Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Italie] Évasions à Caltanissetta, tentatives à Rome

Samedi 15 février 2014. Tandis qu’à l’extérieur du CIE de Caltanissetta se tient un rassemblement pour la fermeture du centre, cinq prisonniers profitent de la confusion créée à l’intérieur et tentent l’évasion escaladant murs et portails. La police réussi à capturer trois évadés mas deux réussissent à faire perdre leurs traces et à reconquérir la liberté. Toujours à Caltanissetta, il y a moins de deux semaines, quatre prisonniers avaient réussi à s’enfuir aux faveurs des ténèbres.

Dans la nuit entre le 16 et le 17 février, alors que les lumières de Rome étaient éteintes, quelques retenus ont tenté l’évasion du CIE de Ponte Galeria. Malheureusement, l’alarme sonne et les évadés sot repris tout de suite par la police de garde. Toujours à Ponte Galeria, lundi 17 février, un politicien en visite au centre est accueilli par des insultes, des cris, des sifflement et… une bouteille en pleine tête.

Au CIE de Bari, lundi 17 février, deux retenus montent sur les toits pour protester contre la situation sanitaire dégueulasse du centre

Et pour finir, regardez la vidéo du rassemblement et d’évasion de Caltanissetta, vue de l’intérieur : ici

Traduit de macerie

[Carte postale] Solidarité avec les révolté-e-s de Vincennes

21 février 2014

Quatre personnes sont toujours incarcéré-e-s suite aux révoltes en dedans et au dehors du centre de rétention de Vincennes les 13 et 14 février derniers.

Pour faire tourner les infos, avoir les numéros d’écrou et leur écrire, … : fouldega [arobaz] riseup [net]

Ci-dessous une carte postale issue des images du rassemblement de solidarité à Barbès mardi dernier.

 

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Pour la liberté, vive la révolte des deux côtés du mur !

[Tract Fr/It] Révolte et solidarité

Le 13 février 2014 une révolte a éclaté au centre de rétention de Vincennes. Les flics ont voulu expulser un retenu, qui avait déjà résisté à une tentative d’expulsion le jour d’avant, et sont venus le chercher à trois heures du matin. Des expulsions il y en a quotidiennement dans les prisons pour étrangers. Seulement cette fois-ci ça ne s’est pas passé comme prévu pour les flics : toutes les personnes enfermées se sont révoltées pour empêcher cette expulsion : des caméras de vidéosurveillance ont été bouchée avec du beurre, des portes dégondées ont servi de barricade ou de projectiles, des extincteurs vidés et balancés, des vitres brisées. Des renforts de flics ont été appelés : 23 compagnies et des coups de matraque pour mater la révolte. Plusieurs personnes sont blessées et deux arrêtées et placées en garde-à-vue.

Le lendemain, le 14, des feux d’artifice sont lancés depuis l’extérieur sous les murs du centre pour saluer la révolte et exprimer la solidarité. Quelques minutes plus tard, cinq personnes sont arrêtées dans le bois de Vincennes et mises également en garde-à-vue.

Après 48 heures, les sept sont déférés au dépôt du tribunal et présentés en comparution immédiate. Les deux retenus du centre de rétention ont été jugés pour destruction en réunion et condamnés à deux mois de prison avec mandat de dépôt. L’un d’eux a aussi pris deux mois de sursis supplémentaires pour avoir refusé de donner son ADN lors de la garde-à-vue. Pour les cinq autres personnes, inculpées d’attroupement armé et masqué et d’avoir refusé de donner leurs empreintes, photos et adn, le procès a été reporté au 24 mars. En attendant trois sont sous contrôle judiciaire et deux en détention préventive. Une audience de remise en liberté est prévue le 25 février. Le soir les quatre ont passé la nuit à la prison de Fleury-Mérogis.

Mardi 18 au soir, un rassemblement de solidarité s’est tenu à Barbès, des tracts racontant l’histoire et appelant à la solidarité ont été distribués et deux banderoles accrochées : « Sabotons la machine à expulser. Liberté pour toutes et tous » et «  Feu aux centres de rétention. Détruisons toutes les prisons ».

Plus tôt dans la journée, les flics ont une nouvelle fois raflé des sans papiers dans le quartier, arrêtant plus de 60 personnes. À Barbès la pression policière est quotidienne pour chasser vendeurs à la sauvette, sans papiers, et tou.te.s celles et ceux qui ne rentrent pas dans le cadre voulu par les politiciens et les investisseurs : un quartier attractif, branché où les pauvres rasent les murs et les bourgeois occupent la rue.

De Barbès à la prison ou au centre de rétention il n’y a qu’un pas, chacun.e le sait bien. Un contrôle peut très vite aboutir à l’enfermement : pas de papiers, un outrage, un refus de donner ses empreintes, un truc illégal sur soi, etc.

S’opposer à la pression policière, empêcher une expulsion, faire péter des feux d’artifice devant une prison, c’est refuser de devoir toujours baisser la tête dans cette société faite de contrôle et d’exploitation qui tente de briser les individus jusqu’à ce qu’ils se soumettent à leurs règles et à leurs normes.

La lutte continue
Solidarité avec les 4 incarcérés
Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

tract mis en page en pdf

Rivolta e solidarietà

 

Il 13 febbraio 2014 è scoppiata una rivolta al CIE di Vincennes [Parigi, NdT]. Gli sbirri volevano espellere un detenuto che il giorno precedente aveva già opposto resistenza ad un tentativo di espulsione e sono venuti a prenderlo alle tre di notte. Ogni giorno ci sono delle espulsioni nelle prigioni per stranieri. Questa volta, però, non è andata come gli sbirri prevedevano: tutte le persone rinchiuse si sono rivoltate per impedire questa espulsione: delle telecamere di sorveglianza sono state tappate con del burro, delle porte scardinate sono state usate come barricate o come proiettili, degli estintori sono stati svuotati e lanciati, dei vetri infranti. Gli sbirri hanno chiamato rinforzi: 23 compagnie e dei colpi di manganello per soffocare la rivolta. Molte persone rimangono ferite e due vengono arrestate e portate in commissariato.

La sera dopo, il 14, fuori dalle mura del centro vengono sparati dei fuochi d’artificio, per salutare la rivolta ed esprimere solidarietà. Qualche minuto più tardi, cinque persone vengono fermate nel bosco di Vincennes e messe agli arresti.

Dopo 48 ore, i sette vengono trasferiti nelle celle del tribunale e portati a processo per direttissima. I due detenuti del CIE sono stati giudicati per “distruzione in concorso con altri” e condannati a due mesi di prigione da scontare immediatamente. Uno dei due si è anche beccato due mesi aggiuntivi, con la condizionale, per aver rifiutato il prelievo del DNA durante l’arresto. Per la altre cinque persone, accusate di “adunata sediziosa armata e a volto travisato” e di aver rifiutato di farsi prendere impronte, foto e DNA, il processo è stato rinviato al 24 marzo. Nel frattempo, tre sono in libertà vigilata e due in carcerazione preventiva. Un’udienza per la loro liberazione è prevista per il 25 febbraio. I quattro sono finiti alla prigione di Fleury-Mérogis.

La sera di martedì 18 c’è stato un presidio di solidarietà a Barbès [quartiere popolare del nord di Parigi, NdT], sono stati distribuiti dei volantini che raccontano quanto successo e chiamano alla solidarietà e sono stati appesi due striscioni: “Sabotiamo la macchina delle espulsioni. Libertà per tutti e tutte” e “Fuoco ai CIE. Distruggiamo tutte le prigioni”.

Lo stesso giorno, poco prima, gli sbirri hanno ancora fatto una retata di clandestini in quel quartiere, arrestando più di 60 persone. A Barbès, la pressione poliziesca è continua, al fine di cacciare venditori abusivi, clandestini e tutti/e quelli e quelle che non rientrano nel quadro voluto da politici e investitori: un quartiere attraente, alla moda, in cui i poveri marciano stretti ai muri ed i borghesi occupano la strada.

Da Barbès alla prigione o al CIE c’è soltanto un passo, tutti/e lo sanno bene. Un controllo può velocemente concludersi con la reclusione: la mancanza di documenti, un oltraggio ad agente, il rifiuto di farsi prendere le impronte, qualcosa di illegale in tasca, etc…

Opporsi alla pressione poliziesca, impedire un’espulsione, sparare dei fuochi d’artificio davanti ad una prigione, significa rifiutarsi di abbassare sempre la testa in questa società fatta di controllo e di sfruttamento, che cerca di spezzare gli individui perché si sottomettano alle loro regole ed alle loro norme.

La lotta continua.

Solidarietà con i quattro incarcerati.

Libertà per tutti e tutte, con o senza documenti.

Contre la machine à expulser et à enfermer Que la rage explose comme un feu d’artifice

Contre la machine à expulser et à enfermer Que la rage explose comme un feu d’artifice

Dans la nuit du 13 février, une révolte éclate à la prison pour étrangers de Vincennes pour empêcher l’expulsion d’un retenu. Des caméras, des portes, du mobilier et des extincteurs sont détruits ou balancés sur les flics. Deux retenus sont condamnés à deux mois de prison. Le lendemain, des compagnon/nes viennent exprimer leur solidarité devant les murs du CRA avec des feux d’artifice et des cris de liberté, cinq personnes sont arrêtées dans la foulée. Trois sont placées sous contrôle judiciaire et deux sont incarcérées à Fleury-Mérogis (leur procès est prévu pour le 24 mars), tou/tes sont accusé-e-s d’« attroupement armé et masqué » et de refus de fichage (ADN, empreintes, photos), certaines également d’avoir fourni une fausse identité pour ralentir le travail des flics.

Cette répression ne sort pas de nulle part. Depuis qu’ils existent, les centres de rétention ne laissent pas tout le monde indifférent, puisqu’ils sont souvent le théâtre de révoltes à l’intérieur et de réponses à l’extérieur (manifs, attaques directes contre les profiteurs et gestionnaires de la machine à expulser, etc). Cette affaire n’est qu’une énième vengeance de l’État contre celles et ceux qui tentent de rendre ces prisons ingérables en luttant sans médiation. Une chose est sûre, il ne nous intéresse absolument pas de savoir si ces révolté-e-s de l’intérieur comme de l’extérieur sont innocents ou coupables, car nous ne réfléchissons pas avec leur code pénal mais avec la rage dans nos cœurs. Aujourd’hui, rien ne sert de s’indigner, être solidaires c’est contribuer à la destruction de la machine à expulser et à enfermer. Si la répression a pour but de paralyser les volontés en instillant la peur d’agir, elle ne fait qu’attiser notre haine de cet existant fait de fric, de flics et de barbelés. La liberté, c’est faire la guerre à ce monde-là.

Politiciens, juges, flics, capitalistes, vous ne dormirez plus en paix, tas de charognes !
18 février 2014,
Des anarchistes.

[Tract trouvé dans les rues de Paris, 18 février 2014 puis trouvé par nous sur non fides.]

[Melilla] Nouveau passage en force

17 février 2013. Une nouvelle fois des migrant-e-s ont tenté de franchir les barrières qui séparent le Maroc de l’enclave espagnole de Melilla. À 5h30 du matin, 200 personnes se sont lancées à l’assaut des grillages et barbelés et une centaine a réussi à passer.
Le 6 février dernier, à Ceuta cette fois-ci, les polices espagnoles et marocaines avaient repoussé les migrant-e-s qui tentaient de passer par la mer, à coup de balles en caoutchouc et de billes en plastique pour crever les bouées auxquelles s’étaient accroché les migrant-e-s.
Au mois 14 personnes sont mortes ce jour là.

Leurs balles et leurs barbelés ne viendront jamais à bout de la détermination de celles et ceux qui veulent franchir les frontières sans y avoir droit. Force et détermination à eux/elles !

[Manus] Révolte au centre de rétention

16 et 17 février 2014. Grosse révolte au centre de rétention de Manus, en Papouasie qui enferme les migrants que l’Australie veut expulser. Les émeutes ont été violemment réprimées par les keufs et les agents de sécurité qui ont tué un migrant et blessé 77 autres dont 13 grièvement. Cette révolte fait suite à la tentative d’évasion de 35 détenus dans la nuit du 16 février. Tous ont été arrêtés et une vingtaine d’entre-eux blessés.

Révolte à Vincennes, dedans et dehors : 4 incarcérations. Rassemblement ce soir.

14 février 2014. Au centre de rétention de Vincennes une révolte éclate dans la nuit de jeudi à vendredi. Les accès aux chambres ont été barricadés, les caméras défoncées et des extincteurs, des portes, des meubles ont été balancés sur les flics. Ces enfoirés étaient venus expulser à 4 heures du mat’ l’un des enfermés. Du coup, la justice condamne deux personnes à deux mois de taule pour avoir dégondé une porte et l’une d’entre elle à deux mois se sursis supplémentaires pour refus ADN…

Le vendredi soir un feu d’artifice a salué la rage des détenus de la prison pour étrangers. Cinq personnes ont été interpellé-e-s dans le bois de Vincennes en voiture. S’en suit une comparution devant le juge et deux mandats de dépôts ! Les trois autres sont sous contrôle judiciaire avec interdiction de se voir et de quitter l’île de France.

Les chefs d’inculpation sont attroupement armé et masqué, refus empreintes, photos et ADN. Le juge a reporté le procès au 24 mars au motif de doutes sur l’identité des prévenu-e-s. Durant la garde à vue, rien à déclarer. Des noms fantaisistes sont donnés aux flics, mais certain-e-s ont des papiers qui traînent sur elleux. Deux d’entre elleux, qui ont changé de nom au moment de l’audience et qui ont déclaré deux domiciles, sont incarceré-e-s à Fleury Merogis au prétexte de manque de garanties de représentation. Ils enferment pour faire peur à tou-te-s les révolté-e-s, faire taire la solidarité et isoler les un-e-s des autres. Ils fichent pour optimiser leur pouvoir sur nos vies, et condamnent parce que l’on se rebelle contre l’autorité et que l’on ne se soumet pas sans broncher à leurs sbires.

Les frontières sont partout, au centre de rétention, dans la rue, dans les transports, dans les murs des prisons comme derrière les murs du tribunal, jusque dans les têtes. Des dispositifs concrets de contrôle et de répression existent, des institutions, des entreprises, des larbins, font fonctionner la machine à expulser. S’y attaquer, mettre un grain de sable dans les rouages c’est arracher des espaces de liberté et infliger quelques dégâts à ces collabos. Entraver l’action des flics lors d’une expulsion, comme refuser de donner ses empreintes et son ADN, participe à saboter la bonne marche de la répression.

Solidarité complice avec les révolté-e-s, chacun-e selon ses envies, contre toute autorité !

Rassemblement ce soir 20 heures (mardi 18 février) à Barbès sortie de métro coté la chapelle !

Liberté pour tou-te-s avec ou sans papiers!

pour leur écrire et le soutien matériel : fouldega@riseup.net

 

[Incarcerations suite à la révolte de Vincennes] Textes en grec et italien

Συγκρούσεις στο κέντρο κράτησης της Vincennes, Γαλλία

Το βράδυ της 13ης Φλεβάρη, γύρω στις 2 η ώρα, αναταραχές ξέσπασαν στο κέντρο κράτησης της Vincennes CRA1. Αυτή τη φορά*, η αφορμή ήταν η απόπειρα απέλασης ενός κρατουμένου. Οι εξεγερμένοι αλληλέγγυοι κρατούμενοι στήσαν οδοφράγματα μέσα στα κτίρια κράτησης και αντιμετώπισαν τους μπάτσους πετώντας τους πάσης φύσεως αντικείμενα (πυροσβεστήρες…). Η απάντηση των μπάτσων ήταν η άγρια καταστολή των εξεγερμένων, με την εισβολή 23 διμοιριών τύπου ΜΑΤ και ασφαλίτες. Συγκέντρωσαν όλους τους κρατούμενους στο προάυλιο και τους έκαναν σωματικό έλεγχο. Μετά από τηλεφωνική συνομιλία με κάποιους κρατουμένους μάθαμε ότι τη συγκεκριμένη μέρα τραυματίστηκαν 5 μετανάστες ενώ δεν υπήρχαν ούτε νοσηλευτές ούτε γιατροί στο κέντρο κράτησης… Δύο μετανάστες μεταφέρθηκαν και αναμένονται διώξεις. Ο μετανάστης-αφορμή απελάθηκε στα μουλωχτά, χωρίς το όνομα του να αναρτηθεί προηγουμένως στις ειδικές λίστες εντός των κέντρων κράτησης που αναγράφουν τους μετανάστες που επρόκειτο να απελαθούν. Ως απάντηση αρκετοί κρατούμενοι έχουν προβεί σε απεργία πείνας.

Στις 22.07.08 είχε γίνει εξέγερση στο ίδιο κέντρο μετά το θάνατο του Belkacem Souli από καρδιακή προσβολή. Ο εν λόγω μετανάστης είχε ζητήσει να μεταφερθεί σε νοσοκομείο αλλά οι υπεύθυνοι του κέντρου τον αγνόησαν. Οι εξεγερμένοι έκαψαν και τα 2 κτίρια του κέντρου, ενώ καμιά πενηνταριά απέδρασαν κατά τη διάρκεια των συγκρούσεων.

indy athenes

Rivolta al Cie di Vincennes a Parigi

Rivolta dentro al Cie di Vincennes, alla periferia di Parigi, nella notte tra giovedì e venerdì 14 febbraio. I reclusi, barricati nelle stanze, mettono fuori uso le telecamere di sorveglianza e lanciano estintori, porte e mobili contro la polizia, che era arrivata in assetto antisommossa alle 4 di notte per espellere uno dei prigionieri. All’indomani della rivolta, cinque prigionieri risultano feriti dalle manganellate della polizia e l’espulsione viene eseguita. Molti prigionieri entrano in sciopero della fame per protesta. Nei giorni seguenti, due rivoltosi vengono condannati a due e quattro mesi di galera, entrambi per aver scardinato una porta, uno per essersi rifiutato di sottoporsi all’esame del Dna.

La notte dopo la rivolta, alcuni fuochi d’artificio vengono esplosi fuori dal centro. La polizia ferma cinque persone che si trovavano in auto nel bosco di Vincennes. Accusati di “assembramento armato”, travisamento, rifiuto di fornire le proprie impronte digitali, di farsi fotografare, di sottoporsi all’esame del Dna, tre di loro vengono sottoposti all’obbligo di dimora nella regione di Parigi e al divieto di incontro tra loro; altri due vengono arrestati e trasferiti nel carcere di Fleury-Mérogis.

Per i cinque solidali, il processo è stato rinviato al 24 marzo. Un presidio di solidarietà viene indetto a Barbès alle 8 di sera di martedì 18 febbraio.

macerie @ Febbraio 18, 2014

La notte del 13 febbraio, nella prigione per stranieri di Vincennes [Parigi, NdT] scoppia una rivolta per impedire l’espulsione di un detenuto. Telecamere, porte, mobilio ed estintori sono distrutti o lanciati sugli sbirri. Due detenuti verranno condannati a due mesi di prigione. L’indomani, alcuni/e compagni/e vanno ad esprimere la propria solidarietà davanti alle mura del CIE, con fuochi d’artificio e grida di libertà; subito dopo cinque persone vengono arrestate. Tre vengono messe in libertà vigilata e due incarcerate a Fleury-Mérogis (il loro processo è previsto per il 24 marzo), tutti/e sono accusati/e di “adunata sediziosa armata e a viso travisato” e del rifiuto di farsi schedare (DNA, impronte digitali, foto), alcuni anche di aver dichiarato un’identità fittizia, per rallentare il lavoro degli sbirri.

Questa repressione non arriva dal nulla. Da quando sono stati creati, i CIE non hanno lasciato tutti indifferenti, poiché sono spesso il teatro di rivolte all’interno e di risposte all’esterno (manifestazioni, attacchi diretti contro i gestori della macchina delle espulsione e quelli che ne traggono profitto, etc.). Questo caso è soltanto l’ennesima vendetta dello Stato ai danni di quelli e quelle che cercano di rendere ingestibili tali prigioni, lottando senza mediazioni.

Una cosa è sicura: non ci interessa per niente sapere se questi/e rivoltosi/e, all’interno come all’esterno, sono innocenti o colpevoli, perché non ragioniamo con il loro codice penale, ma con la rabbia nei nostri cuori. Oggi, indignarsi non serve a nulla, essere solidali significa contribuire alla distruzione della macchina delle espulsioni e della reclusione.

Se la repressione ha come scopo quello di paralizzare le volontà instillando la paura di agire, essa non fa che aizzare il nostro odio verso questo esistente fatto di denaro, di sbirri e di filo spinato.

La libertà è fare la guerra a questo mondo.

Politici, giudici, sbirri, capitalisti, non dormirete più in pace, mucchio di carogne!

18 febbraio 2014
Alcuni/e anarchici/e.

[volantino trovato per le strade di Parigi, 18 febbraio 2014]

repris de nonfides

[Vincennes] Émeute au centre de rétention

Dans la nuit de jeudi 13 février 2014 vers deux heures, une émeute a éclaté au centre de rétention de Vincennes CRA1. Cette fois, ce serait suite à la tentative d’empêcher l’expulsion d’un retenu, que des révoltés solidaires se sont barricadés dans leur baraquement et ont affronté les flics en leur lançant tout type de projectiles (extincteurs…). La réponse des flics, 23 équipages plus la BAC semble avoir été très violente, et d’après les premières infos quelques retenus sont blessés.

Solidarité avec les révoltés !

Mis à jour 15 heures 30 :

D’après les quelques retenus joints par téléphone, 5 personnes sont blessés, et ni l’infirmière, ni le médecin ne sont là aujourd’hui. Deux personnes ont été embarquées, sûrement en garde à vue, et le retenu dont le nom n’avait pas été annoncé sur les feuilles de vol expulsé. Plusieurs retenus ont déclaré avoir entamé une grève de la faim.

 

[Turin] Les belles paroles…

esposito-e-bubbico.jpg

13 Février 2014. Dans la nuit le siège du Pd ( parti démocrate, ndt) de via Cervino, dans le quartier Barriera di Milano a été tagué. Sur les rideaux on peut lire  » Esposito, Bubbico, c’est vous qui êtes derrière les CIE », « Feu aux CIE « et encore « Les belles paroles n’annulent pas les coups, vous payerez tout ». Pas encore satisfaits, les inconnus ont aussi lancé des œufs remplis de peinture sur les murs de l’immeuble. La solidarité du parti ne s’est pas fait attendre, et d’après eux, vu que « sur un sujet aussi délicat que les Cie le Pd a déjà ouvert une discussion proposant leur dépassement » ce n’est pas le moment de « transférer sur les murs des sièges du parti » le débat politique.

Filipo Bubbico, vice ministre de l’intérieur et éléphant du parti, nous avait déjà expliqué que les CIE resteraient ouverts et que le gouvernement, au maximum, reverra les temps d’internement et modifiera les appels d’offre : la discussion, donc, a déjà eu lieu dans les hautes sphères et a été close. Avec la bénédiction de ceux qui aujourd’hui, au Parti Démocratique comme chez ses lèches-cul de Gauche Écologie et Liberté s’agitent beaucoup [pour la fermeture des centres, ndt], même si c’est mal venu [de leur part, ndt], pour se laver un peu la conscience autour d’un sujet si « délicat ».

traduit de macerie