrôles racistes, la machine à expulser et ces conditions réelles dans les rues.

Quelques banques et magasins ont eu leurs fenêtres brisées et les murs ont été peints avec des slogans contre la machine à expulser et l’État. La marche a pris fin quand les flics sont arrivés.

Contre les autorités et leur ville !

Pour une vie incontrôlable sans domination pour tous !

Traduit  de l’allemand d’indymedia linksunten en collaboration avec Contrainfo via lechatnoiremeutier

Sur les événements récents à Hambourg

Voici un article du bulletin anarchiste « Wut im Bauch » [« Rage au ventre », distribué seulement en format papier] à propos des événements récents à Hambourg. De plus, il y a un court compte-rendu de « la promenade sauvage » contre le contrôle, qui s’est passé récemment. Les textes en allemand et en anglais.

Hors de contrôle

Durant les derniers mois, à Hambourg il y a eu une vaste campagne de répression d’état et de contrôle. Certains de ces événements méritent d’être examinés de plus près. Les quelques exemples donnés ici ne sont qu’une petite sélection de la répression quotidienne, mais ils donnent une image précise des évènements récents et devraient être compris comme des expériences par les gardiens de l’ordre. Ils veulent créer un climat de peur permanente et  de respect intact envers leur ordre, afin d’assurer son bon fonctionnement.

Démasquons et menaçons les « zones de danger »

Ce qui est depuis longtemps déjà la réalité à St. Georg autour de la Hansaplatz, et à St. Pauli (autour de Reeperbahn, le quartier chaud de Hambourg) a, depuis le premier juin 2013, gagné le quartier Schanzen. Une zone de danger permanent a été établie, et les flics sont autorisés à effectuer des contrôles à tout moment, à tout endroit. Les scénarios liés à ça et leurs effets sont clairement visibles dans le quartier St. Georg. Des groupes importants de flics sont spécifiquement là pour contrôler et  harceler ceux qui sont indésirables, par exemple ceux qui ne peuvent rien se payer ou ceux qui sont exclus sur la base de la pensée raciste. Ce qui se passe ici, sous le prétexte de la sécurité, est facile à révéler.

À St. Georg les travailleuses du sexe doivent être éliminées et les personnes plus faibles socialement, c’est-à- dire financièrement, devraient être déplacées afin de développer le secteur et le rendre plus rentable. Dans le cas du quartier Schanzen les objectifs sont les mêmes, mais la zone dangereuse ici est principalement orientée vers le milieu de la drogue, et contre ceux qui sont « migrants d’apparence », et donc, par des motifs racistes, automatiquement associés. Soyons clairs : les flics n’ont pas besoin d’une justification spéciale pour les contrôles. S’il y a le moindre doute, la loi est de leur côté. Les zones de danger remplacent les grandes démonstrations de pouvoir et les campagnes ciblées de répression par le harcèlement et le contrôle permanent.

Ne tolérons rien

Le 11 juillet en soirée, sur Holstenstraße, un affrontement entre des jeunes et la police a eu lieu. Encore une fois, les flics avaient contrôlé un petit groupe de jeunes et, selon des critères racistes clairs les personnes qui ne rentrent pas dans le tableau de la police ont été harcelées. Sur cette fin de soirée ils se sont défendus et se sont affrontés avec la police, entraînant des blessures et des arrestations. Les habitants ont exprimé leur solidarité et ont donc émis un doute sur l’image acceptable de l’application de la loi. Dans les jours suivants il y avait une atmosphère de tension autour de la Holstenstraße. Les soirées suivantes, des groupes de centaines de personnes se sont rassemblées en grands groupes, en partie pour montrer leur solidarité. Les flics ont occupé les environs et faisant des va-et-vient dans la même rue à une minute d’intervalle, avec des flics en civil prêts à être déployés au cas où. Des éclats de rage ont suivi.

Quelques voitures ont été incendiées, et il y a eu des attaques contre la police. Le week-end suivant, le 20 juillet, il y a eu une manifestation de solidarité avec les victimes de la répression et contre le contrôle. Cette manif a émergé d’une assemblée de quartier. Un participant à la manif résume les choses ainsi : « Ne tolérons rien » …

La résistance auto-organisée, et une large solidarité, malgré la propagande médiatique qui a essayé de ramener le problème à la religion et la migration, est un signe que les incidents à Altona n’étaient pas une exception ou un accident malheureux. Ils sont une réalité que beaucoup connaissent depuis longtemps. La confrontation avec les flics et la volonté de résister ne vient pas de nulle part, et la Holstenstraße n’est pas située dans une banlieue isolée qui serait susceptible d’être considérée comme une « zone à problème ». Les personnes qui se sont rencontrées dans les rues pendant ces soirées ont échangé des idées et ont compris qu’ils partagent un monde, même si elles sont touchées à des degrés divers par ses excès. Les événements de juillet sont des choses qui peuvent éclater de nouveau n’importe où et à n’importe quel moment.

Main dans la main au nom de la sécurité et du contrôle

Le vendredi soir, le 26 juillet, plus de 200 (!) policiers locaux, la police fédérale, la sécurité de la Deutsche Bahn (flics du système ferroviaire national, qui assurent également la sécurité dans les gares de banlieue) et l’autorité de sécurité du transit ont lancé une vaste offensive coordonnée au nom de la « sécurité objective et subjective ». Environ 6000 personnes ont été contrôlées dans les trains de banlieue et stations de métro. Il y a eu des centaines d’amendes et de poursuites contre des individus, et encore une fois des pièces de monnaie sonnaient dans les poches du système de transport d’Hambourg, sans compter les tribunaux.

Des uniformes de toutes les couleurs et forces armés à chaque coin de rue ; c’est ainsi qu’on goûte à la sécurité et la liberté ?! La coopération entre le ministère de l’Intérieur, les autorités de transport, les flics, la sûreté du transport local et la Deutsche Bahn n’est pas une surprise ; mais plutôt une coalition tout à fait logique de ceux qui ont un intérêt dans un climat de peur, de surveillance et de contrôle pour aider au fonctionnement ininterrompu de leurs entreprises. Cela se ressent clairement par ceux qui ne peuvent pas, ou ne veulent pas rentrer dans le jeu. Pendant ce temps, par exemple, les opérations de contrôle à grande échelle en coordination avec les flics sont la réalité à la gare Veddel de la S-Bahn (trains de banlieue à grande vitesse). La seule conclusion juste que l’on peut tirer d’une telle attaque sur tous ceux qui souhaitent vivre libre et incontrôlée est : nous sommes rebelles et refusons de payer.

Devenons incontrôlables !

Tous ces exemples montrent clairement que la ville n’est pas un espace neutre. Au lieu de cela elle est définie par la collaboration et l’interaction entre les mécanismes de la domination. Ça résout la question de comment nous nous opposons à cette totalité, quand des attaques répressives ont pris une telle proportion dans notre vie quotidienne. La résistance à une telle réalité, contre cette situation, doit partir de la subversion quotidienne. Nous nous réunissons et démasquons l’oppression et l’exploitation où nous les rencontrons,  dans leurs moindres formes comme à leur racine.

Nous les affrontons et les attaquons. Cela exige une nouvelle façon incontrôlée de s’opposer aux conséquences des conditions répressives. Par exemple, le 24 août, il y a eu une promenade incontrôlée contre la surveillance à travers le quartier Karolinen jusqu’à la prison voisine. Des affiches et des tracts contre les zones de danger, les flics, les prisons, la répression et leur monde ont été placardées et distribuées, et des slogans ont été tagués sans que les flics ne puisse intervenir. Pour une telle promenade il ne faut rien de plus que des tracts, des affiches, de la colle, des bombes de peinture, un peu de connaissance du terrain, et un groupe de compagnon.ne.s.

Les gens sont entrés en contact, ont eu des conversations et des discussions avec les uns et autres, ont pris conscience du conflit, et avant l’arrivée des policiers, étaient tous partis ou disparu dans la foule qui passait. Créons de nombreux moments et lieux dangereux pour tous les mécanismes de contrôle.

Pour une vie incontrôlable, sans domination !

Article du bulletin anarchiste “Wut im Bauch”, n°6, septembre 2013

Contact: wutimbauch(arobase)riseup.net

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Manif non-déclarée contre les « zones de danger» et les contrôles racistes de la police  à travers le quartier Schanzen à Hambourg

Dans la soirée du 13 septembre 2013, près de 60 personnes ont défilé, déterminées et masquées, à travers la récente zone de danger d’Hambourg, le quartier Schanzen.

Depuis le premier juin cette zone a été déclarée comme prétendument dangereuse et il y a eu des contrôles plus violents, plus fréquents et principalement des contrôles racistes mis en place. En attendant, plus de 200 ordonnances d’interdiction de certains lieux ont aussi été appliquées. Nous ne voulons plus accepter ces conditions sans résistance. Donc nous trouvons qu’il est important à différents niveaux, de devenir actif et commencer de résister contre toute cette merde.

Au cours de la manif, des affiches ont été collées, des centaines de tracts ont été distribués et des slogans tagués. Pour attirer l’attention, des feux d’artifices ont été tirés. Après que la marche de protestation ait déambulé dans le quartier, elle s’est dissoute à la station de métro Sternschanze. L’escouade anti-émeute et d’innombrables policiers en civil, arrivés sur le lieu en urgence mais trop tard, ont erré sans but pendant un moment après la manif.

Pour des actions contre une ville d’autorité et de contrôle !
Rendons Hambourg non sécurisée !

Traduit en collaboration avec Contrainfo, 14 octobre 2013 via lechatnoiremeutier

 

[Angleterre] Feu au centre de rétention de Campsfield House – 20 octobre 2013

Un incendie a éclaté vendredi 18 à 21h dans le centre de rétention de Campsfield House près de Kidlington dans le comté d’Oxfordshire, géré par la société privée MITIE. Il a entraîné l’effondrement d’une partie du toit du bâtiment, rendant inutilisable un dortoir.  150 retenus sur les 200 enfermés dans le centre ont ainsi dû être transférés et deux sont à l’hôpital après avoir été intoxiqués par la fumée. Les flics enquêtent actuellement pour déterminer l’origine du feu.

Traduit librement de la presse

[Paris] Une journée bien chargée – 17 & 18 octobre 2013

Une journée bien chargée

Encore une grosse rafle à Barbès. Ce Jeudi 17 octobre, vers 13 heures, des groupes de deux à trois civils du commissariat de la Goutte-d’Or, patrouillent dans le quartier et arrêtent au faciès plusieurs dizaines de personnes. Elles sont emmenées dans un camion de flic stationné sous le métro qui une fois plein, se dirige vers le commissariat de la rue de Clignancourt. À au moins trois reprises le camion et les civils reviennent faire leur même sale boulot. Au commissariat quelques personnes sont relâchées et la plupart emmenées au centre de rétention de Vincennes.
Des personnes solidaires ont tenté à leur petit nombre d’empêcher des arrestations en prévenant les gens sur place que les flics sont en train de contrôler. Ça dure au moins jusqu’à 20 heures. Heureusement, une bonne nouvelle vient briser la routine des rafles : une vitre de la porte arrière du camion des flics cède sous les coups portés par les arrêtés et quatre personnes parviennent à s’échapper.

Le même jour, des lycéen-ne-s sont descendu-e-s dans la rue et ont bloqué une vingtaine de lycées à Paris. Ils/elles sont des milliers, contre les expulsions, notamment celles d’un lycéen, Khatchik, expulsé le 12 octobre et d’une collégienne, Léonarda, expulsée le 9 octobre. Une manifestation est organisée place de la nation et ça part dans tous les sens, en plein de petits cortèges qui remontent vers bastille, république et les grands boulevards. Sur le chemin, ça gueule, du mobilier urbain est pété, une ligne de crs est enfoncée, tandis que les syndicats lycéens et les (futurs) politiciens appellent à rester en ordre. La pression des flics, notamment des civils, se fait de plus en plus forte et la manif finit par se disperser sous les gazs lacrymos avec quelques arrestations. Mais dans d’autres endroits de paris des petites manifestations continuent d’avoir lieu.

Le lendemain, vendredi 18, une nouvelle manifestation est appelée. Encore des lycées bloqués et des milliers de lycéen-ne-s dans les rues (les profs n’étaient qu’une poignée, bel effort de solidarité pour les autres!). Le cordon de tête tenu par les syndicats lycéens et étudiants et par le front de gauche se fait déborder et la tête de la manif pousse la ligne de crs qui se fait caillasser jusqu’à l’arrivée.

On aurait aimé que les manifestant-e-s aillent à Barbès pour relier ces réalités. Mais pour ça, pour l’instant, manquent des liens et des solidarités qui restent à construire pour mettre à bas ce monde de flics et de barbelés.

[Allemagne] Un bureau du SPD attaqué en solidarité avec les réfugiés du collectif « Lampedusa à hambourg », Francfort – 17 octobre 2013

Solidarité avec les réfugiés

Dans la nuit de mercredi à jeudi 17 octobre 2013, nous avons attaqué un bureau du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne) dans le quartier Nordend de Francfort, et détruit ses portes et fenêtres.

Les fonctionnaires du parti, comme le maire SPD Olaf Scholz, est responsable de la politique envers les réfugiés à Hambourg, une politique qui exclut et criminalise les personnes en raison de leur origine, de leur histoire ou de leur couleur de peau. Nous savons que, pour autant que ces questions soient liées, le SPD de Hambourg n’est pas différent du SPD de Francfort. Par conséquent, cette attaque ne s’applique pas seulement au SPD de Francfort, elle est plutôt dirigée contre l’ensemble du parti et ceux qui soutiennent cette politique.

Le passage des réfugiés en Europe est la conséquence d’un mot d’ordre capitaliste, ce qui rend impossible pour une grande partie de l’humanité de mener une vie autogérée. Un vol pour les ghettos riches de l’Europe semble être la dernière chance d’échapper à la persécution et à la menace de l’existence économique. Les élites politiques réagissent avec les lois discriminatoires ; l’Union européenne avec la fortification militaire. En Allemagne, les rancoeurs omniprésentes s’expriment de plus en plus par l’opposition active aux réfugiés.

Nous sommes contre un tel système d’exploitation, contre cette politique, et contre le racisme quotidien du « milieu » sociétal, plutôt que de promouvoir notre solidarité avec les réfugiés et notre combat contre le capital, l’Etat et la nation.

Avec cette action, nous sommes solidaires avec les humains illégaux à Hambourg et partout. Nous soutenons la revendication d’un droit de séjour pour tous.

Nous envoyons également des salutations de solidarité à tous les militants qui ont mis en place une lutte contre cette politique raciste à Hambourg et ailleurs.

Ni frontière, Ni nation !

Source: Linksunten Indymedia, Traduit par lechatnoiremeutier en collaboration avec contrainfo

[Modena] Déjeuner solidaire avec les inculpés de la lutte contre le CIE – 13 octobre 2013

Après l’enième refus de la part du tribunal de Modene de revoir les mesures restrictives imposées à Sabbo, Andrea et Gablriele arrétés le 16 juin à la suite d’un salut solidaire devant le CIE de viale Lamarmora et depuis lors soumis à l’assignation à résidence et l’impossibilité de sortir le soir.

En attendant le procès pour dégradations aggravées qui se tiendra le 2 décembre.

En solidarité avec ceux qui luttent dans et hors des CIE.

Dimanche 13 octobre, repas de soutien au Laboratorio Libertario Ligèra, piazza Pomposa 8

Exposition sur les CIE puis tractage.

 nociemodena.noblogs.org

[Turquie] Un nouveau mur à la frontière syrienne – 11 octobre 2013

Malgré les timides démentis des officiels turcs, les habitants de la province de Mardin n’en démordent pas : la Turquie a amorcé la construction d’un mur de 2 mètres de haut le long de sa frontière avec la Syrie (photos).

C’est le deuxième mur que la Turquie choisit d’élever le long de sa frontière méridionale, et même si ce n’est qu’une fraction de la frontière longue de 900 kilomètres, l’objectif est de cibler des zones plus poreuses. Au mois de mai dernier, Ankara avait décidé de blinder la zone de Cilvegozu au nord d’Alep en élevant un double mur sur 2,5 kilomètres. Et en ce mois d’octobre, c’est en pleine zone urbaine que les travaux débutent : en effet, si ce n’était de la ligne frontalière, Nusaybin en Turquie, et Kameshli en Syrie feraient partie de la même agglomération. Comme toujours les villes jumelles sont des zones de culture commune mais aussi des zones de passage, de trafic. Bien souvent, et jusqu’à ce que les discours sécuritaires s’en mêlent, il n’y a pas pour ainsi dire pas de démarcation.

Mais le conflit en Syrie a généré des flots de réfugiés considérables vers le Nord (ils sont 500 000 environ en Turquie, soit le quart des personnes qui ont fui le territoire syrien) et la violence franchit parfois la frontière (comme en février  et en septembre 2013). La difficulté, pour le gouvernement turc, est la maîtrise de son territoire : construire un mur permet de créer des zones de transit obligées, là où auparavant le franchissement était relativement aisé.

Cette nouvelle construction confirme donc la progression du blindage des frontières au Moyen-Orient mais aussi dans le monde.

 

Repris tel quel depuis la presse.