Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

[Turin] Un salut

30 janvier 2014.  

Vers 20 heures, un groupe de solidaires se retrouve devant les murs du CIE de corso Brunelleschi pour saluer les retenus. Dix minutes de bordel, accompagnées comme d’habitude de pétards, fumigènes et lancés de balles de tennis, remplies de messages de solidarité et de récits des derniers mois de révolte dans les centres pour  sans-papiers. Malgré le froid et la neige, les quelques retenus restés dans le centre endommagé et partiellement vidé après les dernières révoltes, sortent des sections et répondent aux cris.

traduit de macerie

[Italie] Ce qu’il en reste /2

28 janvier 2014

Après les incendies de la semaine dernière, il semble que la préfecture n’a pas l’intention de restructurer rapidement les sections endommagées du CIE de Turin. Les interventions des ouvriers qui s’occupent de la manutention, en fait, se limitent à l’administration ordinaire : changement des ampoules et des poignées, et jamais dans les chambres inutilisables.

La rumeur que font circuler les flics à l’intérieur est qu’il n’y aura pas de travaux et la Stampa même (quotidien national, ndt), disait il y a quelques jours la même chose, faisant plus ou moins ce raisonnement : chaque fois que les interventions sont terminées, le centre se remplit ; agents, flics et croix-rouge ne sont pas capables de garantir l’ordre quand le centre est plein, donc révoltes et incendies surviennent ; après la révolte on compte les dommages et les sections restructurées doivent fermer de nouveau ; pour ne pas continuer comme cela à l’infini, il vaut mieux ne pas réparer les dommages. Raisonnement convainquant, mis à part qu’en réalité les gardiens de l’ordre n’arrivent pas à le garantir même lorsque le centre est à moitié plein. Et en fait, ce qu’il se passe ces jours-ci c’est que les transferts vers d’autres centres sont très rapides et dépassent la nécessité de « donner un lit » à ceux qui n’ont plus d’endroit où être, surtout qu’à l’intérieur aujourd’hui il y a « seulement » quarante cinq retenus. En somme : il semble que la préfecture soit doucement en train de vider Corso Brunelleschi. En plus des transferts, les fonctionnaires du bureau de l’immigration ont organisé plusieurs expulsions, et parmi les personnes déportées il y a celui accusé d’avoir réalisé une vidéo la semaine dernière. Nous voudrions vous dire que le CIE de Turin est en train de fermer lentement, mais nous ne pouvons en être surs.

A Rome, entre les grèves de la faim et les bouches cousues, les choses ne vont pas beaucoup mieux pour les petits Eichmann du ministère. Les retenus sont moins de cent, pour une capacité théorique de trois cent soixante et les trois sections détruites sont là, abandonnées à elles même. Aujourd’hui les retenus qui se sont cousus la bouche ont été convoqués par les responsables du centre : ils leur ont annoncé que demain le consul marocain viendra pour les identifier, et, selon sa réponse ils seront soit expulsés, soit détenus encore, soit enfin libérés mais avec une obligation de quitter le territoire à la main. Dans Ponte Galeria, maintenant, il y a plusieurs transférés suite aux incendies de corso Brunelleschi, qui nous racontent à quel point les flics et les militaires romains sont particulièrement attentifs et prévenants avec eux : évidemment, ils craignent la contagion des révoltes récentes de Turin.

A Caltanissetta en revanche tout est tranquille, comme peut être tranquille un centre pour sans-papiers, et signalons que c’est le seul CIE italien qui fonctionne à plein régime, avec une centaine de prisonniers. Aujourd’hui ont eu lieu des visites de journalistes, nous verrons s’il en sortira quelques récits intéressants. Trapani et Bari, comme vous le savez sont les prochains à fermer pour restructuration et à Trapani – où cent trente personnes sont retenues pour deux cent quarante places théoriquement disponible – court le bruit d’une évasion jeudi dernier.

Pour une compréhension plus complète de la situation des CIE en Italie écoutez, si vous avez un peu de temps (et que vous comprenez l’italien, ndt) cette petite présentation faite hier par l’un de nos rédacteurs sur les ondes de Radio Onda d’Urto

 

traduit de macerie

[Lille] Occupation d’une agence air france

29 janvier 2014

Une trentaine de sans papiers de Lille, organisés en collectif, ont occupé pendant une heure l’agence régionale d’Air France (8 rue Nationale), complice à leurs yeux des expulsions. Ils demandaient, entre-autres, la libération de leurs camarades enfermés au centre de rétention de Lesquin ainsi que leur régularisation.

[Oissel] Évasions du centre de rétention !

Dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29 janvier 2014.

Huit personnes ont réussi à s’évader du centre de rétention de Oissel, près de Rouen.Les huit évadés ont dévissé la grille de la fenêtre du dortoir puis en ont arraché le volet. Une fois dans la cour ils sont montés sur le toit d’une voiture afin d’escalader le grillage d’enceinte de 2m, 2m50. Le système d’alarme s’est déclenché, mais quand la police est arrivé au niveau du dortoir, ils avaient disparu dans la nature. Le système de sécurité -vidéosurveillance et alarme- était en cour de rénovation. Il y 14 mois déjà deux retenus avaient réussi à s’évader en passant par une trappe.

Deux jours de recherche dans la forêt du Rouvray, avec l’aide des élèves de l’école de police et d’un chien de recherche, n’ont rien donné, espérons que ça dure !

[Genève, Suisse] Contre les fachos et les frontières

26 janvier 2014.

« Si seulement la mère de Blocher avait avorté… »

La petite bourgeoisie estudiantine de Genève a été perturbée dans son train-train quotidien par l’apparition de graffitis sur les façades d’Uni-Mail, ce lundi matin.

Alors qu’une conférence de l’UDC sur le thème de l’immigration doit avoir lieu ce soir dans une des salles du bâtiment, des individus armés de bombes de peinture ont souhaité signifier au parti xénophobe et réactionnaire qu’ils ne sont pas les bienvenus dans ces murs, ni ailleurs.

Ainsi, on a pu lire à Uni-Mail des slogans tels que « No Border, No Nation », « UDC fachos, Uni collabo », « Les frontières nous divisent, la lutte nous rassemble », ou encore « Si seulement la mère de Blocher avait avorté… » en clin d’oeil aux récentes attaques de l’UDC contre le droit des femmes à avorter.

source : réveil.ch

[Florence] Contre les complices des expulsions

27 janvier 2014

À Florence, dans la nuit de dimanche à lundi 27 janvier, les distributeurs automatiques de billets de cinq bureaux de poste ont été mis hors d’usage à l’aide de colle versée dans les fentes du distributeur, et sur les vitrines ont été laissés des tags comme « No Cie », « No rimpatri » et «  Poste = Mistral Air = expulsions ». Des tags similaires sont apparues cette même nuit dans la commune voisine de Bagno a Ripoli sur les parois latérales de quatre voitures de la Croix Rouge Italienne, dont les pneus ont également été lacérés.

Même loin des CIE donc, dans des lieux ou on n’a même jamais été, il est toujours possible de découvrir quelques-uns des nombreux responsables des expulsions, et d’exprimer notre solidarité aux luttes des retenus.

Traduit de Macerie

[Turin] Poste

27 janvier 2014

Ce matin, un groupe de solidaires avec les luttes des retenus du CIE a donné vie à trois rassemblements-éclairs devant autant de bureaux de poste des quartiers de Porta Palazzo et de Barriera di Milano. Affiches sur les vitrines, tracts et interventions au mégaphone pour signaler aux clients et aux employés que PosteItaliane, a travers sa filiale MistralAir, collabore aux expulsions des sans papiers.

Une petite contestation, mais qui pourtant a semé la confusion parmi les employés de Porta Palazzo, qui se sont barricadés dans le bureau laissant dehors quelques clients et qui ont ré ouvert seulement à l’arrivée d’une patrouille de police -qui est restée là jusqu’à la fermeture.

Ici le tract et l’affiche.

Traduit de Macerie

[Bagnolet/Montreuil] Manifestation du collectif des Baras

NON AUX EXPULSIONS ! RÉGULARISATION DES SANS-PAPIERS !

vendredi 31 janvier à 17 h

Départ : place de la mairie de Bagnolet et marche jusqu’à la mairie de Montreuil

LE COLLECTIF DES BARAS

Reçu par mail

[Italie] Ce qu’il en reste

25 janvier 2014.

Détruit aux trois quarts et désormais à moitié vide, voilà ce qu’il reste du CIE de Turin. Après les incendies de ces dernieres semaines, dont les conséquences ont été exposées aux yeux de tous grâce à une vidéo réalisée à l’intérieur et publiée il y a quelques jours, les responsables du bureau de l’immigration ont décidé de commencer l’évacuation du centre. Une dizaine de retenus a été  transférée mercredi vers Rome et Bari. Une autre jeudi, cette fois en direction de Trapani.

Tandis que la situation dans le centre de Turin reste tendue, à tel point que jeudi des retenus des cellules d’isolement ont fait du bordel deux heures durant, les protestations recommencent également dans d’autres villes. Hier soir à Rome, une vingtaine de retenus a commencé une grève de la faim.  La nouvelle est confirmée par l’ interview téléphonique d’un retenu sur SkyTg24, où il explique que la grève a commencé à l’arrivée de la nouvelle de la libération d’un groupe de retenus du centre de Caltanissetta.

Un retenu du CIE de Turin a raconté à la radio (en italien) les perquisitions visant à trouver le téléphone dont est issue la vidéo ainsi que l’intervention d’ouvriers pour changer les ampoules et mettre une couche de blanc aux murs des chambres, brulées ces derniers jours.

librement traduit de macerie

[Paris] Rassemblement contre l’occupation policière

Chaque jour, à Paris comme ailleurs, l’Etat, à travers ses polices, sa justice et ses prisons, rafle, enferme, expulse, contrôle, surveille, assassine… Cela afin de maintenir la paix sociale garantissant la bonne marche de l’exploitation et de la domination.

Cette volonté de contrôle généralisé vise plus particulièrement les pauvres et prend dans certains quartiers la forme d’une véritable occupation.

A tout(te)s celles et ceux qui veulent relever la tête et lutter, retrouvons-nous pour transformer notre dégoût en actes, de façon autonome et sans médiation.

Que chacun, de la manière qui lui semble pertinente, se réapproprie ce moment parmi d’autres.

Rassemblement samedi 1er mars à 15h au métro Belleville

 

Indy nantes, 22 janvier 2014

On peut trouver un autre appel et une affiche ici.