Sans Papiers Ni Frontières

Icon

Contre les frontières et leurs prisons

[France] Évasions awards 2013

Les évasions 2013, mur par mur, pierre par pierre…
Paris-Vincennes : 24 (!!!)
Marseille-Canet : 17
Coquelles : 5
Strasbourg-Geispolsheim : 5
Palaiseau : 4
Lille-Lesquin : 3
Metz-Queuleu : 3
Lyon-Saint-Exupéry : 2
Hendaye : 2
Mesnil-Amelot : 1
Perpignan : 1
Rennes-Saint-Jacques : 1
Rouen-Oissel : 1
Nice : 1
Nimes-Courbessac : 1
Soit 71 évasions, 13 de plus qu’en 2012.
Source : rapport 2014 (sur l’année 2013) des associations intervenant dans les centres de rétention.

[Paris] Rafles entre Barbès et La Chapelle

7 & 8 août 2014. Dans la continuité des expulsions à Calais, plusieurs rafles ont eu lieu à Paris entre les stations de métro Gare du Nord, Gare de l’Est, La Chapelle et Barbès, lieux de regroupement de nombreux/ses migrant.e.s afghan.ne.s, érythréen.ne.s, somalien.ne.s.

Jeudi 7 août au soir, 30 personnes ont été arrêtées entre Gare du Nord et Gare de l’Est puis enfermées au centre de rétention de Vincennes (beaucoup plus ont été contrôlées). Vendredi, c’est à 6h30 du matin que les flics sont venus arrêter ceux et celles qui dorment dans des campements de fortune sous le métro aérien entre les stations La Chapelle et Barbès. 40 d’entre-elles ont été enfermées dans les prisons pour étrangers de Vincennes et du Mesnil-Amelot.

L’État et la préfecture visent particulièrement dans leurs rafles celles et ceux qui seraient susceptibles de rejoindre la région de Calais pour ensuite tenter de passer en Angleterre.

Là-bas la situation est assez tendue : entre pression policière et tentatives de passages ratées la tension monte entre les gens. L’occupation Galou tient toujours.

Entre début juillet et mi-août, ce sont plus de 300 migrant.e.s originaires d’Afrique de l’Est et d’Asie du Sud qui ont été enfermé.e.s par l’État.

Pour suivre la situation à Calais :

Calais Migrant Solidarity

Passeurs d’hospitalité

Et à écouter, un reportage réalisé par les camarades de l’émission Au fond près du radiateur sur FPP : « Nous n’avons accès à rien et les violences policières sont quotidiennes »

 

[MàJ][Calais] Expulsions et arrestations en masse

02 juillet 2014

Le lieu de distribution des repas (de l’association Salam) où étaient installé-e-s 400 migrant-e-s depuis les expulsions du 28 mai a été évacué par les flics ce matin. Trois gros squats ouverts en février ont été expulsés lors de la même opération, à grand renfort de lacrymos.  Malgré les tentatives des soutiens pour bloquer les bus, des centaines de personnes sans papiers (320 selon la préf) ont été raflées et déportées vers différents centres de rétention : Coquelles (Calais), Lille-Lesquin, le Mesnil-Amelot (77). Une cinquantaine de mineurs ont été transférés dans un camp à Boulogne sur mer et près de Béthune. Aux dernières nouvelles 50 migrant-e-s étaient encore retenu-e-s sur le lieu de distribution des repas. Enfin certaines personnes ont été embarquées pour Boulogne et Dunkerque, certainement pour attendre leur transfert vers le centre de rétention dans des commissariats. Apparemment des places sont en train d’être aménagées à Saint Jacques de la Lande (Rennes) à grand renfort de transferts, et d’autres sont mises à disposition à Plaisir (78), Palaiseau (91), Oissel (Rouen). Le président de Salam, un membre de l’Auberge des Migrants et un membre de No Border ont été arrêtés et placés en garde-à-vue.

En ce début d’été qui n’annonce pas les vacances pour tout le monde (à Paris les larbins du pouvoir se démènent actuellement pour faire place nette aux touristes en raflant dans les transports en commun), continuons à lutter contre les frontières et leurs prisons !
Et bien sûr, force, courage et détermination à celles et ceux qui s’endormiront en taule ce soir

Infos reçues par mail

Mise à jour 03 juillet  2014

 Au total 206 personnes ont été placées en rétention : 37 à Lille-Lesquin, 20 à Rennes, 20 à Metz, 30 à Oissel, 17 à Palaiseau, 20 à Plaisir, 32 au Mesnil-Amelot. Concernant les autres, certaines ont été dispersées plus ou moins loin de Calais (jusqu’à Paris), c’est-à-dire emmenées en bus et lâchées au hasard, d’autres emmenées dans différents commissariats (Coquelles, Lille, Dunkerque, Saint-Omer, Boulogne) puis libérées.

Infos trouvées sur passeurs d’hospitalités

Aussi il paraît que les compagnies collabos qui ont fourni les bus le 2 juillet sont Travel Mariot et Travel Inglard. Espérons qu’ils se prennent un jour le retour du bâton !

Mise à jour 08 juillet  2014

Rennes : tous libérés lundi par le juge des libertés et de la détention (JLD), ils sont hébergés à Rennes par le comté de soutien pour être présent à l’audience du tribunal administratif aujourd’hui mardi. Cette étape est importante pour que l’Obligation de Quitter le Territoire Français (OQTF) soit abrogée et qu’ils ne risquent pas d’être à nouveau placés en rétention s’ils sont arrêtés par la police.

Lille – Lesquin : tous libérés par le JLD pour « rétention illégale ». Ils sont de retour à Calais.

Le Mesnil-Amelot : quinze personnes ont été expulsées lundi matin en car vers l’Italie avant le passage devant le juge. Tous les autres ont été libérés. Les premiers étaient de retour à Calais hier en fin de journée.

Palaiseau : 13 personnes libérés vendredi suite à l’abrogation de l’OQTF par le tribunal administratif. Les autres ont été libérées lundi matin avant le passage devant le juge, mais seront représentés à l’audience par leur avocat.

Plaisir : 9 personnes renvoyées en Italie avant de voir le juge. Trois ont été libérées suite à l’abrogation de l’OQTF, huit autres sont encore en rétention, le tribunal administratif ayant rejeté leur recours.

Oissel : une personne a été libérée vendredi. Les 29 autres devaient l’être hier lundi dans la journée, la préfecture n’ayant pas demandé le maintien en rétention (à confirmer).

Metz : pas d’information pour le moment.

 

 

Ibrahim libéré aujourd’hui – 9 décembre 2013

Ibrahim a été libéré devant le JLD cet après midi sur un vice de procédure. Merci pour tout-e-s celles et ceux qui ont apporté leur solidarité !

Liberté pour toutes et tous, avec ou sans papiers

[Mesnil-Amelot] Tentatives d’évasions – 7 décembre 2013

Deux retenus du centre de rétention du Mesnil Amelot ont tenté de s’évader après avoir appris qu’ils devaient être expulsés le lendemain. Malheureusement ils n’y sont pas parvenus : après avoir escaladé les grillages, ils ont été rattrapés par les flics. L’un d’entre-eux, blessé, a été conduit à l’hôpital et l’autre ré-enfermé au centre de rétention.

D’une prison à l’autre, Solidarité avec Ibrahim El Louar

RDV pour l’audience devant le JLD, lundi 9 décembre 2013 à 14h au tribunal annexe de Meaux, qui jouxte le centre de rétention du Mesnil Amelot

 

D’UNE PRISON À L’AUTRE    

Solidarité avec Ibrahim El Louar

 

Le 16 décembre 2012, cinq personnes tentent de s’évader du centre de rétention de Palaiseau. Quatre vont y parvenir mais la cinquième personne, Ibrahim, va rester dans les mains de la police qui le passera à tabac. Il est placé en garde-à-vue puis déféré devant un juge deux jours plus tard accusé d’avoir ceinturé un flic pour lui voler un badge magnétique qui a permis aux autres de se faire la belle. Il est ensuite incarcéré en préventive à Fleury-Mérogis. En centre de rétention, l’évasion n’étant pas un délit, les flics et les juges cherchent donc à charger sur d’autres chefs d’inculpation.

Le 2 avril 2013, les juges de la cour d’appel de Paris l’ont condamné à 1 an de prison ferme pour les violences aggravées sur agents dépositaires de l’autorité publique en état de récidive légale. En première instance, sans avocat et sans interprète, il avait été condamné à 2 ans. Quand on est isolé, étranger et qu’on ne parle pas français, sans avocat, la justice écrase d’autant plus.

Mercredi 4 décembre il arrivait en fin de peine et devait être libéré. Malheureusement ce ne sont pas ses proches qui l’ont accueillit à la sortie, mais une escorte de la PAF qui l’a transféré au centre de rétention du Mesnil Amelot.

À Fleury Mérogis, une brigade spéciale de flics est chargée de veiller à ce que les sans papiers incarcérés soient expulsés ou enfermés en centre de rétention à l’issue de leur peine.

Lundi il devrait passer devant le JLD, situé dans la nouvelle cité judiciaire qui jouxte le centre du Mesnil Amelot, dans l’anonymat de la zone aéroportuaire Roissy Charles de Gaulle

D’une taule à une autre, de la prison pour étrangers à la maison d’arrêt, du centre de détention au centre de rétention, le chemin est tout tracé. Le pouvoir profitera toujours des révoltes, des tentatives d’évasions, des refus d’embarquement, pour enfermer toujours plus les récalcitrants. Et inversement, quand on sort de prison et qu’on est sans papiers, ce qui nous attend c’est dans la plupart des cas, le centre de rétention et l’expulsion.

Quand on est enfermé dans un centre de rétention, quand tous les recours juridiques sont épuisés et quand s’annonce l’expulsion, la seule alternative c’est l’évasion et la révolte. C’est pourquoi ces histoires se répètent : en 2012, 58 personnes ont réussi à se faire la belle des centres de rétention. À Hendaye (sud-ouest) le 1er novembre 2013, deux personnes se sont évadées. Une a été rattrapée et condamnée à 1 mois de prison tandis que l’autre court toujours.

A Marseille, en mars 2011, des retenus ont mis le feu à la prison pour étranger du Canet. Après des mois d’instruction, de prison et de contrôle judiciaire, deux anciens retenus ont été condamnés le 26 novembre 2013 à un an de prison ferme.

Pour Ibrahim comme pour les autres, il est important d’être solidaire avec celles et ceux qui se révoltent pour leur liberté, qu’ils soient innocents ou coupables. Car tant qu’il restera des prisons, des papiers et des frontières, la liberté ne restera qu’un rêve.

À BAS TOUTES LES PRISONS

evasionpalaiseau@riseup.net

Ibrahim, retour à la case départ – 4 décembre 2013

Ibrahim, retour à la case départ

Incarcéré suite à l’évasion du centre de rétention de Palaiseau le 16 décembre 2012, Ibrahim avait été condamné à 1 an de prison ferme par la cour d’appel de Paris le 2 avril 2013. Aujourd’hui, mercredi 4 décembre il arrivait en fin de peine et devait être libéré.

Malheureusement il n’est pas sorti seul de la prison de Fleury Mérogis, mais sous escorte de la PAF pour être transféré au centre de rétention du Mesnil Amelot. Il avait déjà été condamné à une Interdiction du Territoire Français de trois ans le 5 novembre 2012.
À Fleury Mérogis, une brigade spéciale de flics est chargée de veiller à ce que les sans papiers incarcérés soient expulsés ou enfermés en centre de rétention à l’issue de leur peine.

Lundi il devrait passer devant le JLD, situé dans la nouvelle cité judiciaire qui jouxte le centre du Mesnil Amelot, dans l’anonymat de la zone aéroportuaire Roissy Charles de Gaulle. Soyons nombreux et nombreuses pour le soutenir (heure à confirmer, mise à jour ici).

Reçu par mail

[Mesnil Amelot] Évasion du centre de rétention – 1er octobre 2013

Vive la belle au Mesnil-Amelot !

Dans la nuit de lundi à mardi un sans papiers s’est fait la belle du centre de rétention du Mesnil-Amelot en escaladant les grilles à l’aide d’un drap et en déjouant les caméras et autres détecteurs automatiques de mouvement. Un vol pour l’expulser était prévu le lendemain.

Bonne chance à lui !

Evasion collective du CRA de Vincennes – Nuit du 30 au 31 août 2013

Dans la nuit de vendredi à samedi, onze sans-papiers se sont évadés du CRA du bois de Vincennes.

D’après les porte-paroles de la police, c’est aux alentours de deux heures du matin que les migrants se sont faits la belle en découpant le grillage de la zone 3 du CRA à l’aide d’une scie à métaux.

Outre cette belle évasion, quatre sans-papiers ont réussi à s’échapper de ce centre fermé durant ces huit derniers mois. L’année dernière, sept migrants s’étaient volatilisés en profitant de la relève des surveillants.

Courage aux onze fugitifs !

Reformulé de la presse, 31/08/2013

Repris sur lechatnoiremeutier

 

Il semblerait qu’il y ait également eu une évasion du centre de rétention du mesnil amelot entre lundi et jeudi.

[Mesnil-Amelot] Mutinerie au centre de rétention – 22 août 2013

Jeudi la tension est montée dans le cra 3 du Mesnil Amelot entre flics et retenus, après qu’un retenu ait escaladé une grille pour aller chercher le ballon de foot qui avait atterri dans une partie inutilisée du centre. La réaction violente des flics qui se comportent comme s’il s’agissait d’une tentative d’évasion provoque la colère de l’ensemble des personnes enfermées qui se mettent à crier et à taper contre les grilles, jusqu’à ce qu’un grillage du cra 2 cède. Les flics se déploient en nombre, armés de lacrymos et de matraques. Peu après les retenus mettent le feu à deux cellules.

Lors de la journée deux retenus ont été arrêtés par les flics. L’un est retourné dans le cra 3 après quelques heures d’isolement, l’autre après une journée en garde-à-vue et avec une convocation au tribunal, sûrement pour outrage et rébellion.

Les escortes aux TGI de Meaux ont été annulées et toutes les personnes qui devaient passer devant le JLD ce jour-là ont ainsi vu leur détention prolongée.

Solidarité avec les mutin-e-s !

 

Info reçue par mail