Sans Papiers Ni Frontières

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Contre les frontières et leurs prisons

De la prison au centre de rétention

Les multiples allez-retour de Ibrahim entre prisons et centres de rétention nous ont donné envie d’apporter quelques précisions sur l’organisation de l’expulsion des sans papiers incarcérés.

Une note du Sénat intitulée « Immigration – la gestion des centres de rétention administrative peut encore être améliorée » précise dans la partie consacrée aux « caractéristiques des personnes retenues » que « Le passage de ces personnes par le dispositif de rétention crée une situation coûteuse. L’administration devrait avoir tous les moyens de l’éviter en utilisant la période de prison pour préparer l’éloignement. Ce n’est pourtant pas toujours le cas. » Les sénateurs s’inquiètent du fait qu’il n’y ait pas plus d’expulsions directes à la fin de la peine de prison.

On y apprend aussi que 12 places du centre de rétention de Palaiseau sont réservées aux sans papiers sortants de la prison de Fleury-Mérogis. À titre d’exemple en 2008, 1842 sans papiers sont sorti de Fleury, 1002 se sont retrouvés soumis à une mesure d’éloignement (ITF ou OQTF), 703 ont été mis en rétention et 514 expulsés.

À Palaiseau, la Direction Départementale de la PAF (DDPAF) de l’Essonne a mis sur pied une Unité d’Identification des Sortants de Prison (UISP) : 13 flics qui ont pour sale boulot de chercher l’identité des sans papiers détenus, leur coller des mesure d’éloignement pour « menace à l’ordre public », obtenir auprès des consulats des laissez-passer et organiser les expulsions avant la date de fin de peine ou alors le transfert au centre de rétention.
À Lyon il existe aussi une unité similaire, c’est l’Unité Zonale d’Identification (UZI).

 

Category: Brèves des frontières

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